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La Coalition canadienne de la santé a demandé le 16 décembre un réinvestissement fédéral d’importance dans le financement des soins de santé afin de reconstruire les services nécessaires, d’appliquer les normes nationales et de rétablir la confiance de la population dans le régime de l’assurance-maladie. Dans son mémoire au ministre des Finances Paul Martin, la Coalition affirme qu’un plan quinquennal pour réinvestir un montant additionnel de 4,6 milliards de dollars annuellement n’est pas seulement nécessaire mais très faisable compte tenu du surplus du budget fédéral de cette année et pour les années à venir.

« Nous sommes à un tournant important» , de dire l›économiste de la santé Pat Armstrong, directeur de l›École des études canadiennes de l’université Carleton. « Le gouvernement Chrétien se débarrasse des coûts de la santé au détriment des provinces et des individus et cela doit cesser avec le prochain budget. Sinon, l’accès universel à des soins de haute qualité sera remplacé par un système à deux niveaux de type américain avec des coûts beaucoup plus élevés ainsi qu’une diminution substantielle de la couverture et de la qualité des soins» , de dire M. Armstrong, principal auteur du mémoire.

« Je suis certain, de dire Tom Kent, qu›à moins que la part fédérale des dépenses publiques pour les soins de santé ne soit augmentée à 25 % au moins, l’assurance-maladie disparaîtra peu à peu. La Loi canadienne sur la santé sera un anachronisme sans le genre de réinvestissement demandé aujourd’hui par la Coalition canadienne de la santé» . M. Kent a joué un rôle de premier plan dans l›établissement d’un financement fédéral à frais partagés de l’assurance-maladie sous le gouvernement Pearson.

« Le programme budgétaire de cinq ans que propose la Coalition règlera les préoccupations légitimes des premiers ministres provinciaux. Une fois le financement fédéral rétabli à des niveaux adéquats et stables, la seule autre raison pour continuer à demander un plus grand contrôle par les provinces serait l’abandon des cinq principes de la Loi canadienne sur la santé» , de dire Shirley Douglas, fille de Tommy Douglas, celui-là même qui a introduit l’assurance-maladie au Canada. « La Coalition recommande un accroissement du financement fédéral de deux milliards de dollars par année pour les cinq prochaines années pour tous les services couverts par la Loi canadienne sur la santé et un montant supplémentaire de deux milliards de dollars pour financer un programme de soins à domicile qui inclurait l’assurance-médicaments» , de dire Kathleen Connors, présidente de la Coalition et présidente de la Fédération nationale des syndicats d’infirmières/infirmiers.

« De plus, la Coalition demande le renforcement de la Direction générale de la protection de la santé. Si le gouvernement fédéral fait mal son travail en matière de protection de la santé, cela entraîne directement une augmentation du taux des maladies et des décès causés par les médicaments et les équipements médicaux dangereux et par les aliments toxiques. Aucun régime de soins de santé ne pourra composer avec ces conséquences» , de dire Mme Connors.

« Nous savons toutes et tous que M. Martin injectera des fonds dans les soins de santé. Ce qui n’est pas clair c’est qu’on ignore s’il engagera suffisamment de fonds pour sauver l’assurance-maladie et pour arrêter les premiers ministres et les privatiseurs qui veulent affaiblir les soins de santé publics» , de déclarer Judy Darcy, présidente nationale du Syndicat canadien de la fonction publique qui représente 140 000 travailleuses et travailleurs de la santé au Canada. « Voilà le test.» 

La Coalition canadienne de la santé a renouvelé sa demande au premier ministre pour convoquer un Sommet national sur les soins de santé afin de fournir une tribune où les Canadiennes et Canadiens et leurs gouvernements pourront renouveler leur engagement pour sauvegarder et améliorer l’assurance-maladie.

Pour tout renseignement supplémentaire :

Michael McBane, Coalition canadienne sur la santé, 521-3400, poste 308

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