Les membres du SCFP au Port de Montréal sont en lock-out après avoir rejeté la plus récente offre de l’employeur qui aurait créé deux classes de salarié(e)s et aurait eu des conséquences néfastes sur la sécurité d’emploi des plus jeunes.
Les débardeurs demandent des horaires plus prévisibles, ce qui leur permettrait, ainsi qu’à leurs familles, d’améliorer l’équilibre travail-vie personnelle. Malgré cette demande raisonnable, l’employeur a refusé de céder à cette demande raisonnable et d’accepter des modifications à l’horaire. Cela a mené à une grève partielle au cours des dernières semaines.
Les débardeurs jouent un rôle important dans la chaîne d’approvisionnement. Leur travail difficile et souvent dangereux est essentiel à l’activité portuaire et permet aux entreprises canadiennes de participer au commerce mondial. Ces travailleuses et travailleurs méritent le respect et un contrat équitable en échange de leur labeur.
Les membres du SCFP sont prêts à cesser leurs moyens de pression à condition d’obtenir une entente partielle sur la question des horaires. Mais l’employeur a décidé de recourir à un lock-out plutôt que de revenir à la table de négociation avec une offre qui répond aux demandes des travailleuses et travailleurs.
Pour couronner le tout, l’Association des employeurs maritimes a demandé au ministre du Travail du Canada d’intervenir. Or, toute ingérence du gouvernement fédéral dans le conflit de travail minerait le processus de négociation collective et les droits constitutionnels des travailleuses et travailleurs. Le ministre MacKinnon doit faire comprendre à l’AEM que si elle souhaite le retour à la normale au Port de Montréal, elle devra retourner à la table avec une vraie offre.