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L’assemblée publique Sauvons nos soins de santé a fait salle comble le soir du 29 avril à Bridgewater, en Nouvelle-Écosse. L’énergie était palpable pendant que 350 personnes partageaient leur vécu et écoutaient le président national du SCFP, Paul Moist, la présidente nationale du Conseil des Canadiens, Maude Barlow, et le coordonnateur du Réseau santé des citoyens néo-écossais, James Hutt.

Le SCFP et le Conseil des Canadiens organisent de telles soirées dans des circonscriptions fédérales conservatrices. Elles ont pour but d’attirer l’attention sur l’expiration de l’Accord fédéral sur la santé et d’exhorter le fédéral à négocier avec les provinces un nouvel accord qui protègera et étendra les soins de santé publics.

La campagne néo-écossaise se concentre sur la circonscription de South Shore-St. Margaret’s, représentée par Gerald Keddy. Le SCFP et le Conseil tiennent des ateliers et des activités publiques en compagnie d’alliés locaux. On fera aussi du porte-à-porte pour encourager les résidents à envoyer un message sur la santé à leur député.

En laissant l’accord expirer, les Conservateurs coupent en fait des milliards de dollars dans le budget consacré à la santé. Pour la Nouvelle-Écosse, le manque à gagner sera de 902 millions de dollars sur les dix prochaines années.

« L’expiration de l’accord laisse le pays sans normes nationales ni financement fédéral équitable, a expliqué la militante Adrienne Silnicki du Conseil des Canadiens, qui animait la soirée. Nous constatons déjà des inégalités croissantes entre les soins de santé des diverses provinces. »

D’ici la fin de 2024, le fédéral ne financera plus que 13 cents par dollar investi dans les soins de santé. « Le Canada mérite mieux que cela, a lancé M. Moist. L’assurance maladie représente notre engagement, comme citoyens, envers nos concitoyens. Elle définit ce que c’est d’être Canadien. »

Selon lui, il vaut la peine de se battre pour la bonification des soins de santé publics et de l’assurance-médicaments.

M. Hutt a expliqué à l’assistance à quel point il est urgent de mettre en place un programme national d’assurance-médicaments. On avait invité un médecin à participer à la table ronde, mais il n’a pas pu se présenter à l’activité : il devait s’occuper de trois patients. « Les gens ne prennent pas leurs médicaments parce que ceux-ci coûtent trop cher, a dit M. Hutt. On peut choisir d’accroître l’accessibilité ou on peut laisser l’assurance maladie mourir à petit feu. Les Conservateurs sont prêts à débrancher l’assurance maladie. »

Le Canada est le seul pays au monde « à faire résolument marche arrière », a déclaré Mme Barlow. « Les cliniques privées se multiplient, on cesse de couvrir des services vitaux et on refuse l’accès aux soins aux réfugiés. »

Les participants ont raconté comment les soins de santé publics ont sauvé leur vie ou celle d’un proche. Ils ont rappelé des histoires d’horreur datant d’avant l’assurance maladie. Ils ont parlé de la difficulté à fournir des soins de qualité dans un contexte de compressions, du problème que posent les soins à but lucratif et de leur engagement passionné à défendre l’assurance maladie.

Nan McFadgen est travailleuse en soins de santé et syndiquée SCFP. Elle a expliqué la différence entre les soins aux aînés à but lucratif et ceux à but non lucratif, où on ne rationne pas les suppléments nutritionnels et les culottes d’incontinence, où tout le monde reçoit ce dont il a besoin. « La santé, notre vie, ne devrait pas être à but lucratif », a-t-elle conclu.

Dianne Frittenburg a rappelé au public ce qu’était la vie avant l’assurance maladie. Lorsque sa mère était sur le point d’accoucher, le médecin n’a pas commencé par lui demander comment elle se portait; il a demandé si elle avait ses 25 $.

Mme Frittenburg, elle aussi travailleuse en soins de santé et syndiquée SCFP, a comparé cette anecdote aux soins qu’a reçus son mari lorsque sa santé s’est effondrée l’an dernier : « Il serait mort si on ne lui avait pas prodigué rapidement les bons soins. C’est pourquoi j’épouse cette cause. »

La charge contre les soins de santé publics va à l’encontre des valeurs et des priorités de la population canadienne, et c’est pourquoi il faut protester, selon Mme Barlow : « Il est temps de dire à nos politiciens de tous les paliers de gouvernement que la population s’est battue longtemps et ardemment pour obtenir l’assurance maladie. Et nous ne l’abandonnerons pas. Ce soir, promettons de la défendre. »

En rassemblant les gens, les assemblées publiques comme celle-ci permettent d’exposer les projets de Harper en santé et de s’y opposer. « Ne vous taisez pas; ne soyez pas des citoyens passifs, a admonesté M. Moist. Soyez prêts à écrire des lettres. Si un membre du conseil municipal frappe à votre porte, parlez-lui de santé. Soyez des citoyens passionnés. »

« La santé sera l’enjeu numéro un à la prochaine élection fédérale. Ensemble, nous pouvons remporter ce combat. »