Deux autres groupes de travailleuses et travailleurs de soutien à l’éducation ont déposé un préavis de grève de 72 heures. Au total, ce sont quatre groupes qui entreront en grève lundi.

Le SCFP 3484, qui représente 570 employé(e)s de soutien de la division scolaire Black Gold, et le SCFP 5040, qui représente 300 employé(e)s de soutien de la division scolaire Foothills, ont tous deux déposé un préavis de grève hier soir. Les deux groupes prévoient d’entamer des moyens d’action dès lundi matin.

Le SCFP 40 (Conseil scolaire de Calgary, 800 employé(e)s) et le SCFP 520 (division scolaire catholique de Calgary, 350 employé(e)s) ont déjà déposé un préavis de grève et prévoient également d’entamer des moyens d’action lundi.

Ces travailleuses et travailleurs s’ajoutent aux 4 000 employé(e)s de soutien à l’éducation déjà en grève à Edmonton, à Fort McMurray et à la division scolaire Sturgeon. De plus, 400 membres du personnel de la division scolaire Parkland ont déclenché une grève du zèle mardi.

En Alberta, les employé(e)s de soutien à l’éducation ne gagnent en moyenne que 34 500 $. Bon nombre n’ont pas reçu d’augmentation de salaire depuis près de 10 ans alors que l’inflation a atteint 30 % au cours de cette période.

Le président du SCFP–Alberta, Rory Gill, a déclaré que les membres font grève à contrecœur, mais ne voient pas d’autre solution. L’idée d’abandonner leurs étudiants les désole, mais si rien n’est fait, la situation, déjà bien assez grave, ne fera qu’empirer.

« Ça fait trop longtemps que le personnel n’a pas reçu une véritable augmentation de salaire, malgré des périodes d’inflation record, a déclaré M. Gill. Beaucoup cumulent plusieurs emplois, il y en a qui font appel aux banques alimentaires. Les personnes responsables de l’éducation de nos enfants méritent mieux. »

Le président du SCFP–Alberta a fait remarquer que l’Alberta est la province canadienne ayant le plus faible taux de financement de l’éducation par habitant(e). Qui plus est, le « plafond salarial » imposé par le gouvernement provincial limite les salaires que les divisions scolaires peuvent offrir, a-t-il souligné.

« Le gouvernement doit agir, a affirmé M. Gill. C’est lui qui nous a mis dans cette situation, il doit prendre ses responsabilités. »