Les travaux de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies se sont conclus par la prise d’engagements par les gouvernements du monde entier en faveur de l’accélération des progrès en matière d’égalité des femmes. Le SCFP s’est rendu à New York en mars pour assister aux travaux de la Commission. Le syndicat était représenté par la secrétaire-trésorière nationale du SCFP, Candace Rennick, la vice-présidente régionale de l’Ontario, Yolanda McClean, la directrice du Service des droits de la personne, Elizabeth Dandy, et l’adjointe exécutive de la secrétaire-trésorière nationale, Andrea Addario.
Nos déléguées se sont jointes à une délégation syndicale internationale composée de plus de 100 femmes syndicalistes pour demander aux gouvernements de rendre des comptes sur l’élimination et la prévention de la pauvreté des femmes, le thème principal cette année.
Les gouvernements ont passé deux semaines à négocier un accord pour faire respecter le droit international en matière de droits de la personne pour les femmes et prendre des mesures concrètes pour prévenir la pauvreté des femmes et améliorer l’égalité des femmes. La délégation syndicale a fait pression sur les négociateurs du gouvernement pour s’assurer que nos demandes figurent dans le document présentant leurs conclusions.
« J’étais fière de représenter notre syndicat à ce rassemblement mondial crucial. Les femmes syndicalistes savent ce qui est nécessaire pour faire progresser l’égalité des femmes. Notre participation à ce forum international est essentielle pour faire entendre nos voix », a déclaré Candace Rennick.
Des syndicats forts et des services publics de qualité sont essentiels pour éliminer et prévenir la pauvreté chez les femmes. L’accord final entre les gouvernements comprend un engagement envers les droits fondamentaux du travail, y compris le droit de former un syndicat et le droit à la négociation. Il comprend également une reconnaissance de l’importance des normes de l’Organisation internationale du Travail pour mettre fin à la discrimination au travail.
L’accord comprend un langage fort sur les services publics et l’économie des soins, et souligne l’importance cruciale de régimes fiscaux progressifs qui obligent les entreprises à payer leur juste part. On y met également l’accent sur la nécessité de mettre fin à l’oppression systémique subie par les femmes autochtones, les femmes d’ascendance africaine, les femmes en situation de handicap et les femmes migrantes.
« Le militantisme des syndicalistes lors de cet événement est plus important que jamais compte tenu de l’emprise croissante des entreprises sur les Nations Unies et des pressions exercées sur les gouvernements et l’ONU en faveur de la privatisation. L’extrême droite augmente également son influence sur les discussions de l’ONU, notamment par des attaques contre la justice reproductive et la diversité de genre », a déclaré Candace Rennick.
En plus de faire pression sur les gouvernements, les déléguées du SCFP se sont jointes à un rassemblement de militantes en face du siège social de l’ONU pour exprimer leur colère et leur angoisse face au nombre accablant de morts et à la souffrance des femmes, des enfants et des civils innocents en Palestine, et pour appeler à un cessez-le-feu immédiat.