Ces deux dernières années n’ont pas été comme les autres. Tout au long de la pandémie, les membres du SCFP ont fait preuve d’une force, d’une résilience et d’un engagement extraordinaire envers leurs communautés. Ils étaient en première ligne, face à un virus inconnu et effrayant. Ils sont demeurés au travail quand on a dit aux autres de rester à la maison. Ils sont restés à la maison quand ils le pouvaient, pour garder les autres en sécurité. Ils ont fait des sacrifices. Et, bien que nous aillions toutes et tous affrontés la même tempête, nous n’étions pas tous dans le même bateau. En effet, la pandémie a aggravé les inégalités. Elle a plus durement touché les femmes, les personnes autochtones et racisées, les nouveaux arrivants et arrivantes, les jeunes et les personnes à faible revenu. En même temps, nous avons constaté l’impact catastrophique de la crise climatique qui menace nos vies et la planète.
Nous avons déjà tiré de nombreuses leçons de la pandémie: la privatisation tue ; les services publics sont vitaux, les travailleuses et travailleurs de première ligne sont des héros, la technologie nous offre de nouvelles façons de rester connectés; et l’économie ne repose pas sur les PDG et les gens d’affaires, mais bien sur les employé(e)s moins payé(e)s qui ont gardé nos communautés en sécurité. La crise climatique a démontré l’importance de faire tout ce que nous pouvons, non seulement pour inverser le réchauffement de la planète, mais aussi pour investir dans les infrastructures publiques nécessaires pour résister aux changements à venir.
À la lumière de ces leçons, nous devons maintenant construire le Canada que nous voulons. Nous devons nous assurer que la reprise s’articule autour des besoins des femmes, des Autochtones, des personnes noires et racisées, des personnes ayant un handicap, des personnes LGBTQ2+, des jeunes, des personnes à faible revenu, des gens qui habitent en région rurale et de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs. Nous devons investir dans les services publics et les infrastructures sociales publiques, renforcer notre système de santé pour qu’il soit plus solide et pérenne, s’engager à favoriser des lieux de travail sains sur le plan de la santé mentale, mettre en place des programmes universels de garde à l’enfance et rapatrier les soins de longue durée dans le secteur public. Et nous devons faire tout cela d’une manière plus verte et plus durable. Nous voulons une reprise qui mette les priorités de la classe ouvrière au premier plan.
Le document d’orientation stratégique définit le travail fondamental de notre syndicat, de nos sections locales jusqu’au conseil exécutif national, en passant par nos conseils et divisions. Il prolonge et complète les politiques et les orientations adoptées à chacun de nos Congrès nationaux précédents.