Alors qu’une bordée de neige exceptionnelle recouvre encore le Québec, le ministre du Travail, Jean Boulet, choisit ce moment pour dévoiler un projet de loi visant à limiter la durée des grèves et des lock-out. Une tentative opportuniste, mais vaine, de s’attaquer encore une fois au droit de grève.
« Le ministre Boulet joue à la marmotte cette année. Il espère peut-être que son projet de loi verra son ombre et s’imposera. Mais qu’il se le tienne pour dit : ce projet ne verra pas son ombre, parce que nous allons tout faire pour qu’il ne voie jamais le jour. Nous serons là pour le combattre, à chaque étape », affirme
Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.
Le SCFP-Québec rappelle que le droit de grève est un droit fondamental, protégé par la Charte canadienne des droits et libertés et reconnu par la Cour suprême dans l’arrêt Saskatchewan. Restreindre ce droit ne ferait que porter atteinte à l’équilibre démocratique des relations de travail.
« Le 24 décembre dernier, nous avions averti le ministre : toucher au droit de grève, c’est nous trouver sur son chemin. S’il continue à faire le grincheux, nous persisterons aussi. Ce n’est pas avec des attaques répétées contre les droits des travailleuses et travailleurs qu’on construit une société juste », ajoute
Patrick Gloutney.
Le SCFP-Québec réaffirme qu’il n’hésitera pas à utiliser tous les moyens nécessaires, y compris les recours juridiques, pour défendre ce droit fondamental.