Les constables spéciaux travaillant comme geôliers et geôlières au poste de police régional du Cap-Breton estiment avoir attendu assez longtemps que l’employeur s’attaque aux inégalités salariales. Ils ont décidé de porter leurs doléances sur la place publique. Les huit membres du SCFP 933 gagnent environ 25 pour cent de moins que les constables spéciaux qui travaillent au Centre correctionnel du Cap-Breton et environ 35 pour cent de moins que les techniciennes et techniciens d’enregistrement des prisonniers qui font un travail similaire avec la même formation.
La constable spéciale Sharon MacLeod explique que le personnel avait rencontré la direction en janvier pour discuter des salaires et d’autres préoccupations : « Nous manquons cruellement de personnel. On embauche des gens, on les forme, puis ils acceptent un poste mieux payé ailleurs. » Le personnel fait donc beaucoup d’heures supplémentaires, ajoute-t-elle, car il n’y a pas assez de gens pour couvrir les vacances et les congés de maladie. Sans compter que leurs responsabilités ont augmenté régulièrement au cours des dernières années, précise-t-elle.
Tammy Martin, conseillère nationale au SCFP, affirme que le travail est en fait plus risqué là qu’au centre correctionnel. « Les personnes qui entrent en détention peuvent consommer activement des substances et être agressives, dit-elle. Il n’y a pas de personnel médical ou de personnel spécialement formé pour soutenir cette main-d’œuvre. »
Elle affirme que l’argent nécessaire pour porter les salaires au niveau des autres constables spéciaux de la province ne représente qu’une goutte d’eau dans le budget de la police. « Compte tenu du fait que le service régional de police a bouclé l’année environ un million de dollars en deçà du budget prévu, il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas accorder la parité salariale à ce petit groupe. »
Le syndicat a lancé des publicités à la radio pour demander à la population de soutenir ces travailleuses et travailleurs dans leur quête de justice salariale.