Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Le projet Walk4Justice s’est conclu de manière théâtrale le lundi 19 septembre, sur la colline parlementaire, où ses organisateurs ont tenu un rassemblement pour exiger du premier ministre Stephen Harper qu’il « mette ses culottes » et ouvre une enquête publique sur les cas de femmes autochtones assassinées ou enlevées.

Des membres du SCFP et des centaines d’autres sympathisants ont rejoint les marcheurs pour le dernier tronçon d’un périple de 4 500 km qui les a menés, en 91 jours, de Vancouver à Ottawa. La troupe a porté, de la Minwaashin Lodge jusqu’à la colline parlementaire, des cercueils ornés de papillons en papier où étaient inscrits les noms de femmes portées disparues ou assassinées.

Les organisateurs de Walk4Justice ont déclaré à la foule que les cas de violence contre des femmes autochtones étaient en hausse, avant d’exiger du gouvernement Harper qu’il s’engage à financer adéquatement et à soutenir une commission d’enquête publique et nationale sur cette épidémie.

Plusieurs participants ont raconté avoir perdu des proches.

L’aînée Mabel Todd, une participante septuagénaire qui était de la première marche de l’organisme, en 2009, et qui était à nouveau du voyage cette année, a expliqué ce qui la motive à appuyer cette cause :

« Ça m’émeut, mais je m’accroche, a-t-elle dit. C’est plus difficile pour les femmes, particulièrement les mères, parce qu’elles ont porté ces filles pendant neuf mois, elles leur ont donné naissance, elles les ont élevées, pour ensuite les perdre à cause de la violence. Ça fait toujours mal, la douleur ne disparait pas. Elles sont parties, soit, mais on ne les oubliera jamais. Nous les porterons toujours dans nos cœurs. »

Gladys Radek, cofondatrice de Walk4Justice, a raconté son histoire elle aussi, à savoir comment elle a cherché sa nièce portée disparue à Vancouver et rencontré sa collègue Bernie Williams, qui était aussi à la recherche d’une proche.

« Ensemble, nous avons décidé qu’il fallait faire quelque chose pour toutes ces disparues, a dit Mme Radek. Nous sommes si nombreux à souffrir de ces disparitions, et si nombreux à savoir qu’il n’existe aucune justice pour les femmes des Premières Nations. C’est une honte. »

Les organisatrices ont également parlé des échecs récents de la commission d’enquête britanno-colombienne, après que plusieurs des principaux organismes intervenants aient dû se retirer des procédures, par manque de financement. Malgré un engagement national de 10 millions de dollars sur cinq ans, personne ne sait si cet argent est effectivement dépensé et si quoi que ce soit est fait dans ce dossier.

Selon Sœurs par l’esprit, un organisme qui se consacre à la sensibilisation et à la recherche sur le taux alarmant de violence contre les femmes autochtones, plus de 582 femmes autochtones ont été portées disparues ou assassinées au Canada depuis 2005, date à laquelle l’organisme a commencé à colliger des données. Ces cas demeurent non résolus.

  • Pour en savoir plus, consultez le site Internet de Walk4Justice(en anglais seulement).