Cette semaine, la section locale 500 du SCFP a répété le même message devant tous les comités directeurs permanents de l’hôtel de ville de Winnipeg : les Winnipegois n’accepteront pas qu’on coupe dans les services publics, les programmes ou le personnel.

Mercredi, à la réunion du comité permanent sur la protection, les services communautaires et les parcs, le président du SCFP 500, Gord Delbridge, a déclaré aux conseillers municipaux que la ville vivait un moment historique : « Ses conseillers peuvent choisir de l’éviscérer, laissant la communauté sans bibliothèques, arénas ou piscines, les familles avec moins de programmes de loisirs, les enfants avec moins d’occasions d’apprendre et les organisations populaires sans les moyens de fournir du soutien à nos concitoyens les plus marginalisés. »

« Ou encore, les conseillers peuvent rejeter les faux choix qu’on leur présente et réclamer de nos administrateurs municipaux un plan visant à améliorer nos services, à subvenir aux besoins de nos citoyens, à protéger nos parcs et nos espaces verts et à faire progresser notre ville. »

Dans le cadre du processus budgétaire quadriennal de la ville de Winnipeg, les services municipaux ont présenté des propositions qui entraîneraient des coupes nettes dans tout.

Les directions municipales ont proposé des réductions dans la maintenance des infrastructures d’aqueduc et d’égout, des compressions dans d’importants outils informatiques, la sous-traitance des services de traduction, l’éclairage des rues et la suppression de dizaines d’emplois. Y figurent aussi la fermeture d’arénas, de piscines, de bibliothèques et d’installations et de programmes de loisirs.

« Nos bibliothèques et notre personnel promeuvent l’éducation, l’apprentissage tout au long de la vie, l’alphabétisation, la sécurité de la communauté, la santé, l’imagination et l’amour », a déclaré Phil Dembicki, bibliothécaire et président de l’Unité des services communautaires du SCFP 500. « Mais le budget proposé menace de saper des générations d’efforts pour instaurer un climat de confiance, tisser des liens et bâtir une communauté d’apprenants et d’enseignants. »

Lundi, Madelaine Dwyer, présidente de l’Unité de l’eau et des déchets du SCFP 500, prenait la parole devant le Comité permanent sur l’eau et les déchets, la gestion des berges et l’environnement : « Le SCFP est opposé à toute réduction susceptible de nuire à la qualité et à la prestation d’importants services publics, y compris l’eau et les déchets, mais également les loisirs, les bibliothèques et nos infrastructures. »

Devant le Comité permanent sur les biens immobiliers et le développement, le patrimoine et le développement du centre-ville, Julie McClurg, présidente de l’Unité des services municipaux du SCFP 500, a déclaré qu’une réduction du personnel affecté aux inspections et aux évaluations entraînerait d’importants délais dans l’émission des permis résidentiels et commerciaux : « Dans notre service, nous voulons que les gens puissent réussir; nous voulons que les entreprises se développent et que les citoyens construisent les types de maisons dont ils rêvent. Mais ces coupes provoqueront des retards et une dépersonnalisation de nos services; elles feront reculer notre ville. »

Mardi, le président de la section locale 500, Gord Delbridge, a assisté à la réunion du Comité permanent sur l’innovation et le développement économique : « Tout ce processus est désastreux : les employés municipaux craignent de perdre leur gagne-pain; la population craint de perdre ses arénas et ses installations de loisirs; les groupes communautaires ont peur de perdre leur subvention. Ces suggestions suscitent beaucoup d’inquiétude dans l’ensemble de la fonction publique municipale. Et puisqu’il n’y a eu aucune consultation auprès des syndicats du personnel des différents services, on ne peut qu’arriver à la conclusion que ces compressions sont totalement arbitraires. »

Jeudi, Gord Delbridge s’est aussi adressé au Comité exécutif, appelant les conseillers à refuser les réductions d’effectifs au 311, la fermeture du centre de services du 510 rue Main et la sous-traitance des traducteurs de langue française : « Nous devons continuer à soutenir notre service 311 local et public. Et toute réduction proposée minerait la confiance des Winnipegois, en plus de créer des retards importants dans la prestation d’une réponse rapide. Notre équipe interne de traducteurs travaille avec diligence pour que tous les Winnipegois aient accès à des services en anglais et en français. La sous-traitance de ces travaux entraînera des coûts plus élevés, car les services de traduction privés sont très coûteux ».

La section locale 500 a fait en sorte que des représentants du SCFP se prononcent publiquement contre les coupures à toutes les audiences des comités tenues au cours de la semaine.

Le SCFP a envoyé :

  • lundi, trois délégations devant le Comité permanent sur l’eau et les déchets, la gestion des berges et l’environnement;
  • mardi, deux délégations devant le Comité permanent sur l’innovation et le développement économique;
  • mercredi, deux délégations devant le Comité permanent de la protection, des services communautaires et des parcs et deux délégations devant le Comité permanent de la propriété et du développement, du patrimoine et du développement du centre-ville;
  • jeudi, deux délégations devant le Comité permanent de l’infrastructure et des travaux publics, et quatre délégations au Comité exécutif.

Parmi ces délégués, on comptait : Bernie Wood, représentant régional du Congrès du travail du Canada; Kevin Rebeck, président de la Fédération du travail du Manitoba; et Melissa Dvorak, présidente désignée du Conseil du travail de Winnipeg.

« Le SCFP s’oppose à toute réduction de nos services, programmes ou mains-d’œuvre publics », a résumé M. Delbridge au bénéfice du Comité exécutif. « Soyez assurés que le SCFP 500 s’évertuera à expliquer les enjeux aux citoyens de tous les quartiers au cours des prochains mois. »