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Entre les mains des docteurs d’image, le budget fédéral de 1999 est devenu le « budget de la santé ». Après avoir allègrement pioché dans les fonds de la santé pendant cinq ans, le ministre des Finances Paul Martin a pris la parole aux Communes pour réitérer l’engagement des libéraux à l’endroit d’un système public de santé fort.

Plusieurs d’entre nous se rappelleront sûrement du budget de l’an dernier. Il a été lancé comme le « budget de l’éducation » mais à la fin de la journée, les étudiantes et les étudiants et les établissements d’enseignement postsecondaire étaient plus mal en point que jamais.

Alors, sommes-nous plus chanceux cette fois-ci? À vous de juger.

Servez-vous de la liste de contrôle qui suit pour évaluer le budget Martin. Ne tenez pas compte uniquement des dollars mais aussi des changements promis aux lois et aux politiques.

Le système de santé canadien a été mis sur pied par l’entre-

mise d’ententes fédérales-provinciales à frais partagés, le gouvernement fédéral payant 50 pour cent de la facture. Depuis 1995, le gouvernement Chrétien a amputé de 30 milliards les paiements de transfert et maintenant, le gouvernement fédéral défraie un peu plus de 10 pour cent des coûts relatifs à l’assurance-maladie.

Est-ce que le gouvernement fédéral s’apprête à réinvestir annuellement 4,6 milliards de dollars additionnels sur une période de cinq ans dans le système de santé public?

  • Oui
  • Non
Le gouvernement fédéral s’est-il fermement engagé à financer au moins 25 pour cent des dépenses de santé afin de protéger

l’assurance-maladie?
  • Oui
  • Non
Les Canadiennes et Canadiens sont renvoyés plus tôt de l’hôpital et plus malades et ils doivent payer personnellement les médicaments, les examens, l’équipement et les soins. Ce virage hors des hôpitaux et des établissements doit s’accompa-gner de nouvelles loi fédérales et du financement fédéral nécessaire pour que les soins fournis à domicile et dans la communauté demeurent faciles d’accès, complets, accessibles à toutes et tous et administrés publiquement. Sans ces garanties, le financement additionnel sera simplement utilisé pour hausser le profit des entreprises aux dépens de la qualité des soins.

Le gouvernement fédéral réserve-t-il 2 milliards de dollars du financement fédéral aux soins à domicile?
  • Oui
  • Non
Le gouvernement fédéral a-t-il promis une loi interdisant l’usage des fonds publics pour l’achat de services de soins à domicile axés sur le profit?
  • Oui
  • Non


La part du financement de la santé qui croît le plus rapidement se trouve largement entre les mains d’intérêts privés : les médicaments d’ordonnance. Le Forum national sur la santé recommande que les médicaments soient traités comme des services hospitaliers et deviennent un élément de l’assurance-maladie financé dans sa totalité à même les fonds publics.

Le gouvernement fédéral a-t-il intégré les médicaments d’ordonnance pour en faire un élément entièrement financé à même le régime d’assurance-maladie?
  • Oui
  • Non
Les nouvelles technologies de l’information peuvent améliorer le régime d’assurance-maladie ou accroître le contrôle de l’entreprise privée sur le système de santé. La Forum national sur la santé a recommandé que les systèmes d’information en matière de santé soient élaborés dans l’intérêt de la population afin de protéger les renseignements sur la santé contre les intérêts commerciaux et privés comme les enreprises pharmaceutiques, les banques et les employeurs.

Le gouvernement fédéral a-t-il promis de mettre en place des lois pour s’assurer que les systèmes d’information en matière de santé protègent les principes relatifs à la transparence, à l’administration publique et à la vie privée?
  • Oui
  • Non
Une part toujours plus importante du financement de la recherche sur la santé dépend d’intérêts commerciaux contrôlés par de puissantes entreprises pharmaceutiques et de biotechnologies. Comme le cas de Nancy Olivieri, docteur à l’Hhôpital pour enfants de Toronto le démontre clairement, les pressions émanant de l’entreprise privée mettent en péril l’intégrité de la recherche médicale et constituent une me-nace pour notre santé.

Le gouvernement fédéral s’est-il engagé à financer adéquatement, à même les fonds publics, les organismes de recherche qui travaillent sans liens avec l’industrie?
  • Oui
  • Non
Un des éléments clefs de l’assurance-maladie est de protéger la population contre les risques relatifs aux aliments et drogues. Le gouvernement fédéral a sérieusement amputé la financement de la recherche sur les aliments et drogues. À la Direction générale de la protection de la santé, les scientifiques qui mènent des recherches sur les aliments, les médicaments, les instruments médicaux et le sang ont été informés que l’industrie et non la population était leur client.

Le gouvernement fédéral prévoit-il accroître sensiblement le financement pour la protection de la santé publique, y compris pour la recherche, la réglementation et l’éducation populaire?
  • Oui
  • Non
Les politiciens — tous des hommes blancs ayant un bon revenu et une assurance médicale privée — prennent à huis clos des décisions essentielles concernant l’avenir de notre système de santé. Le SCFP accorde son appui à la Coalition canadienne de la santé pour la tenue d’un débat national sur la meilleure façon de protéger et de renforcer notre système de santé public.

Le gouvernement fédéral s’est-il engagé à convoquer un sommet national sur la santé afin que toutes les Canadiennes et tous les Canadiens aient leur mot à dire sur l’avenir du régime d’assurance-maladie?
  • Oui
  • Non


La santé, c’est plus que des soins. Le gouvernement fédéral a l’obligation d’assumer le leadership et le financement nécessaires à la création d’emplois, à fournir des logements, à protéger l’environnement et à assurer un revenu de base à chaque Canadienne et Canadien. Pour parvenir à se débarrasser du déficit, le gouvernement a vidé l’assurance-emploi de sa substance, le financement des programmes a été amputé et les pauvres ont été laissés pour compte.

Le gouvernement fédéral a-t-il renforcé le filet de sécurité sociale et s’est-il engagé fermement à créer des emplois, à rétablir la couverture et les prestations de l’assurance-emploi et à fournir un toit aux sans abris?
  • Oui
  • Non