Samedi dernier, les membres du conseil d’administration du SCFP -Colombie-Britannique qui sont des hommes ou qui s’identifient comme hommes ont participé à l’atelier intitulé Be more than a bystander (Soyez plus qu’un simple spectateur) visant à mettre fin à la violence des hommes envers les femmes. Le président national du SCFP, Mark Hancock, s’est joint à eux.
« Cet atelier est important », a-t-il dit. « Cela nous rappelle que ce sont les femmes qui portent le poids de la violence des hommes dans notre société. C’est aussi une bonne occasion d’apprendre des façons d’intervenir, en tant qu’alliés, lorsque nous voyons des hommes qui se comportent de façon inappropriée dans nos lieux de travail et dans notre syndicat. »
La campagne Be More Than a Bystander a été organisée en partenariat par l’équipe de football des Lions de la Colombie-Britannique et par la Ending Violence Association de la Colombie-Britannique. La Fédération du travail de la Colombie-Britannique et le Centre for Women in the Trades ont aussi apporté leur soutien à cette campagne. Le SCFP- Colombie-Britannique a également appuyé cette campagne en partenariat avec la Fédération du travail de la Colombie-Britannique, mais c’est la première fois que cette division met sur pied un atelier pour les membres du conseil d’administration.
L’atelier a débuté par un examen de l’incidence élevée et des effets profondément négatifs de la violence, de l’intimidation et du harcèlement au travail. On a ensuite présenté des statistiques sur la fréquence choquante du harcèlement sexuel au travail. On a ensuite fait référence à une étude de 2014 qui a révélé que 52 % des femmes ont été victimes de harcèlement sexuel au travail, que 28 % ont fait l’objet d’attouchements sans consentement, et que 89 % des femmes ont pris des mesures pour éviter les avances sexuelles non désirées au travail.
Les animatrices et animateurs de l’atelier ont affirmé que le silence des témoins permet au petit pourcentage des personnes responsables des comportements abusifs de poursuivre leurs comportements sans restriction. Ils et elles ont décrit diverses stratégies que les témoins devraient utiliser pour intervenir lorsqu’ils remarquent des actes d’intimidation ou de harcèlement, comme des interventions non verbales, des réprimandes publiques et des conversations interpersonnelles. On a souligné que le fait de ne pas utiliser de telles tactiques devant des comportements de harcèlement, d’intimidation ou de violence est souvent perçu comme une approbation.
L’atelier a pris fin après une conversation entre les participants sur la nécessité d’intervenir personnellement pour contester les comportements de harcèlement et d’être ouverts à une analyse personnelle et à une réflexion sur la façon dont leurs propres privilèges peuvent nuire aux interactions dans le lieu de travail.
« La grande majorité des gestes de violence envers les femmes sont commis par des hommes, et c’est à ceux d’entre nous qui s’identifient comme hommes de parler sérieusement de cet enjeu et de faire tout notre possible pour y mettre fin », a déclaré Trevor Davies, secrétaire-trésorier du SCFP -Colombie-Britannique.