Le SCFP exhorte le gouvernement de l’Ontario à utiliser la réouverture des écoles comme occasion d’établir des normes provinciales pour une gamme de mesures qui favoriseront la sécurité des salles de classe, autant pour les élèves que pour le personnel, et aideront à stopper la propagation du coronavirus dans les écoles.
« En septembre, nos écoles auront besoin de plus de nettoyage, de personnel et d’équipement », prévient Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario du SCFP, qui représente 55 000 travailleurs scolaires. « Il serait logique que les protocoles et procédures nouvellement mis en œuvre soient exécutés selon les mêmes normes élevées dans toute la province. »
À l’heure actuelle, chaque conseil scolaire établit ses propres normes dans tous les domaines, de l’entretien au nombre d’élèves par aide-éducateur. Or, dans leurs préparatifs en vue de la réouverture des écoles, les conseils scolaires devront assumer de nouvelles responsabilités : la création de procédures afin d’empêcher la propagation de la COVID-19.
Les travailleurs scolaires membres du SCFP veulent s’assurer que seules les meilleures pratiques sont mises en œuvre, uniformément, dans toute la province, précise Mme Walton.
« Chaque salle de classe, chaque cafétéria, chaque bureau ou espace commun en Ontario devrait être nettoyé de la même manière, selon les mêmes normes. Chaque école devrait avoir suffisamment d’aides-éducateurs pour affecter ceux-ci à une seule salle de classe au lieu de plusieurs. Chaque école devrait adopter les mêmes protocoles pour le retraçage des contacts, de sorte qu’en cas d’éclosion de COVID, tout le personnel administratif puisse suivre les mêmes procédures éprouvées à travers la province. »
Pour elle, l’adoption de normes provinciales constitue « le moyen le plus fiable de prévenir la propagation de la COVID-19 dans les écoles et de convaincre les élèves, les parents et le personnel que les écoles sont des lieux de travail et d’apprentissage sans danger. »
Mais pour que cela se produise, poursuit Laura Walton, les conseils scolaires ont besoin « de consignes du provincial, pas seulement de lignes directrices. Et le ministre de l’Éducation semble déjà avoir raté une occasion de bien faire à ce titre, lorsqu’il a annoncé que les conseils scolaires ne recevraient pas d’argent supplémentaire. » Elle fait référence à l’annonce faite aujourd’hui concernant les subventions pour les besoins des élèves (ou SBE).
« Dans les SBE 2020-2021, le ministre de l’Éducation devrait reconnaître qu’il y a un coût à protéger nos écoles contre la COVID et à assurer la sécurité des élèves et du personnel », estime-t-elle.