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TORONTO – Ce soir, le Conseil scolaire du district de Toronto (CSDT) votera sur la réduction des services d’éducation spécialisée. Ce vote illustre la crise qui affecte le financement des écoles de toute la province. La division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario) interpelle le ministre de l’Éducation pour qu’il corrige immédiatement la formule de financement afin d’éviter des compressions qui nuiront aux élèves à risque.

« Nos écoles ont déjà de la difficulté à répondre aux besoins des élèves qui ont un trouble d’apprentissage ou une déficience intellectuelle, explique Terri Preston, présidente du Comité de coordination des conseils scolaires ontariens (CCCSO) qui représente 55 000 travailleurs scolaires affiliés au SCFP. C’est quand les conseils scolaires doivent licencier du personnel pour équilibrer leur budget qu’on sait que la formule de financement est viciée. »

Ce soir, le CSDT se prononcera sur un programme de réduction du personnel de 4,5 millions de dollars qui éliminerait 61 postes en éducation spécialisée, près d’une centaine de moniteurs d’anglais langue seconde, des secrétaires et plus de 200 enseignants.

« Jour après jour, des parents nous racontent comment ils ont dû se battre pendant des années pour obtenir un diagnostic pour leur enfant, puis pendant des années de plus pour lui obtenir du soutien à l’école, raconte Mme Preston. Dans chaque école, on trouve des élèves qui ont besoin d’aide à cause d’un handicap physique, des élèves qui ont une déficience intellectuelle et qui ont besoin de beaucoup d’aide individuelle, sans oublier les dizaines d’élèves qui ont un trouble d’apprentissage et qui ont besoin de plus d’attention que la moyenne. Or, les écoles ont si peu de moyens qu’elles sont contraintes de faire des choix qui laissent tomber une partie de ces élèves. »

Le SCFP-Ontario demande au gouvernement de corriger la formule de financement pour répondre aux besoins des élèves et de leurs parents.

« Nos écoles ne se sont jamais remises des compressions massives orchestrées par Mike Harris, rappelle le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn. Qui plus est, on a créé de nouveaux programmes que le gouvernement ne finance pas pleinement. Par conséquent, le nombre d’élèves par classe augmente, on sabre les budgets d’entretien et on abandonne les élèves qui ont des besoins particuliers. »

« On nous a raconté des cas de classes, au premier cycle du secondaire, avec plus de 35 élèves, dont plusieurs ont des troubles d’apprentissage et de comportement, confie-t-il. Avec les compressions envisagées, une classe comme celle-là risque de perdre le peu de temps que peut lui consacrer une aide-éducatrice, puisque celle-ci sera réassignée à des tâches plus urgentes. »

Le CSDT n’est pas le seul conseil à faire de telles compressions. Le Conseil scolaire catholique du district de Toronto envisage aussi de fortes coupes dans la supervision d’élèves, les travailleurs sociaux, les enseignants-bibliothécaires, les enseignants en alphabétisation et le personnel en éducation spécialisée.

« Toutes les études démontrent que l’investissement dans l’éducation profite aux enfants, à l’économie et à la société, rappelle M. Hahn. La situation de ces deux conseils scolaires montre qu’il faut revoir et repenser la formule de financement. »

Le SCFP est le syndicat communautaire de l’Ontario. Ses membres fournissent les services publics de qualité dont nous dépendons tous au quotidien. Ils sont fiers de travailler dans les services sociaux, la santé, l’éducation, le secteur municipal et le transport aérien.

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Service des communications du SCFP

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