Cinq groupes d’employé(e)s de soutien en éducation, représentés par le SCFP, participeront à des votes de grève qui seront organisés du 9 au 11 février :

SCFP 40 – Calgary Board of Education (800 concierges et membres du personnel de la maintenance)
SCFP 520 – Calgary Catholic School Division (350 concierges et membres du personnel de la maintenance)
SCFP 3484 – Black Gold School Division (500 secrétaires, bibliothécaires, aides-éducatrices et aides-éducateurs)
SCFP 5040 – Foothills School Division (300 membres du personnel de soutien)
SCFP 5543 – Parkland School Division (400 aides-éducatrices et aides-éducateurs et membres du personnel de soutien)

Plus de 4 000 employé(e)s de soutien en éducation de la région d’Edmonton et de Fort McMurray sont déjà en grève.

Les votes de grève visent à intensifier les moyens de pression jusqu’à ce que le gouvernement de l’Alberta augmente la rémunération insuffisante des travailleuses et travailleurs de soutien scolaire, a déclaré Rory Gill, président du SCFP-Alberta. M. Gill indique que le salaire moyen des employé(e)s de soutien en éducation en Alberta n’est que de 34 500 $. Le financement par étudiant en Alberta est le plus faible de toutes les provinces du Canada.

« Certains membres du personnel de soutien n’ont pas touché un salaire correspondant au coût de la vie depuis près de dix ans », a déclaré M. Gill. « Plusieurs de nos membres occupent deux ou trois emplois pour gagner un salaire décent. »

Dans l’ensemble de la province, les sections locales du SCFP prennent part à des négociations depuis 2020. Elles doivent cependant composer avec des « mandats » du gouvernement provincial qui plafonnent les hausses salariales à des niveaux nettement inférieurs à l’inflation.

« Les répercussions de la politique des salaires dérisoires du Parti conservateur uni sur les salles de classe sont bouleversantes », a déclaré M. Gill. « Les démissions se multiplient, et personne ne veut occuper les postes en raison des faibles salaires, alors les élèves et la qualité de l’éducation en pâtissent. »

Dans certaines divisions scolaires, environ 10 % des postes sont vacants, car les écoles ne parviennent pas à embaucher du personnel avec des salaires aussi bas.

« Prendre la décision de voter en faveur de la grève n’est pas facile », a ajouté M. Gill. « Cela dit, si l’on ne fait rien, la situation sera encore pire pour les élèves à long terme. On doit agir maintenant pour protéger l’éducation en Alberta. »

M. Gill a souligné qu’un vote en faveur de la grève ne signifie pas nécessairement que des moyens de pression seront mis en œuvre immédiatement, tout en précisant que la province a encore le temps de prendre les mesures qui s’imposent pour éviter ces grèves.

« On fera de notre mieux pour informer les parents dès que possible », a déclaré M. Gill. « On sait que les parents se trouvent dans une situation difficile, mais on a attendu aussi longtemps que possible. Il est maintenant temps d’agir dans l’intérêt supérieur des élèves que l’on aime tant. »