La période de commentaires de la population au comité consultatif sur la réforme de l’éducation en Saskatchewan est terminée. Le SCFP promet, néanmoins, de continuer à faire entendre ses préoccupations sur le projet de réorganisation.

Tom Graham, président du SCFP-Saskatchewan, explique : « Les employés de première ligne, dont on a déjà diminué les heures en raison de la réduction des subsides de l’État, craignent que cette réorganisation élimine la reddition de comptes à l’échelle locale, qu’elle déstabilise les relations de travail et surtout qu’elle diminue la qualité de l’éducation que reçoivent les élèves. Le SCFP soutient le statu quo, soit le maintien des 28 divisions scolaires actuelles. Le rapport Perrins n’apporte aucun élément de preuve ou de justification pour poursuivre les fusions. »

Le gouvernement saskatchewanais a confié à un comité consultatif de six personnes le mandat d’étudier les recommandations du rapport Perrins et de dresser, en quelques semaines à peine, un plan de transformation majeure du secteur de l’éducation. Bon nombre des options proposées dans ce rapport réduiront dramatiquement le nombre de conseils scolaires, en plus de remplacer les membres de ces conseils, élus démocratiquement, par des personnes nommées par l’État et qui ne rendront des comptes qu’à l’État, pas à la population.

« Cette “transformation” ne devrait pas avoir pour but premier de réduire les coûts, mais d’améliorer la prestation et la qualité de l’éducation, autant pour les enfants que pour leurs parents et la collectivité, souligne Jackie Christianson, aide-enseignante et présidente du comité d’orientation du SCFP pour les travailleurs de l’éducation de la Saskatchewan. L’éducation est un bien public et un fondement d’une société démocratique. Le conseil scolaire élu démocratiquement et qui rend des comptes à la communauté demeure la formule qui protège le mieux les intérêts des enfants. »

Le SCFP craint aussi que la démarche de consultation soit inadéquate.

« Les consultations se sont déroulées en toute hâte, explique M. Graham. Les parents, les enseignants, le personnel de soutien, les élèves et les citoyens n’ont pas eu l’occasion réelle d’y participer. En outre, le rapport n’aborde pas du tout la question des relations de travail. Alors que plusieurs de nos sections locales s’apprêtent à négocier le renouvellement des conventions collectives, cette démarche génère beaucoup d’incertitude quant à l’avenir de nos milieux de travail. »

« À titre d’habitants de cette province, poursuit-il, nous devrions tous être préoccupés par les conséquences, pour nos enfants, des changements radicaux envisagés. Toute réorganisation entraînera d’énormes perturbations dans le système d’éducation. En bout de piste, les enfants et les parents perdront du soutien éducatif dans les écoles, ainsi que l’accès à leur conseiller scolaire démocratiquement élu. »

Le SCFP représente 7 000 employés de soutien dans 20 divisions scolaires saskatchewanaises. Ces travailleurs sont aides-éducatrices, gestionnaires d’installations, adjointes administratives, commis de bureau, secrétaires, chauffeurs d’autobus, concierges, ouvriers de maintenance, aides-bibliothécaires, coordonnateurs de nutrition, informaticiennes, travailleurs sociaux, conseillères, coordonnateurs à la vie scolaire, interprètes, assistants en orthophonie, etc.

Le mémoire du SCFP se trouve dans le document PDF ci-joint (en anglais seulement).

Le SCFP présentera ce mémoire au comité consultatif en personne le mercredi 25 janvier 2017.