Les membres du SCFP sont déterminés à faire de nos communautés et de notre pays de meilleurs endroits où vivre pour le bénéfice de leurs proches, de leurs amis et de leurs voisins. Qu’il s’agisse d’une campagne locale contre la sous-traitance ou d’une campagne nationale pour protéger le système de santé, c’est en nous mobilisant avec nos alliés communautaires que nous enregistrons des gains.
Notre syndicat a toujours fait de ces campagnes une priorité. Au congrès national, les délégués ont d’ailleurs appuyé un important changement qui fera en sorte que nous disposerons toujours des ressources financières nécessaires pour riposter aux attaques contre les services publics. La résolution adoptée augmente en effet la part des revenus de capitation versée dans la Caisse de défense.
Auparavant, six pour cent des revenus étaient versés dans la Caisse de grève et quatre dans la Caisse de défense. Désormais, cinq pour cent sera versé dans chaque caisse. Comme la Caisse nationale de grève se porte bien avec ses 80 millions de dollars, nous pouvons allouer plus de ressources à l’organisation, aux initiatives stratégiques nationales et aux campagnes. Par contre, si la Caisse de grève chutait sous les 50 millions de dollars, elle verrait le pourcentage de la capitation revenir à six pour cent, et ce, jusqu’à ce qu’elle atteigne de nouveau 80 millions.
En 2015, le SCFP national a consacré 2,7 millions de dollars à 56 campagnes à coûts partagés. Le SCFP national et ses sections locales ont travaillé ensemble pour aider les membres à:
- combattre la sous-traitance et les autres formes de privatisation.
- protéger et promouvoir les services publics.
- renforcer les liens avec les communautés.
- mobiliser les membres.
- soutenir la négociation collective.
- faire de l’action politique.
- lutter contre les compressions.
- promouvoir la santé et la sécurité au travail.
Le SCFP a puisé dans sa Caisse de lutte à la privatisation pour investir 2,25 millions de dollars dans des campagnes locales et régionales de protection des services publics.
Les membres du SCFP sont déterminés à faire de nos communautés et de notre pays de meilleurs endroits où vivre.
L’une de nos plus grosses batailles s’est déroulée en Ontario, où le gouvernement libéral souhaitait vendre 60 pour cent d’Hydro One. Avec les syndicats, les associations de consommateurs et d’autres, les membres du SCFP ont fait campagne pour stopper la plus grande liquidation d’actifs publics de cette province. Des assemblées et une manifestation monstre à Queen’s Park ont été organisées.
Nous avons gagné quelques batailles, mais les libéraux ont vendu un premier bloc de 15 pour cent d’actions en novembre. Nous poursuivons la lutte pour éviter toute autre vente et pour ramener l’électricité ontarienne dans le giron public.
En Saskatchewan, dans le cadre de la campagne « Own it! » visant à sensibiliser la population aux projets de privatisation du gouvernement de Brad Wall, nos membres ont fait la tournée des barbecues cet été et recueilli près de 20 000 signatures. Cette campagne sert aussi à mobiliser nos membres en vue des élections d’avril 2016.
Au Nouveau-Brunswick, nos membres ont adopté le plan d’action Plus fort ensemble pour s’opposer aux compressions massives dans les services publics. Ils comptent lancer une série de discussions individuelles avec les citoyens et faire pression sur les députés provinciaux.
À l’Île-du-Prince-Édouard, nos membres mènent une campagne pour souligner l’importance des services publics. Ils font valoir que les services publics facilitent la vie de tous les jours et contribuent au développement de nos communautés.
Nos campagnes atteignent leur cible dans plusieurs communautés. À Revelstoke en Colombie-Britannique, le conseil municipal a décidé de ne pas privatiser la collecte des ordures, reconnaissant qu’il n’y a aucun avantage économique à le faire. La section locale 363 avait lancé une campagne de riposte dès que la possibilité de sous-traiter a été soulevée par la municipalité.
Toujours en Colombie-Britannique, White Rock a rapatrié à l’interne son service d’eau, une décision gagnante pour les travailleurs de la section locale 402-01 et la population. La municipalité continue à fournir un service de qualité, en plus de contrôler cette importante ressource.
À Moncton, la menace de privatisation a poussé les employés de la station de traitement des eaux usées à se joindre au SCFP en 2014. Cette année, les dix membres de la section locale 5217 ont amorcé la négociation de leur première convention collective. Au même moment, la commission des eaux usées envisageait de rénover les installations en partenariat public-privé. Malgré les pressions du fédéral et l’urgence des travaux, la commission a finalement décidé d’aller de l’avant en mode public.
Les membres de la section locale 2348 se sont mobilisés pour stopper les réductions de postes d’intervenants en soutien communautaire dans les écoles de Winnipeg. Ces intervenants sont essentiels au bien-être des jeunes en difficulté et de leurs familles. Les parents et les organisateurs communautaires se sont joints à la délégation de la section locale pour convaincre le conseil scolaire de Winnipeg de maintenir les postes. La section locale réclame maintenant un financement permanent pour ces postes.
À Calgary, les sections locales 37, 38 et 709 regroupant les employés municipaux poursuivent leur campagne de promotion des services publics et de lutte à la privatisation. La Calgary Parking Authority a ramené entre 80 et 100 postes à l’interne. Ces employés sont membres de la section locale 38.
Ailleurs en Alberta, la section locale 1505 a célébré l’annulation du contrat entre la municipalité de Wood Buffalo et la société privée de transport TKO. Le travail a été rapatrié à l’interne et les membres de la section locale bénéficient maintenant d’un meilleur salaire et d’un meilleur régime de retraite. Cette section locale continue de se battre contre la sous-traitance du personnel d’entretien et de sécurité à l’aéroport de Fort McMurray. Les membres ont eu recours aux griefs, aux manifestations, aux pétitions et aux présentations au conseil d’administration pour appuyer leurs revendications.
À Windsor, les membres de la section locale 543 ont fait campagne pour combattre la sous-traitance de 100 postes de concierges municipaux. Les cols bleus et les cols blancs ont uni leurs forces pour défendre ces emplois devant le conseil municipal. Ils ont expliqué tout ce que les employés municipaux font pour garder les installations municipales propres et sécuritaires et ils ont réussi à conserver ces services à l’interne. Il s’agit d’une victoire importante après une série de privatisations dans cette municipalité.
À Toronto, nos membres ont crié victoire lorsque la municipalité a décidé de mettre sur la glace son projet de confier au privé un autre pan du service de collecte des ordures. Un comité municipal a décidé de reporter les discussions à ce sujet pour au moins un an et 500 bons emplois municipaux ont été sauvegardés. Avec l’aide du personnel et des alliés du SCFP, la section locale 416 a fait valoir aux conseillers municipaux et à la population l’importance de préserver les services publics et les bons emplois.
Les sections locales 79 et 4948 se sont, elles aussi, portées à la défense des bons emplois. Près de la moitié des employés des services publics torontois occupent des emplois temporaires ou à temps partiel, sans horaire de travail fixe, avantages sociaux, régime de retraite et sécurité d’emploi. Le section locale 79, qui représente les cols blancs, a dénoncé l’augmentation des inégalités à Toronto et demandé à la ville de faire sa part en créant des emplois à temps plein, plus stables, pour combattre la pauvreté.
Les membres de la section locale 4948 ont participé à de nombreux événements publics pour mousser leur campagne pour l’obtention de meilleures conditions de travail à la Bibliothèque publique de Toronto. Les trois quarts des travailleurs sont des femmes et la moitié sont des travailleurs racisés. La bataille pour de bons emplois des deux sections locales se poursuit maintenant à la table de négociations. Une campagne publique conjointe est aussi en cours.
Au Québec, le SCFP s’est mobilisé pour empêcher la vente du siège social de Radio-Canada à Montréal. Le syndicat a déposé une plainte au Bureau de la concurrence et des demandes d’accès à l’information, en plus d’organiser des manifestations populaires. Ces moyens de pression ont convaincu la société d’État qui a rejeté en mai une offre d’achat d’un consortium privé à la tête d’un projet en partenariat public-privé.
Après des années de moyens de pression, les travailleurs offrant les services de première ligne aux personnes ayant un handicap de l’Ontario ont enfin eu gain de cause. Les employés de ce secteur, dont 8500 membres du SCFP, ont obtenu des augmentations salariales étalées sur deux ans. Après cinq ans de gel, la province a effet débloquée une enveloppe supplémentaire de 180 millions de dollars pour les travailleurs les moins bien payés.
Grâce à la campagne « Public Plowing Works », les employés municipaux de Winnipeg (section locale 500) ont sensibilisé la population aux avantages du rapatriement à l’interne du déneigement. Une ligne téléphonique et un site Internet pour recueillir les témoignages des résidents ont été mis sur pied et une étude sur les économies associées au rapatriement a été réalisée.
Les chargés de cours et les étudiants à l’emploi de l’Université du Manitoba (section locale 3909) ont participé à deux manifestations en opposition à la privatisation croissante des services et aux compressions affectant les départements et, par ricochet, nos membres. Leurs alliés sur le campus ont aussi pris part aux événements.
Qu’il s’agisse d’une campagne locale ou nationale, c’est en nous mobilisant avec nos alliés communautaires que nous enregistrons des gains.
En Colombie-Britannique, les travailleurs des collèges et des universités ont utilisé des diachylons pour dénoncer les impacts du sous-financement sur les infrastructures et les programmes. La campagne intitulée Cessez de couper est menée conjointement par le comité du secteur collégial du SCFP-Colombie-Britannique et certaines sections locales universitaires.
Le SCFP a organisé un forum populaire sur la protection de l’enseignement public dans le nord de la Colombie- Britannique. On y a parlé de l’impact des compressions et du sous-financement aux niveaux primaire, secondaire et postsecondaire. Ce forum était organisé par les sections locales 3742, 3799, 4951 et 4991.
En Ontario, les membres du SCFP oeuvrant dans le domaine des services sociaux tiennent le gouvernement responsable de l’échec du Système automatisé de gestion de l’aide sociale (SAGAS). Ce système informatique a créé d’énormes problèmes aux prestataires, en plus d’empêcher les employés de fournir le même niveau de services qu’auparavant. Le ministre a écouté les doléances du SCFP et ordonné un examen indépendant. Le SCFP fait partie d’un groupe de travail provincial qui milite en faveur d’une offre de service de qualité à Ontario au travail.
Les 4000 ambulanciers et répartiteurs de la Colombie- Britannique ont invité la population à imaginer un monde sans ambulanciers. Utilisant les médias sociaux, cette campagne provinciale a suscité des témoignages touchants sur le travail des ambulanciers qui fait parfois la différence entre la vie ou la mort des patients.
Au Nouveau-Brunswick, les premiers répondants sont sur le point d’obtenir le droit à l’indemnisation pour des troubles de stress post-traumatique (TSPT). La section locale 4848, qui représente les ambulanciers de la province, réclame en effet l’admissibilité aux prestations pour accident du travail pour les premiers répondants souffrant de TSPT. Pour accélérer l’accès aux traitements, les syndiqués estiment que les demandeurs ne devraient pas avoir à démontrer le lien entre leur état de santé et leur travail. Un projet de loi d’initiative privée en ce sens a l’appui du gouvernement et de l’opposition.
Le comité des services ambulanciers du SCFP-Ontario a organisé une journée de lobbying pour inciter les députés provinciaux à adopter un projet de loi d’initiative privée qui reconnaîtrait le TSPT comme maladie professionnelle dans le cas des premiers répondants. Pas moins de 35 députés ont été rencontrés dans le but d’obtenir cet amendement à la loi provinciale encadrant l’indemnisation en cas d’accidents de travail. Les syndiqués ont aussi profité de l’opération pour faire valoir l’expertise et la contribution des ambulanciers au système de santé.
Enfin, certains membres du SCFP ont été honorés dans leur communauté:
- Vincent Gallant, chauffeur d’autobus scolaire à l’Île-du-Prince-Édouard, a été sacré chauffeur de l’année 2014-2015 par le Conseil scolaire francophone pour ses 20 ans de dévouement et de professionnalisme. Il est vice-président régional de la section locale 1770.
- Danny Murnaghan, chauffeur d’autobus scolaire et membre de la section locale 1770, a lui aussi été honoré. Les élèves, les parents et le personnel de l’école primaire Spring Park l’ont sacré chauffeur de l’année 2015 pour souligner la gentillesse, la considération et le respect qu’il témoigne aux élèves.
- Brianne Cannon de la section locale 3967 a reçu le titre de « meilleure infirmière » lors d’un concours organisé par un hebdo de Regina. Cette infirmière auxiliaire est à l’emploi de la Région sanitaire de Regina-Qu’Appelle.
- Adam Coones, employé de bibliothèque à Peterborough et président de la section locale 1833, a remporté le prix du syndicaliste de l’année décerné par le conseil du travail de cette ville. On le voit souvent défendre des dossiers devant le conseil municipal.