Kyra Wheatley

Vancouver (Colombie-Britannique)

SCFP 2950

« L’aspect le plus important de mon travail, c’est d’aider les gens. »

Depuis septembre 2022, je travaille comme aide-bibliothécaire à l’Université de la Colombie-Britannique. Notre bibliothèque offre des services et des collections qui s’adressent spécifiquement à l’école de commerce de l’Université.

Au jour le jour, je travaille au bureau des prêts, je retrace les livres perdus et je supervise la base de données où sont archivées les publications de l’école de commerce. Je suis aussi responsable de concevoir une signalétique claire et informative pour rendre la bibliothèque plus accessible. J’alimente la page Facebook de notre bibliothèque et j’aide à concevoir des activités et des expositions sur différents thèmes, comme les journées culturelles et d’autres journées importantes. Je réponds aussi à beaucoup de questions, notamment sur l’emplacement des documents et l’utilisation des imprimantes.

Une de mes responsabilités qui pourrait surprendre les gens, c’est que je passe l’aspirateur à la bibliothèque! C’est une tâche essentielle pour protéger notre collection et prévenir l’accumulation de poussière et de moisissures. On passe l’aspirateur sur le dessus des livres et sur d’autres zones visiblement sales. J’ai appris à réparer des livres à l’université, mais je n’aurais jamais imaginé passer l’aspirateur sur des livres. Je suis maintenant devenue très efficace!

Avec un(e) collègue, j’ai récemment passé six mois à passer l’aspirateur sur tous les livres empilés et toutes les étagères, en plus de nos tâches habituelles. Ça n’avait pas été fait depuis longtemps. Il faut être très prudent lorsqu’on passe l’aspirateur, pour éviter d’endommager les livres anciens et fragiles. Ça peut paraître bizarre, mais ça contribue à assurer la longévité de notre collection.

Notre bibliothèque est un lieu où les étudiant(e)s peuvent se rencontrer, se détendre, étudier et se concentrer. Puisque j’ai un diplôme en bibliothéconomie et technologies de l’information, et un baccalauréat en administration des affaires, je peux combiner les deux mondes pour offrir de l’aide sur mesure au personnel universitaire et aux étudiant(e)s de l’école de commerce.

En effet, chaque membre du personnel apporte son expertise et sa perspective uniques au travail. Ça nous permet d’offrir aux professeur(e)s et aux étudiant(e)s de commerce de l’aide et des ressources complètes qui ne sont pas nécessairement disponibles aux autres bibliothèques du campus. Sans les conseils du personnel de la bibliothèque, tout serait plus difficile pour les étudiant(e)s : imprimer des documents, trouver les salles de cours, effectuer les travaux ou utiliser les logiciels efficacement. Il y aurait d’importantes lacunes dans les services, et la communauté étudiante serait dans le brouillard.

J’aime mon travail, il est gratifiant, mais il comporte des défis, notamment en ce qui concerne la formation, la dotation en personnel et les attentes de la clientèle. J’ai été complètement formée pour certaines de mes tâches, mais pas toutes. Par exemple, j’ai dû trouver moi-même des ressources de formation pour apprendre à gérer la base de données des publications de la faculté. Un manuel complet qui contient les procédures à jour destiné aux nouveaux membres du personnel changerait la donne, surtout lorsqu’il faut reprendre les tâches d’une personne qui n’est plus dans l’équipe.

En ce qui concerne le personnel, présentement, notre bibliothèque a juste assez de personnel pour fonctionner, mais pas de renfort. Si plusieurs personnes prennent un congé de maladie, nos heures d’ouverture pourraient en souffrir. Parfois, on ne peut pas assister à des activités professionnelles ou syndicales si personne ne veut rester sur place ou si le personnel des autres bibliothèques du campus ne se porte pas volontaire pour nous remplacer.

Ce n’est pas simple de recruter. Il faut plus d’options de recrutement pour couvrir tout l’horaire de la bibliothèque, mais il faut aussi offrir au personnel une certaine souplesse et un meilleur équilibre travail-vie personnelle. Je suis certaine que la possibilité de travailler à domicile aiderait à résoudre certains de nos problèmes de recrutement.

Il faut aussi gérer les attentes de la clientèle. Certaines personnes arrivent avec des questions hors sujet et hyper complexes, et s’attendent à des réponses détaillées. Parfois, on ne peut pas les aider, ou on les redirige ailleurs, et elles se sentent frustrées. On pourrait prévenir cette frustration en communiquant notre rôle plus clairement. Notre clientèle saurait mieux ce qu’on peut faire pour l’aider, dans nos rôles d’employé(e)s de la bibliothèque, si elle comprenait mieux ce qu’elle peut raisonnablement attendre de nous.

L’aspect le plus important de mon travail, c’est assurément d’aider les gens. C’est vraiment gratifiant de voir un(e) étudiant(e) obtenir une bonne note pour son projet ou d’être remerciée par un(e) membre du corps professoral pour avoir mis en lumière son travail. J’ai récemment attiré l’attention sur le travail d’un professeur à la bibliothèque, après l’avoir ajouté à la base de données de la faculté, et il m’a remerciée pour les effets positifs sur le rayonnement de son œuvre dans l’ensemble de l’école. C’est ce genre d’interactions qui me nourrissent, en me rappelant l’impact positif que j’ai comme employée de bibliothèque.