La Ville de Windsor a abandonné ses plans de sous-traitance des travaux d’entretien ménager à l’hôtel de ville après que l’entrepreneur qui avait remporté l’appel d’offres eut révélé qu’il ne serait pas en mesure d’honorer le prix qu’il avait présenté. Cette nouvelle survient après que le SCFP 543, qui représente le personnel des services d’entretien ménager des immeubles municipaux de Windsor, a fait valoir ses droits sur les tâches que la Ville voulait transférer à l’entreprise GDI. La section locale a bénéficié de l’aide de sa personne conseillère nationale et du personnel du service juridique du SCFP.
Un ajout récent à la Loi ontarienne sur les relations de travail (à l’article 69.1) stipule que les « services d’immeubles », y compris l’entretien ménager, les services alimentaires et les services de sécurité, ont automatiquement des droits de succession pour la représentation syndicale lorsque la propriété change de mains. Le SCFP 543 et le personnel du SCFP ont soulevé ce point lors de l’annonce de la sous-traitance. C’est ce qui a conduit au retrait de GDI. En apprenant que GDI ne souhaitait plus prendre en charge les tâches sous-traitées, la Ville de Windsor a annoncé qu’elle embaucherait sept nouveaux préposés à l’entretien ménager, qui deviendront tous membres du SCFP 543.
« Cela montre simplement que les économies que ces entreprises promettent sont souvent trop belles pour être vraies », estime David Petten, président du SCFP 543 et président du Comité de coordination des employées et employés municipaux de l’Ontario (CCEEMO). « Les administrations municipales doivent être conscientes qu’entre faire de l’argent et fournir des services à la collectivité, ces entrepreneurs privés prioriseront toujours l’argent. »
Cette situation met en évidence l’importance d’être proactif pour protéger les tâches de l’unité de négociation.
« En tant que syndicalistes qui croient en la fourniture de bons emplois stables aux travailleurs et de services publics de qualité à la communauté, nous devons être vigilants lorsque les entreprises commencent à convoiter nos tâches, souligne M. Petten. À tout le moins, nous avons la responsabilité de suivre les tâches lorsque les employeurs tentent de les sous-traiter, mais dans ce cas-ci, c’est une très bonne chose de garder ce service à sa place, à l’interne. »