La rencontre du secteur des communications a donné lieu à des discussions très dynamiques et productives. De nombreux enjeux ont été discutés. 

La plupart de nos membres dans ce secteur travaillent pour des entreprises privées. La concurrence est forte et les employeurs cherchent constamment à sous-traiter le travail et le rendre plus précaire (postes à temps partiel ou temporaire). Certains emplois sont abolis ou délocalisés. Lors de la rencontre, les participants ont eu la chance de partager de l’information et des stratégies pour lutter contre ces tendances. Certaines sections locales ont des clauses dans leur convention collective qui interdisent la sous-traitance et protègent la sécurité d’emploi. Les participants se sont engagés à continuer de partager leurs idées et leurs meilleures pratiques.  

Le thème de la santé et de la sécurité du travail a occupé une grande place dans les discussions, notamment la santé psychologique. Très souvent, les problèmes de santé physique sont plus faciles à identifier, à diagnostiquer et à traiter que les problèmes de santé mentale. « Pour protéger la tête, on met un casque, mais c’est plus difficile quand vient le temps de protéger ce qu’il y a dans la tête », a noté un participant. En effet, les problèmes liés au stress, à la violence psychologique et au harcèlement sont très présents dans le secteur. La détresse psychologique dans les centres d’appels, qui a fait l’objet d’une recherche bien documentée, en est un exemple probant. Les participants ont eu l’occasion de discuter d’idées et de pratiques porteuses pour améliorer les choses. Ils ont également reconnu l’excellent travail du SCFP en matière de santé et de sécurité du travail. Ils ont aussi souligné le besoin de développer davantage de ressources relatives à la santé psychologique au travail. 

Le secteur des communications est constamment en changement, notamment à cause des bouleversements technologiques, ce qui a un profond impact sur le travail de nos membres. Les entreprises s’éloignent des services traditionnels (lignes téléphoniques terrestres, télévision) pour se diriger vers le sans-fil et l’Internet. Ceci s’accompagne de nombreuses problématiques, entre autres la concurrence déloyale qui provient des nouvelles plateformes comme Netflix. Le SCFP participe d’ailleurs à des campagnes réclamant que des entreprises comme Netflix paient des impôts au Canada, ce qui n’est pas le cas présentement. Les enjeux touchant le contenu canadien et les nouvelles locales prendront encore plus d’importance, notamment à cause des changements technologiques et des nouvelles façons de consommer l’information. 

À la fin de la rencontre, les participants ont discuté des avantages d’appartenir à un syndicat. Grâce à la force du nombre, les syndicats sont des outils de solidarité et de démocratie. Ils offrent également une plus grande sécurité d’emploi, ce qui est essentiel dans le contexte du travail de plus en plus précaire. Ils permettent d’obtenir de meilleurs salaires, de bons régimes de retraite et des avantages sociaux. Enfin, les syndicats sont des outils importants pour améliorer la santé et la sécurité du travail, tant physiquement que psychologiquement. Dans un contexte où de nombreuses entreprises privées du secteur des communications ne sont pas syndiquées, il est donc important de mieux communiquer l’avantage syndical aux travailleurs non-syndiqués.