Catherine Louli | Service des communications du SCFP
Les résultats du sondage de 2014 nous ont permis de savoir jusqu’à quel point le travail précaire existe dans nos rangs.
Nous avons sondé près de 3000 membres de toutes les régions et de tous les secteurs. Les données démontrent que l’effectif du SCFP compte plus de femmes (68 pour cent) que l’ensemble de la population active canadienne (48 pour cent). Elles démontrent aussi que nos membres sont plus âgés que la moyenne. Alors que l’on retrouve 39 pour cent de travailleurs de moins de 35 ans dans l’ensemble de la population active, cette proportion est de 21 pour cent au SCFP. À l’inverse, on trouve 55 pour cent de nos membres dans la fourchette des 45 à 64 ans, contre 32 pour cent pour l’ensemble de la population.
« Nous avons réparti nos membres en quatre catégories selon le degré de précarité de leur emploi. Les statuts d’emploi les plusprécaires n’offrent pas la sécurité d’emploi et les avantages sociaux habituellement associés aux relations d’emploi plus traditionnelles. La précarité a des répercussions concrètes sur le bien-être économique », a expliqué la recherchiste au SCFP national, Margot Young.
Fin mai, le réseau anglais de Radio-Canada rapportait que « de nouvelles études menées par l’Organisation de coopération et de développement économique et Centraide à Toronto lèvent le voile sur l’impact négatif du travail précaire sur l’économie et la carrière de toute une génération de jeunes travailleurs. Ce sont les jeunes qui occupent l’essentiel des emplois instables. Dans la grande majorité des économies développées, ils sont plus susceptibles de passer leur vie dans la pauvreté que les générations précédentes. »
Dans le rapport du PEPSO intitulé The Precarity Penalty (Le prix de la précarité), on peut lire : « Notre réponse aux défis qu’entraîne la nature changeante de l’emploi influencera notre prospérité collective et la santé économique de notre région, de notre province et de notre pays pendant de nombreuses années. Il faut commencer par admettre que ce changement est parmi nous et qu’il affecte gravement notre population active et notre société. »
« Les conclusions sur le travail précaire sont limpides : hausse du travail précaire et des inégalités vont de pair. Avoir un syndicat de notre bord rend notre travail et notre milieu de travail plus sûr et plus équitable. Les syndiqués sont mieux rémunérés et plus susceptibles d’avoir des avantages sociaux qui facilitent l’équilibre travail-famille », a conclu Margot Young.