Candace Rennick, secrétaire-trésorière nationale du SCFP, et les membres du Groupe de travail national de la garde à l’enfance du SCFP se sont rendu(e)s au Parlement aujourd’hui pour réclamer une stratégie nationale de la main-d’œuvre en éducation à la petite enfance.

L’objectif de leur visite : remettre une pile de pétitions à Patty Hajdu, ministre de l’Emploi et des Familles, et à Anna Gainey, secrétaire d’État à l’Enfance et à la Jeunesse, puis discuter des priorités pour ce secteur.

Des travailleuses et travailleurs en éducation à la petite enfance et leurs allié(e)s ont signé les pétitions dans le cadre de la campagne du SCFP Pleins feux sur l’éducation à la petite enfance. Les pétitions réclament au gouvernement fédéral de financer immédiatement une stratégie nationale de la main-d’œuvre et de collaborer avec les provinces et les territoires pour améliorer les salaires et les conditions de travail dans le secteur.

« D’énormes progrès ont été réalisés pour réduire les frais des services éducatifs à la petite enfance, mais les listes d’attente s’allongent, a déclaré Candace Rennick. En raison des faibles salaires et des mauvais avantages sociaux, il est impossible de recruter et de retenir suffisamment de travailleuses et travailleurs pour offrir des services à toutes les familles qui en ont besoin. »

Au Canada, le salaire horaire moyen pour une éducatrice à la petite enfance est inférieur à 25 $. Peu de travailleuses et travailleurs du secteur ont accès à un régime de retraite ou à un régime de soins dentaires et médicaux. Depuis l’établissement du système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, des provinces et territoires ont pris des mesures pour améliorer les salaires et les avantages sociaux, mais ceux-ci restent insuffisants.

« On a besoin que le gouvernement fédéral fixe des cibles aux provinces en ce qui concerne les salaires et les conditions de travail, comme il l’a fait pour les frais payés par les parents », a affirmé Jennifer Chase, vice-présidente du Groupe de travail national de la garde à l’enfance, elle-même éducatrice à la petite enfance. « C’est essentiel pour retenir davantage de travailleuses et de travailleurs dans le secteur et offrir aux familles les services de qualité qu’elles méritent. »

Les accords de financement pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants conclus entre le fédéral et les provinces viennent à échéance dans un peu plus de six mois. L’Alberta, la Saskatchewan et l’Ontario n’ont toujours pas prolongé leur accord.

Pendant la rencontre avec les ministres, le SCFP a insisté sur la nécessité que le gouvernement fédéral utilise ces accords pour forcer les provinces à prendre des mesures pour résoudre la crise de la main-d’œuvre.  Les membres ont aussi exprimé leur désir de voir des fonds additionnels alloués à la hausse des salaires et à l’amélioration des avantages sociaux dans le prochain budget.

Plus tard dans la journée, le Groupe de travail a rencontré Leah Gazan, porte-parole du NPD pour l’enfance, les familles et le développement social. Leah Gazan a réitéré le soutien du NPD pour le personnel en éducation à la petite enfance et l’importance que ce secteur demeure dans le giron public.

« La rencontre d’aujourd’hui n’est qu’une première étape.  Le personnel en éducation à la petite enfance représente l’épine dorsale de ce système, et il mérite des salaires justes, de bons avantages sociaux et la reconnaissance du travail essentiel qu’il accomplit. On espère collaborer avec le gouvernement fédéral pour élaborer une stratégie nationale de la main-d’œuvre qui soutiendra les travailleuses et travailleurs, les familles et les enfants à la grandeur du pays », a ajouté Candace Rennick.