Le présent manuel a pour but de renseigner les présidents et vice-présidents nouvellement élus sur leurs devoirs. Il décrit de quelle façon un bon président ou viceprésident contribue au développement d’une section locale dynamique. Il mentionne aussi à qui ces personnes peuvent s’adresser pour obtenir des conseils, et renferme enfin une liste de cours appropriés offerts par les Services à l’éducation.
Le conseil exécutif d’une section locale (président, vice-président, secrétaire archiviste et secrétaire-trésorier) est chargé de diriger et d’administrer celle-ci. Le «travail» de tous les chefs syndicaux consiste à défendre les intérêts des membres. Par conséquent, les sections locales les mieux administrées ne sont pas celles qui ont les cotisations les plus faibles, le plus d’argent en banque ou le meilleur système de classement. Ce sont plutôt les sections locales qui réussissent à défendre les intérêts de leurs membres et à résoudre les problèmes de ces derniers.
Les syndicats représentent leurs membres en négociant des conventions collectives et en exerçant des pressions auprès des gouvernements afin de les amener à adopter des meilleures lois pour les membres. Les syndicats représentent aussi leurs membres en veillant à ce que les employeurs ne violent pas les conventions collectives ou les lois (santé et sécurité, droits de la personne, etc.) qui concernent les membres.
Les syndicats doivent obliger les employeurs à prendre des mesures que ceux-ci ne prendraient pas autrement. Nos employeurs veulent pouvoir librement offrir des services publics en dépensant le moins d’argent possible. Les syndiqués doivent collaborer afin d’obliger les employeurs à payer plus que le strict minimum, à offrir des conditions de travail sécuritaires, à nous assurer une sécurité d’emploi, etc. Même durant les périodes de compressions, de gels des salaires et de sous-traitance, les travailleurs syndiqués jouissent de meilleures conditions que les autres travailleurs.
La différence entre les membres d’une section locale efficace et les travailleurs non syndiqués ou les membres d’une section locale passive, c’est la différence entre négocier et quêter. Ce qui fait la différence entre négocier et quêter, c’est le pouvoir d’obtenir des changements. Les travailleurs syndiqués qui collaborent pour s’appuyer les uns les autres exercent plus de pouvoirs que les travailleurs individuels. Ces derniers ne peuvent même pas se plaindre au sujet de leurs conditions de travail, du harcèlement de leurs surveillants, du racisme dont ils font l’objet ou des promotions qui leur sont refusées, par crainte d’être classés comme des fauteurs de troubles.
Tout ce que les travailleurs non syndiqués et les membres des sections locales faibles peuvent espérer, c’est que leur employeur trouvera des moyens d’épargner de l’argent sans réduire leurs salaires et sans les mettre à pied. Bref, les membres des sections locales puissantes ont beaucoup plus leur mot à dire sur ce qui se passe au travail que les travailleurs des syndicats faibles ou les travailleurs non syndiqués.
Les syndicats ne sont pas des polices d’assurance, où il suffit de payer un certain montant pour s’attendre à ce que quelqu’un d’autre s’occupe de résoudre vos problèmes. Ils sont plutôt des organismes d’entraide dont les membres travaillent ensemble pour résoudre des problèmes communs. Le travail du conseil exécutif consiste à coordonner toutes ces activités et à faire en sorte que les membres soient bien renseignés et conseillés, et aient les fonds voulus pour s’occuper efficacement des problèmes et difficultés au travail.