Le congrès du SCFP-Saskatchewan a présenté une table ronde sur la reconnaissance et la résolution des obstacles structurels auxquels sont confrontés de nombreux membres autochtones, racisés et 2ELGBTQI+ de notre syndicat, ainsi que sur les moyens qui permettraient à notre syndicat de mieux refléter la diversité de ses membres.

Emily Hitchings, travailleuse de soutien à l’éducation au SCFP 2268, est membre des comités des jeunes de la Fédération du travail de la Saskatchewan, du SCFP-Saskatchewan et du SCFP national. Elle a parlé avec passion de la lutte contre l’âgisme et de l’engagement des jeunes travailleurs et travailleuses.

« Les jeunes sont plus susceptibles d’occuper un emploi précaire, de s’endetter et d’être confrontés à la pauvreté… et à l’âgisme, a-t-elle dit. Je ne connaissais pas vraiment l’âgisme avant d’en faire l’expérience. On ne m’avait jamais dit que je ne pouvais pas faire ceci ou cela, jusqu’à ce que les gens commencent à me dire que j’étais trop jeune pour entreprendre des choses. Demandez aux jeunes de s’impliquer, demandez-leur quels sont les obstacles. Les mieux placés pour vous parler des problèmes auxquels sont confrontés les jeunes, ce sont vos membres dans toute leur diversité. »

Aubrey Gonsalves a été élu vice-président national à la diversité représentant les membres noirs et racisés au congrès national du SCFP de 2021. Il est aussi président du SCFP 2316, qui représente les travailleuses et travailleurs de la Société d’aide à l’enfance de Toronto.

Aubrey a déclaré que les deux éléments les plus importants pour surmonter les obstacles sont l’état d’esprit et la stratégie : « Il faut admettre qu’il y a des barrières. Mais une barrière, ça se grimpe, ça s’enjambe. Vous n’êtes pas seul. D’autres ressentent la même chose et souhaitent le même changement. »

« Lorsqu’on demande quelles sont ces barrières, on peut aider à élaborer des stratégies pour les surmonter. Tissez des alliances ; vous obtiendrez plus en groupe que seul. Recherchez des objectifs communs. Nous pourrions passer des semaines à parler de nos différences, mais nous devons examiner nos objectifs communs. »

John Brady McDonald, membre du SCFP 4195, est écrivain, artiste, historien, musicien, dramaturge, acteur et militant Nehiyawak-Métis né et élevé à Prince Albert. Il est issu de la nation crie de Muskeg Lake et des Mistawasis Nehiyawak. Il est l’auteur de plusieurs livres et ses écrits ont été publiés et présentés dans le monde entier.

« Je partage ma langue parce que je suis un survivant des pensionnats. On a essayé de me prendre ma langue, mais je l’ai repris, a-t-il dit. On dit que le temps guérit toutes les blessures, mais nous, les Autochtones, n’avons pas encore eu ce temps. Le dernier pensionnat a fermé en 1998. Je crains que mes enfants et mes petits-enfants ne soient confrontés aux mêmes barrières que moi. La différence, maintenant, c’est que nous avons des alliés. Pendant longtemps, nous avons lutté seuls, mais à mesure que de plus en plus de personnes se mobilisent pour se battre, il y aura de plus en plus de personnes prêtes à se lever pour le dénombrement. »

Le dernier panéliste était Nathaniel Teed, membre du SCFP 59 et premier député ouvertement gai de l’histoire de la Saskatchewan. Il a été élu député néo-démocrate de Saskatoon–Meewasin en 2022.

M. Teed s’implique au SCFP depuis longtemps. Il a travaillé comme aide-enseignant pendant son baccalauréat en éducation.

« En observant le système scolaire, j’ai constaté combien peu d’enseignantes et d’enseignants étaient queer ou trans. Des milliers d’enfants traversent le système scolaire sans jamais voir des gens qui leur ressemblent. Il est important qu’ils se reconnaissent dans leur quotidien, que ce soit à l’école, à la télé ou dans la politique. »

M. Teed a décidé de se présenter à l’investiture néo-démocrate à l’élection partielle de 2022 dans Saskatoon–Meewasin.

« La Saskatchewan n’avait jamais élu une personne ouvertement homosexuelle à l’Assemblée législative. J’ai voulu briser ce plafond arc-en-ciel. Nous devons continuer à apporter des changements pour que l’Assemblée législative reflète la diversité de toute la population de notre province.  Et, chaque fois que nous réalisons une percée, nous espérons que cela sera un peu plus facile pour la prochaine personne. Si j’ai un conseil, c’est de soutenir la diversité des membres de votre organisation. »