Le succès du SCFP aux tables de négociation de la Colombie-Britannique est un exemple de ce qui est possible en aidant à élire des gouvernements progressistes, a déclaré le président national Mark Hancock aux personnes déléguées au congrès du SCFP-Colombie-Britannique dans son allocution de mardi matin.

« Notre province est un bon exemple de ce que nous pouvons accomplir par l’action politique et l’organisation, a-t-il dit. “Alors que d’autres provinces sous-financent et privatisent les services publics, la Colombie-Britannique investit dans ces services et dans le personnel qui les fournit. C’est ce à quoi devrait ressembler un gouvernement progressiste au Canada”. Rappelons que M. Hancock a présidé le SCFP-Colombie-Britannique avant son élection à la présidence nationale du syndicat en 2015.

« Nos équipes de négociation en Colombie-Britannique ont fait un travail formidable au cours de la dernière année. Elles ont négocié certaines des augmentations salariales les plus élevées que nous ayons vues au pays, pour aider nos membres à surmonter la crise du coût de la vie. C’est le genre d’énergie et d’effort dont nous avons besoin partout en Colombie-Britannique et au Canada. »

Tout en célébrant les succès, Mark Hancock a ajouté qu’« élire un gouvernement progressiste n’est pas un objectif en soi. C’est juste le début. »

M. Hancock a présenté la grève en cours des travailleuses et travailleurs du transport en commun de la vallée du Fraser comme un exemple des luttes qui restent à mener dans la province. Ces membres du SCFP 561 font la grève depuis six semaines pour obtenir un salaire conforme à celui de leurs homologues de la région, ainsi qu’un régime de retraite, de la part de First Transit, la multinationale engagée pour fournir les services de transport en commun dans la vallée du Fraser.

« Je me fiche de votre richesse, parce qu’au SCFP, nous ne laissons personne écraser nos membres ! a-t-il lancé. Et nous ne laisserons pas ces multinationales flouer nos membres et leur manquer de respect. À nos 561 membres qui font du piquetage, je dis : un jour de plus, un jour plus fort ! »

Mark Hancock a enjoint son auditoire à se préparer à repousser d’autres attaques contre les droits des travailleurs et des travailleuses, comme l’ont fait les membres du SCFP du secteur de l’éducation en Ontario l’an dernier en tenant tête au gouvernement conservateur de cette province.

« Ce fut une grande victoire pour les droits des travailleurs et travailleuses au Canada. Et cela envoie une puissante mise en garde aux politiciens comme Kevin Falcon et à toutes les têtes dirigeantes conservatrices de ce pays qui auraient envie de s’en prendre à nos droits. […] Il n’y a rien de plus fort que le pouvoir collectif des membres du SCFP, des travailleuses et des travailleurs », a-t-il déclaré, appelant le SCFP à demeurer un chef de file pour la classe ouvrière et à tenir tête à la droite en Colombie-Britannique et partout au Canada.

« Quand des gens de la droite comme Pierre Poilievre s’approprient le vocabulaire des mouvements ouvriers, c’est à nous de rappeler aux travailleuses et aux travailleurs où se situe leur intérêt, et de les aider à comprendre ce que signifie d’être membre de la classe ouvrière, a-t-il ajouté. Et nous devons savoir de quel côté nous sommes, et qui est de notre côté. Parce que je peux vous dire que ce n’est pas Pierre, et ce n’est pas Kevin Falcon. »