La détérioration des salaires mènera à l’effondrement des services. Le président du SCFP-Alberta, Rory Gill, affirme que le budget 2024 de l’Alberta conduira à « des bas salaires et des services médiocres ».

Selon Rory Gill, alors que le gouvernement propose des augmentations de salaire de 2 % par an aux employé(e)s du secteur public, les documents budgétaires révèlent que le coût de la vie devrait augmenter d’au moins 2,5 % en 2024 seulement.

« Les travailleuses et travailleurs qui n’ont pas eu d’augmentation de salaire pendant une période pouvant aller jusqu’à huit ans verront leurs salaires se détériorer une autre année encore », a déclaré Rory Gill.

Rory Gill a également critiqué le financement de services publics importants comme l’éducation, la santé et les services sociaux, qui ne suit pas l’inflation. Sur la durée du budget, l’inflation et la population devraient augmenter de 6,2 %, mais le financement stagnera à 3,9 %.

« Les conservateurs affament les services publics depuis des années, a déclaré Rory Gill. Le budget de 2024 perpétue la tradition et aggravera la situation pendant une autre année encore. »

Le SCFP a critiqué la soi-disant « prime d’attraction » de 5 000 $ en crédits d’impôt pour les nouvelles personnes embauchées. « À quoi ressemblera la situation? On va donner cinq mille dollars à quelqu’un et ensuite lui verser un salaire qui ne suivra jamais l’inflation? On ajoute à cela la possibilité de perdre l’accès au Régime de pensions du Canada et au nouveau régime d’assurance médicaments. C’est à se demander si quelqu’un voudra venir s’installer ici. »

Rory Gill a également fait remarquer qu’une prime d’attraction ne fait rien pour retenir les travailleuses et travailleurs qui résident déjà en Alberta.

Les autres faits saillants du budget sont les suivants :

  • Une réduction de 6 % du financement des soins de santé d’ici 2027 – après avoir pris en compte l’inflation et la croissance de la population.
  • Une réduction de 7,3 % du financement de l’éducation (de la maternelle au secondaire, et de l’éducation postsecondaire) d’ici 2027 après avoir pris en compte l’inflation et la croissance de la population.
  • Une réduction de 11 % du financement des services sociaux d’ici 2027 après avoir pris en compte l’inflation et la croissance de la population.
  • Le budget ne contient aucune mesure pour s’attaquer aux prix records des services publics, de l’assurance automobile, de l’assurance habitation ou aux coûts du logement.