Le SCFP 882 a déposé une plainte pour pratique de travail déloyale auprès de la Commission des relations de travail de la Saskatchewan afin d’obtenir une décision sur la conduite de la Ville de Prince Albert pendant les négociations.
Le 29 septembre 2023, le SCFP 882 et la Ville de Prince Albert ont tenu une réunion pour discuter d’une entente de retour au travail dans l’éventualité où les membres du syndicat entérineraient l’entente de principe. Lors de cette rencontre, l’employeur a informé verbalement le syndicat qu’un centre d’appels avait été créé à l’hôtel de ville pour gérer les appels pendant la grève. Dès son retour au travail, le personnel serait informé que le centre d’appels resterait en place. Cette modification concernerait au moins quatre personnes dans la classe d’emploi de commis sténo et au moins cinq dans celle de secrétaire II.
« Le SCFP 882 a été pris de court par cette annonce », admet Mira Lewis, conseillère syndicale au SCFP. « À nul moment pendant les négociations l’employeur n’a divulgué de l’information sur la réorganisation du travail à l’hôtel de ville ou la création d’un centre d’appels. Il a dit qu’il n’avait ni l’intention ni l’obligation de négocier ce changement. Et ce, malgré des discussions qui ont eu lieu autour de la table concernant une lettre d’entente sur la réorganisation de l’hôtel de ville, que l’employeur a proposé de supprimer. Il nous a dit que la réorganisation était terminée, tout en sachant qu’il prévoyait ce centre d’appels et en choisissant de ne pas en parler. »
Cara Stelmaschuk, vice-présidente du SCFP 882, s’inquiète de l’impact qu’auront les décisions de la Ville sur le moral au travail : « Nous espérions que l’entente de principe marquerait un pas vers la restauration de l’harmonie et de la confiance sur le lieu de travail. Apprendre que l’employeur allait informer le personnel de cette réorganisation à son retour sur les lieux, c’est troublant. Neuf personnes, ça peut paraître peu, mais c’est près de 15 % du personnel de l’hôtel de ville. Compte tenu du climat actuel, tout changement soudain de la sorte aura un impact sur l’ensemble de la main-d’œuvre. »
En plus de sa plainte pour pratique déloyale de travail, le syndicat a demandé à l’employeur de fournir les informations suivantes d’ici le jeudi 5 octobre 2023 à midi :
- une liste des employées et employés qui seront touchés par l’existence du centre d’appels;
- les répercussions anticipées sur ces personnes;
- les emplois et classes d’emplois qui seront modifiés à la suite de la création du centre d’appels;
- les descriptions de poste qui seront affectées;
- les répercussions sur les tâches quotidiennes;
- les répercussions salariales pour les personnes concernées;
- toute autre information concernant le centre d’appels qui peut être pertinente pour nos membres et qui n’a pas été spécifiquement demandée.
« Nous demandons à l’employeur de fournir ces renseignements immédiatement et de reprendre les pourparlers, avec l’aide de la médiatrice spéciale Kristin Anderson, afin de négocier les nouvelles propositions jusqu’à ce que les parties parviennent à un accord, conclut Mme Lewis. Le syndicat soumettra une nouvelle entente de principe au vote de ses membres une fois que ces nouvelles propositions auront été soigneusement examinées et négociées. »