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Au moment où les travailleuses et travailleurs de tout le pays célèbrent la dernière fête du Travail du millénaire, les grands pontifes déclareront certainement que les syndicats n’ont plus leur raison d›être. Mais l’expérience canadienne montre au contraire que les travailleuses et travailleurs ont plus que jamais besoin de leurs syndicats.

Pendant que les PDG s’accordent de généreuses primes et que les actionnaires récoltent des dividendes record, le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs s›étiole.

Depuis 10 ans, les employeurs du secteur public se sont efforcés de geler les salaires, de réduire le personnel et de démanteler les services. Les travailleuses et travailleurs sont payés moins cher pour faire plus de travail. Ébranlés par la surcharge de travail et le stress de ne pas savoir s’ils auront un emploi demain, les travailleuses et travailleurs 006500740020le public qu’ils servent 0073006f006et laissés pour compte dans la ruée vers la restructuration, la réduction de personnel et la privatisation.

Entre-temps, le gouvernement fédéral se croise les bras pendant que des milliers d’emplois canadiens risquent de disparaître et que les gourous des grandes sociétés décident de l’avenir de notre industrie du transport aérien. Et les privatiseurs s’activent en courtisant les élus, prêts à récolter d’immenses profits en s’emparant de services publics essentiels comme la santé, l›éducation, les services sociaux et, oui, même notre eau.

Une bonne partie de cette situation est due à la mondialisation économique, qui enchâsse les droits du capital dans des accords commerciaux et menace les droits des travailleuses et travailleurs et l’indépendance des gouvernements élus.

Pendant que les grandes sociétés font pression pour obtenir des réductions d’impôts qui ne profitent qu’aux riches, le mouvement syndical lutte pour élever le niveau de vie des travailleuses et travailleurs et remporte d’importantes victoires à la table de négociation en obtenant des augmentations de salaire pour la première fois depuis dix ans et en mettant de l’avant encore une fois les dossiers relatifs à l›égalité.

C’est le SCFP et d’autres syndicats dans le transport aérien qui insistent pour que les besoins des Canadiennes et Canadiens passent avant ceux des grandes sociétés et pour que le gouvernement agisse maintenant pour protéger les collectivités, les consommateurs et les travailleuses et travailleurs canadiens.

Nous avons aussi réussi à mobiliser l’opposition aux hôpitaux privés en Alberta et à l›Île-du-Prince-Édouard, aux services ambulanciers à but lucratif en Ontario, aux autoroutes privées au Nouveau-Brunswick et aux écoles contrôlées par des intérêts privés en Nouvelle-Écosse, et nous organisons des campagnes dans des centaines de collectivités pour protéger les services publics.

Et c’est pour toutes ces raisons qu’un nombre toujours croissant de travailleuses et travailleurs adhèrent au mouvement syndical. Cette année, le SCFP seulement a vu le nombre de ses membres augmenter de 15 000, ce qui porte à 475 000 le nombre de femmes et d’hommes représentés par le SCFP partout au Canada.

La défense des emplois et des services publics, l’amélioration des salaires et des conditions de travail et la lutte pour la sécurité dans les lieux de travail et la fin de la discrimination : les défis que nous devons relever sont toujours aussi formidables.

Mais les travailleuses et travailleurs peuvent être encouragés par les progrès réalisés au cours de la dernière année. Au moment où nous nous apprêtons à relever ces défis et à affronter les bouleversements économiques du nouveau millénaire, les syndicats joueront un rôle encore plus vital.