Après des années de mobilisation en faveur d’une représentation plus équitable des travailleuses et travailleurs dans la gouvernance de l’Université, le sénat de l’Université Saint Mary’s a adopté une modification de ses statuts autorisant désormais les professeur(e)s à temps partiel à se porter candidat(e)s à un siège au sénat. Le SCFP salue cette victoire portée par les travailleuses et travailleurs.

« C’est une grande victoire pour les travailleuses et les travailleurs de l’Université », a déclaré Lauren McKenzie, présidente du SCFP 3912, qui représente environ 400 professeur(e)s à temps partiel à l’Université Saint Mary’s.

« Nous pouvons enfin participer aux processus décisionnels qui influencent nos vies et notre travail, comme le fait le personnel universitaire à temps plein avec qui nous travaillons chaque jour. Cette participation nous permet de collaborer pour défendre les droits des travailleuses et travailleurs et maintenir un niveau d’éducation postsecondaire à la hauteur de ce que méritent les étudiant(e)s de l’Université Saint Mary’s. »

Le sénat est un organe composé de membres élus, chargé d’établir la politique éducative de l’Université. Il est notamment responsable de l’élaboration des programmes d’études ainsi que de la création ou de la suppression de départements universitaires. 

La modification des statuts signifie également que les professeur(e)s à temps partiel de l’Université peuvent désormais voter et nommer les membres élus du sénat, ce qui n’était pas le cas auparavant. 

C’est une victoire importante pour les travailleuses et travailleurs de l’Université, particulièrement dans le contexte des récentes réductions de l’offre de cours, qui ont entraîné une perte de travail ou carrément une perte d’emploi pour près de la moitié des professeur(e)s à temps partiel de Saint Mary’s.

Auparavant, les membres du SCFP 3912 enseignaient un tiers des cours de l’Université. Les travailleuses et travailleurs ont également dénoncé les conséquences de ces compressions sur le gagne-pain des membres ainsi que sur la qualité de l’éducation postsecondaire en Nouvelle-Écosse. 

« Ces réductions touchent principalement les sciences humaines, ce qui signifie que les étudiant(e)s de Saint Mary’s perdent la possibilité d’explorer des matières comme l’histoire, la théologie, les langues et la culture, a poursuivi Lauren McKenzie. Les étudiant(e)s de l’Université se voient privés d’une richesse de connaissances dans ces domaines, ainsi que de l’expertise inestimable que nos membres apportent. Il ne s’agit pas seulement des cours proposés, mais aussi du type d’institution universitaire que l’Université Saint Mary’s est aujourd’hui, et de celle qu’elle risque de devenir. C’est pourquoi nous avons lutté pour avoir une voix au sénat, et nous pourrons agir en ce sens grâce à cette voix. »