Alors que la grève à la CSPAAT atteint une phase critique, le président de l’Ontario Compensation Employees Union (SCFP 1750-OCEU), Harry Goslin, a reçu un appel du premier ministre Doug Ford plus tôt cette semaine. Cette conversation marque une avancée importante dans ce conflit de travail qui, depuis plus de deux mois, prive de leur emploi plus de 3 600 membres du personnel essentiel de la CSPAAT.
Pendant l’appel, le président Goslin a soulevé les préoccupations du syndicat, notamment au sujet des salaires, de la charge de travail excessive, de l’externalisation de 26 emplois vers une entreprise américaine, et de la détérioration des services offerts aux travailleuses et travailleurs blessés ainsi qu’à leurs employeurs partout dans la province.
Le premier ministre Ford a reconnu les effets désastreux de cette grève, racontant même l’histoire d’une mère célibataire qui est présente sur le piquet de grève et qui peine à subvenir aux besoins de sa famille. Il a confirmé avoir déjà demandé au ministre du Travail David Piccini de communiquer avec la CSPAAT pour tenter de rapprocher les deux parties. M. Ford s’est aussi engagé à relancer le ministre, cette fois-ci au sujet de l’externalisation des emplois et des licenciements associés à Iron Mountain. Il a indiqué vouloir se pencher sur la question.
« Nous avons eu une discussion franche et productive. Le premier ministre comprend tout à fait les répercussions de cette grève, non seulement pour nos membres, mais également pour les travailleuses et travailleurs blessés, les entreprises ontariennes et, de manière plus large, l’ensemble du système d’indemnisation », affirme Harry Goslin.
Selon le syndicat, le refus de la CSPAAT de reprendre les négociations de bonne foi prolonge la grève, ce qui cause des délais inacceptables pour les travailleuses et travailleurs blessés et empêche le retour au travail du personnel. Même si la CSPAAT n’est pas financée par les contribuables, elle a l’obligation de fournir des services. Il est donc impératif qu’elle soumette une proposition sur laquelle l’OCEU exercera son droit de vote.
« J’ai confirmé au premier ministre que nous n’avons jamais souhaité ce lock-out. Nous sommes prêt(e)s à reprendre les négociations pour en arriver à une entente équitable. Pour ce faire, il doit toutefois y avoir une offre sur la table – une offre raisonnable à la hauteur du travail important de nos membres, et qui maintient les emplois ici, en Ontario », ajoute Harry Goslin.
Grâce à l’implication du premier ministre Ford, qui s’est engagé à examiner la question en profondeur, l’OCEU termine la semaine sur une note d’optimisme.