Le SCFP était présent à la Conférence sur les collectivités durables organisée par la Fédération canadienne des municipalités (FCM) à Ottawa, au début février. Ses représentants ont participé à toutes sortes d’ateliers et de débats, en plus d’animer un kiosque d’information. Le SCFP a profité de l’occasion pour rencontrer plusieurs représentants municipaux et entendre d’intéressantes allocutions.
L’adaptation des municipalités au climat
À cette conférence, on a parlé, entre autres, de l’adaptation aux changements climatiques. Par adaptation, on entend la modification de nos villes et villages en fonction des effets actuels et anticipés des changements climatiques (inondations, sécheresses, canicules, etc.). Les dirigeants municipaux ont souligné la nécessité d’accroître la résilience de nos collectivités aux répercussions de ces changements.
Parmi les solutions évoquées, soulignons la foresterie urbaine, qui peut contrer certains effets destructeurs. La forêt urbaine absorbe l’eau, rafraîchit la ville, améliore la qualité de l’air, retient les sols et encourage la biodiversité. En outre, les arbres égaient la vie des citoyens. Le pouvoir rafraîchissant de la forêt urbaine réduit les dépenses en énergie, une considération importante devant la hausse des températures estivales. Ottawa aborde son programme de foresterie urbaine par la « planification de la résilience des systèmes naturels ». Selon Martha Copestake de la Ville d’Ottawa, la forêt urbaine doit être complexe et diversifiée pour être résiliente et aider réellement la ville à s’adapter au climat. Elle doit se composer de plusieurs espèces de taille et d’âge différents, plantées de manière comparable aux forêts naturelles.
Ottawa s’est doté d’un plan sur vingt ans pour consolider ses forêts urbaines, ce qui peut favoriser la croissance de l’emploi. En effet, il faut avoir du personnel qualifié pour planter, entretenir et bonifier les forêts. Cette quête d’adaptabilité est donc l’occasion de rapatrier à l’interne du travail pour les syndiqués SCFP municipaux spécialisés en foresterie et en jardinage.
Du logement abordable écolo
Dans une séance sur le logement abordable écologique, on a tissé des liens entre la rénovation des HLM et les mesures incitatives de l’État pour le développement durable dans le secteur de l’habitation. Selon l’Enquête nationale volontaire auprès des ménages, il y aurait au pays pas moins de 35 000 unités de logement abordable nécessitant des rénovations majeures, et le problème s’aggrave. Le piètre état des HLM pose un problème d’efficacité énergétique et de viabilité.
Des organismes comme Salus Ottawa et Niagara Regional Housing mènent des projets pour diminuer la consommation énergétique par le recours à des technologies et des matériaux novateurs. Depuis qu’il a intégré le chauffage géothermique à une partie de ses immeubles, Niagara Regional Housing a réduit la facture d’électricité de 57 pour cent. En utilisant des matériaux ultra-efficaces, Salus Ottawa a pu réduire la facture de chauffage d’une unité de logement social à un montant incroyable de 29 $ par année.