Stella Yeadon | Service des communications

Il existe deux photos très révélatrices de Pam Hayer retroussant sa manche pour recevoir le vaccin de la COVID-19. Pam Hayer est préposée aux services de soutien de la personne (PSSP) dans un établissement municipal de soins de longue durée (SLD) de la Région de Peel. La deuxième photo est celle qu’elle pointe en premier : on la voit aider l’infirmière à trouver l’endroit parfait sur son bras où enfoncer l’aiguille. Elle sourit visiblement derrière son masque, ses yeux expressifs semblant dire : « Regardez, je l’ai fait. Vous le pouvez vous aussi. »

La première photo parle tout autant. On y lit l’appréhension de Pam à l’idée de se faire vacciner : mains jointes, corps raide, mais surtout son regard inquiet qui fixe le sol.

Comme chez Pam Hayer, le passage de l’hésitation à se faire vacciner, à la fierté de l’avoir fait, est courant chez le personnel des SLD qui, au cours des derniers mois, ont de plus en plus retroussé leur manche pour recevoir le vaccin.

Partout au pays, on s’entend pour dire que la volonté initiale de recevoir le vaccin aurait pu être plus élevée parmi le personnel des SLD. Certaines provinces obtiennent de meilleurs résultats que d’autres. L’augmentation du taux de vaccination dépend de la sensibilisation à l’efficacité et à l’innocuité du vaccin.

« On ne peut nier l’existence d’une hésitation à se faire vacciner chez certains membres du personnel avec qui je travaille. Je sais que certains refusent encore le vaccin. Mais ils sont de plus en plus à le recevoir. Moi aussi, j’avais mes doutes au début… J’ai reporté ma décision, puis j’ai fini par accepter. Aujourd’hui, je dis à tout le monde que je l’ai reçu, en espérant les convaincre », a affirmé Pam Hayer.

Elle a expliqué être arrivée à sa décision en se concentrant sur la science et en faisant fi du bruit ambiant autour des vaccins. « Je suis très fière de mon choix. Je me sens plus en sécurité et soulagée de ne plus pouvoir infecter les résidents dont je prends soin. C’est un immense soulagement après tant de mois d’anxiété et de crainte que l’un des résidents auxquels je tiens tant soit infecté et souffre », a-t-elle raconté.

Pam Hayer et ses collègues ont travaillé sans relâche depuis le début de la pandémie, en mars 2020, pour réduire au minimum les éclosions, les décès de résidents et les infections de travailleurs. Puis, l’été dernier, lorsque les cas étaient moins nombreux, elle et des collègues de son établissement ont commencé à discuter des vaccins, dont l’arrivée était promise pour le début de la nouvelle année. 

Certains espéraient qu’ils feraient une différence dans la lutte au virus. D’autres se disaient méfiants. Alors que la désinformation des anti-vaccins, des théoriciens du complot et des blogueurs pseudo-scientifiques galopait sur Internet et les réseaux sociaux, Pam a décidé de ne tenir compte que des études sérieuses. Elle a rapidement surmonté son hésitation. Elle a reçu sa première dose du vaccin de Pfizer le 6 janvier et la deuxième le 27.

En Ontario et en Colombie-Britannique en particulier, le taux de vaccination a augmenté après le retrait d’obstacles à l’obtention du vaccin. Un plus grand nombre de travailleurs ont été vaccinés lorsqu’on a organisé des cliniques de vaccination dans les établissements de soins, évitant ainsi aux travailleurs de devoir se rendre dans un hôpital pendant leur temps libre.