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Une nouvelle étude comparant la charge d’enseignement et les salaires des chargés de cours à temps partiel et des enseignants, femmes et hommes, de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) montre que les chargés de cours à temps partiel gagnent 72 pour cent de moins pour la même charge d’enseignement.

L’étude, menée par l’Institut de la statistique du Québec (IRIR-ISQ), démontre que les chargés de cours ont perdu 450 millions de dollars en salaires au cours des dix dernières années en raison de cette inégalité.

« Depuis 15 ans, les chargés de cours de l’UQTR affirment être souspayés et être utilisés comme main-d’oeuvre à bon marché », de dire Robert Bellerose, président de la section locale 2661 du SCFP, qui représente les chargés de cours de l’université. « La question a été soulevée à chaque ronde de négociation collective. Mais c’est la première fois que leurs revendications sont validées par une étude indépendante. »

« Pendant 20 ans, aucune administration universitaire n’a voulu reconnaître l’écart salarial entre les chargés de cours et les enseignants réguliers, un écart que les chercheurs de l’IRIR-ISQ quantifient à 71,5 pour cent pour la même charge d’enseignement », a-t-il ajouté.

M. Bellerose détruit le mythe à l’effet que les chargés de cours ne sont que des employés temporaires qui offrent un cours ou deux pour compléter leur salaire régulier. De plus, il affirme que même les personnes qui ont une charge de cours occasionnelle ont tout de même droit à une pleine reconnaissance de la valeur de leur travail. Une charge d’enseignement est la même, que vous soyez un chargé de cours ou un enseignant régulier.

Il souligne également que « de nombreuses personnes croient à tort que les chargés de cours se voient reconnaître leur ancienneté lorsque des emplois permanents deviennent disponibles. Ce n’est tout simplement pas vrai. L’an dernier, l’UQAM a refusé d’embaucher un chargé de cours qui enseignait dans cet établissement depuis 15 ans ».

« La majorité des chargés de cours travaillent pour le même établissement pendant des années et doivent souvent attendre jusqu’à la fin d’une session pour savoir ce à quoi la prochaine session ressemblera, s’ils auront du travail et combien d’heures de cours, de dire M. Bellerose. C’est une anomalie que nous souhaitons voir corrigée par le biais de la négociation collective. »

L’étude a été commandée dans le cadre d’une entente pour une grève de 40 jours en 1996. Les chargés de cours à temps partiel ont accepté un gel de salaire en échange de cette étude qui servira à

orienter les parties lors de la prochaine ronde de négociations.

« Les chargés de cours ont payé cher pour cette étude et ils verront à ce qu’elle ne serve pas uniquement à amasser de la poussière », de dire Robert Bellerose.