Le 58e congrès annuel du SCFP-C.-B. s’est achevé avec un engagement des personnes déléguées à bâtir un syndicat et un mouvement syndical inclusifs, où toutes les voix sont entendues et contribuent de manière significative à la lutte pour une meilleure Colombie-Britannique.
« Nous devons veiller à ce que tous les membres puissent participer à notre syndicat avec le moins d’obstacles possible », a déclaré la présidente Karen Ranalletta dans son discours d’ouverture. « L’inclusion dans notre syndicat signifie également la protection d’un milieu sûr et responsable. C’est difficile de parler de la violence, du harcèlement et de la discrimination fondés sur le genre qui se produisent dans le milieu syndical. C’est stigmatisant et traumatisant. Nos membres doivent savoir qu’ils peuvent participer à notre syndicat avec la certitude que nous ne tolérerons pas le harcèlement, la discrimination ou la violence dans notre milieu. »
L’allocution du journaliste et militant Desmond Cole a été un moment fort du congrès et l’expression de l’engagement du syndicat envers l’inclusion. L’auteur de The Skin We’re In a mis les personnes déléguées au défi de verbaliser les vérités inconfortables et de s’opposer au racisme sous toutes ses formes. La décolonisation n’est pas seulement une question de justice pour les peuples autochtones, a-t-il dit, elle passe aussi par le fait de repenser notre relation avec les territoires autochtones que nous occupons.
Dans l’esprit de ce message, l’aîné Sam George de la Première Nation Tsleil-Waututh était présent tout au long du congrès. En plus de conseiller le Comité des Autochtones, il a dirigé, chaque matin, une cérémonie de purification ouverte à toutes les personnes déléguées et a servi d’alternative à l’ombudspersonne pour les individus qui avaient besoin d’aide.
Le premier ministre John Horgan a prononcé un discours émouvant dans lequel il a remercié les membres du SCFP pour leur travail. Il a aussi parlé avec passion du rôle important des services publics dans les collectivités britanno-colombiennes. Il a décrit le travail qui attend son gouvernement pour créer une économie plus équitable et inclusive, lutter contre les changements climatiques et renforcer les soins de santé et l’éducation.
Le chef du NPD fédéral, Jagmeet Singh, a remercié les membres du SCFP pour leur action politique inlassable lors des dernières élections fédérales, action qui a permis au NPD d’accroître son nombre de sièges grâce à des victoires dans les circonscriptions ciblées par les efforts de campagne du SCFP-C.-B. Dans son allocution, M. Singh s’est concentré sur l’accord historique de confiance et d’approvisionnement négocié avec les libéraux fédéraux. Cet accord rendra possible la plus grande expansion des soins de santé publics depuis une génération. Le véritable titre de l’accord, a-t-il dit, est l’Accord Anhad, en référence à sa fillette Anhad, dont le nom signifie « sans limites », représentant les espoirs d’une génération future de vivre dans la prospérité économique et le bien-être sans limites.
« Vous êtes parmi nos partisans les plus ardents, vous méritez donc de ressentir de l’excitation à propos de ces changements, a-t-il dit. Grâce à vous, les gens vont bénéficier de soins dentaires, d’un accès aux médicaments et d’un logement abordable. »
Le dernier jour du congrès, le président de la Fédération du travail de la Colombie-Britannique, Laird Cronk, a prévenu les membres du SCFP de ne jamais oublier les torts qu’ont causés les libéraux à la province, particulièrement aux travailleuses et aux travailleurs.
« Nous devons nous souvenir de ce qui est en jeu, a-t-il dit. N’oublions pas ce que les libéraux britanno-colombiens ont fait. Kevin Falcon avait les mains sur le volant. Il souhaite vous le faire oublier, mais la Fédération du travail vous le rappellera », en référence au chef des libéraux provinciaux, un ancien ministre antisyndical du gouvernement de Gordon Campbell.
Le congrès, en tant que forme la plus élevée de prise de décision démocratique au SCFP-C.-B., offre aux membres un forum pour définir l’orientation du syndicat. Le congrès de cette année visait à rendre nos travaux plus inclusifs en matière d’équité, de diversité et de réconciliation, ainsi qu’à créer un milieu syndical plus sûr pour les personnes autochtones, les femmes et les autres voix marginalisées.
« Qu’il s’agisse de résolutions demandant un changement interne et sociétal vers des structures et des systèmes plus inclusifs, ou de celles qui nous demandent de nous réengager à améliorer le sort de nos membres les plus vulnérables, sous-rémunérés et précaires, nos tâches pour l’année qui s’amorce sont claires », a déclaré Karen Ranalletta.
La plupart des élections étant prévues pour 2023, il n’y a eu qu’un seul vote au congrès de cette année. David Robertson a été réélu comme syndic pour un mandat de trois ans.
Le président national Mark Hancock et la secrétaire-trésorière nationale Candace Rennick ont décrit leurs efforts pour lutter contre la privatisation sous toutes ses formes, soutenir les services publics et adopter une ligne dure contre la discrimination et l’intolérance au sein de notre syndicat comme dans la société.
« Il n’y aura pas de justice ou d’égalité sans négociation ni action politique, a déclaré Mme Rennick. Nous devons nous battre pour ceux et celles qui sont au bas de l’échelle salariale. Lorsque nous faisons campagne, nous devons le faire chaque fois pour améliorer l’équité. »
Une grande partie de ce que fait le SCFP-C.-B. pour se battre pour les membres et soutenir les sections locales est rendue possible par la solide position financière de l’organisation et la gestion scrupuleuse des ressources des membres. Tel était le message du secrétaire-trésorier Trevor Davies, qui a rendu compte de la croissance de l’actif net du SCFP-C.-B. et des sommes fournies pour soutenir les coûts imprévus de la pandémie et des événements météorologiques extrêmes. Il a également exprimé sa vision d’une croissance continue des ressources et de la capacité du syndicat.
« Je m’engage à développer les ressources et les structures pour affronter n’importe quel combat, contre n’importe quel adversaire, n’importe quand », a-t-il dit.
Dans sa réflexion sur le congrès de cette année, Karen Ranalletta a rappelé que la politique du SCFP a toujours été enracinée dans la solidarité : « Nous sommes cent quatre mille dans cette province, a-t-elle dit aux personnes déléguées, et c’est quand nous sommes solidaires que nous gagnons. »