Le roulement élevé de personnel occasionné par les nombreux départs à la retraite et les changements qu’il provoque constituent de nouveaux défis pour les membres du secteur de l’énergie. Dans bien des sections locales, la majorité des membres comptent moins de sept années d’ancienneté et 5 à 10 pour cent des membres sont de jeunes travailleurs. Les sections locales doivent s’adapter. Elles forment des comités de jeunes travailleurs. Les sections locales favorisent aussi la participation des jeunes travailleurs au sein des comités de santé et de sécurité, ce qui permet à la nouvelle génération de travailleurs de bénéficier des connaissances et de l’expérience des travailleurs plus âgés. L’objectif d’une section locale est même que la moitié des postes du comité de santé et de sécurité soient confiés à des membres ayant moins de dix ans d’expérience.

Pour encourager l’implication syndicale des nouveaux membres, les militants syndicaux doivent les approcher directement et les inciter à jouer un rôle actif au sein du syndicat.

Les sections locales du secteur défendent les intérêts des nouveaux membres à la table de négociations. Des lettres d’entente ont été signées en matière de formation et d’éducation. Autre gain, les plus grandes sections locales jouent maintenant un rôle plus important en matière d’orientation des nouveaux travailleurs. Lors de ces sessions d’orientation, les nouveaux membres apprennent à connaître les structures organisationnelles du syndicat et du milieu de travail. Certaines sections locales invitent leurs membres à se rendre dans un centre de formation dans leurs temps libres pour se familiariser avec l’histoire du syndicat, le droit du travail, les lois sur la santé et la sécurité et les droits des membres en vertu de la convention collective. Les sections locales profitent aussi de ces formations pour insister sur la nécessité de protéger le travail des membres contre la sous-traitance.

La sous-traitance est un enjeu encore plus important pour les membres qui travaillent pour de petits employeurs. La capacité de maintenir le travail à l’interne des grandes entreprises de services publics est en effet plus grande. De leur côté, les petites entreprises ont de la difficulté à retenir les services de cadres à temps plein ayant les compétences pour gérer les services. Les cadres en poste optent donc souvent pour la sous-traitance. La sensibilisation des membres, en particulier les nouveaux travailleurs, doit être une priorité pour obtenir de meilleures protections contre la sous-traitance à la table des négociations.

Le SCFP mène des campagnes contre la sous-traitance et les autres formes de privatisation dans le secteur de l’énergie. Les sections locales utilisent notamment des campagnes de courriels pour rejoindre les membres et sensibiliser le public. La stratégie générale consiste à s’assurer du soutien de la population pour favoriser le maintien du travail à l’interne. Les bureaux de placement syndical sont aussi utiles pour lutter contre la sous-traitance des emplois. Ils permettent d’assurer que le syndicat représente tous les travailleurs.