Workers sitting on chairs in an auditorium while a person speaks at a podiumAu terme de deux jours de négociations, la Ville de Whitby maintient la pression pour obtenir des concessions inutiles et préjudiciables, affirment les travailleuses et travailleurs municipaux représentés par le SCFP 53.

« Hier, l’employeur a publié un communiqué de presse disant que nous avions rejeté une proposition comprenant des augmentations de salaire et des améliorations aux avantages sociaux, mais ce n’est, au mieux, qu’une demi-vérité », estime Rob Radford, président du SCFP 53, qui représente environ 300 membres de l’unité 2 confrontés à une possibilité de grève ou de lockout à compter du 14 octobre à minuit une. « Ce que ce communiqué ne dit pas, c’est que ces éléments font partie d’une offre globale, ce qui signifie que nous ne pouvons pas séparer les éléments que nous aimons de ceux que nous n’aimons pas. Et il y a beaucoup de choses là-dedans que nous détestons. »

Après treize jours de négociation, dont quatre en présence d’une personne conciliatrice, l’employeur a déposé une demande de rejet de la conciliation qui fixe la date de grève au 14 octobre. Après deux séances de pourparlers les 2 et 3 octobre, les deux parties ne sont toujours pas parvenues à un accord.

Il reste un certain nombre de points à régler, notamment la planification des horaires de travail, le recours à du personnel temporaire et l’affichage des postes. Selon le syndicat, l’employeur propose de supprimer tous les horaires de travail négociés dans certaines situations, ce qui aurait des conséquences désastreuses sur l’équilibre travail-famille. En outre, il veut s’appuyer davantage sur du personnel temporaire au lieu de garantir une voie vers la permanence. Enfin, il veut empêcher la priorisation des travailleuses et des travailleurs actuels lors de l’affichage de postes.

« Nous sommes surpris et troublés que l’employeur diffuse un message au mieux incomplet et au pire trompeur à nos membres et au public au sujet de ses propositions, alors que nous avions l’impression que les négociations se poursuivaient, ajoute M. Radford. Son communiqué de presse parle de “flexibilité” dans les horaires. Si on modifie radicalement votre horaire au point que vous ne pouvez plus aller chercher vos enfants à l’école, planifier des visites à la famille ou emmener vos enfants à leurs rendez-vous médicaux, ce n’est pas de la flexibilité, c’est le chaos total. Et on ne mérite pas ça. »

« Nous demandons à la mairesse, aux conseillères et aux conseillers de nous soutenir. Ce sont elles et eux qui dictent son mandat à l’employeur et qui approuvent sa proposition finale. Il faut leur faire comprendre qu’il s’agit d’une mauvaise entente et que nous méritons mieux. Après tout, c’est nous qui faisons fonctionner la ville. C’est pourquoi nous allons nous faire entendre aux séances du conseil, appeler les élu(e)s et leur envoyer des courriels, faire connaître à la population de Whitby les services que nous fournissons et lui faire comprendre que nous méritons mieux qu’un poste précaire et un horaire de travail instable. »


L e SCFP 53 organise une assemblée syndicale extraordinaire le 5 octobre, à 17 heures, au General W Sikorski Banquet Venue, 1551 Stevenson Road North à Oshawa.

Elle encourage ses membres et la population de Whitby à écrire à la Ville de Whitby ici : https://cupe.ca/SupportWhitbyMunicipalWorkers.