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Le rapport final de la Commission ontarienne sur le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) montre clairement que les travailleurs de la santé auraient dû être mieux protégés pendant l’épidémie et qu’ils l’auraient été si les principes de base de la santé et de la sécurité au travail avaient été appliqués. 

Le juge Archie Campbell a rédigé le rapport.  Pour lui, il est aussi dangereux de travailler dans un hôpital que dans une mine ou une usine, parce que les travailleurs d’hôpitaux n’ont jamais eu droit aux mêmes protections que les travailleurs de ces autres secteurs. 

Le rapport du juge Campbell est rempli de recommandations qui visent à accroître la santé et la sécurité au travail en insistant sur le principe de précaution : l’application de mesures pour éliminer les risques ne doit pas dépendre d’une certitude scientifique. Avec toute l’incertitude entourant le SRAS, il aurait fallu en faire plus pour protéger les travailleurs. 

« Mais ce qui est plus grave, c’est que l’Ontario n’a pas reconnu, pour la sécurité des travailleurs d’hôpitaux, le principe de précaution voulant que la mise en œuvre de mesures raisonnables pour réduire le risque, comme l’utilisation d’un respirateur N95 adapté, ne doit pas dépendre d’une certitude scientifique », écrit le juge Campbell. 

Il vaut la peine de citer le juge Campbell sur le débat qui a entouré les respirateurs N95, une mesure de protection que le SCFP avait exigée pour ses membres : « En partie, le débat passionné qui a fait rage pendant l’épidémie de SRAS portait sur la nécessité des respirateurs N95. Ceux qui étaient contre le N95, qui protège contre la transmission aéroportée, croyaient que le SRAS se propageait surtout par de grosses gouttelettes. Ainsi, soutenaient-ils, un N95 était inutile, sauf dans certaines circonstances et un masque chirurgical était suffisant dans la plupart des cas. Ils avançaient cet argument même si les connaissances au sujet du SRAS et de la transmission aéroportée continuaient d’évoluer. Le fait qu’un nombre croissant d’études indiquant la possibilité, dans certaines circonstances, d’une transmission aéroportée, non pas seulement du SRAS mais aussi de l’influenza, suggère la sagesse et la prudence d’une approche de précaution en l’absence de certitude scientifique. »