Le projet contribuerait à l’atteinte des objectifs climatiques et à la réduction de la congestion tout en créant de nouveaux emplois, dit Faoro
Le temps est venu pour le gouvernement fédéral de participer à l’achèvement du projet de prolongement de la ligne Millennium du SkyTrain jusqu’au campus Point Grey de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC). C’est ce qu’estime Paul Faoro, président du SCFP-Colombie-Britannique, dans une lettre adressée à la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, et à la ministre fédérale de l’Infrastructure et des Collectivités, Catherine McKenna.
Dans cette lettre datée du 3 décembre, M. Faoro souligne que le financement actuel pour l’expansion du réseau a soutenu le projet de prolongement du métro Broadway à Vancouver, de la rue Clark à la rue Arbutus. Mais poursuivre le prolongement jusqu’à l’UBC représente un investissement crucial dans le bien-être futur de la région.
« L’UBC est l’un des plus gros employeurs de la Colombie-Britannique. Elle est au centre de 150 000 déplacements quotidiens provenant d’un vaste bassin, écrit Paul Faoro. À l’heure actuelle, seulement 80 000 de ces déplacements se font par transport en commun. Chaque jour, plus d’un millier d’autobus passent par le centre de correspondance de l’UBC. Ce réseau est déjà soumis à une pression énorme, comme en témoignent les quelque 500 000 passages sur le corridor Broadway-UBC chaque année. »
Paul Faoro mentionne une étude réalisée en 2019 par la ville de Vancouver et l’Université de la Colombie-Britannique, qui conclut que SkyTrain est la seule option pour répondre aux besoins de transport en commun du corridor Broadway au cours du prochain demi-siècle. Cette conclusion est en phase avec la croissance de l’achalandage qu’anticipe Translink et les objectifs climatiques du gouvernement fédéral. Alors qu’Ottawa cherche à soutenir une reprise post-pandémie, ajoute M. Faoro, le prolongement du SkyTrain jusqu’à l’UBC coche plusieurs cases importantes.
« Non seulement ce projet nous aidera à atteindre nos objectifs climatiques, mais il améliorera l’abordabilité de l’enseignement postsecondaire et offrira à la communauté un meilleur accès aux installations de recherche, aux ressources médicales et aux services communautaires de l’université », estime-t-il, ajoutant que le projet actuel du métro Broadway devrait produire de l’emploi à raison de plus de 13 000 années-personnes. S’il s’enchaînait à l’échéancier du projet actuel, le projet bonifié prolongerait ces perspectives d’emploi de 2025 à 2030.
Le SCFP représente plus de 6 000 travailleurs de l’Université de la Colombie-Britannique. Ceux-ci offrent des services de soutien, d’instruction, de recherche, de bureau et auxiliaires. Ils sont aussi ouvriers spécialisés. Ils servent ainsi plus de 55 000 étudiants inscrits au deuxième établissement postsecondaire en importance au pays. Le SCFP-Colombie-Britannique représente également les quelque 1 000 travailleurs du transport en commun qui sont préposés, opérateurs, membres du personnel d’entretien et du personnel technique au réseau de transport en commun rapide SkyTrain, sur la côte sud de la province.
Paul Faoro recommande en outre que le projet soit construit en utilisant un modèle d’entente sur les retombées locales (ERL).
« On utilise les ERL dans les collectivités d’Amérique du Nord depuis plus de vingt ans pour s’assurer que les grands projets d’infrastructure financés par l’État sont construits par des travailleurs qualifiés locaux qui gagnent un salaire équitable. On s’assure aussi qu’ils favorisent l’embauche d’Autochtones, d’apprentis et de femmes. »
Le texte intégral de la lettre (en anglais) se trouve ici.