Après six mois de négociations inutiles, 3 000 travailleurs universitaires de l’Université York affiliés au SCFP 3903 font la grève pour moins.
Moins de précarité d’emploi et moins d’un système universitaire qui se fie trop au travail précaire à court terme sans offrir de stabilité ni de prévisibilité.
La grève a débuté lundi matin. Le président du SCFP 3903 et le président du SCFP-Ontario Fred Hahn ont exhorté le gouvernement provincial à demander des comptes à l’Université York : pourquoi veut-elle plus ?
Plus d’instabilité, plus de précarité, plus d’incertitude ?
« Au lieu de s’asseoir avec le comité de négociation pour tenter de négocier une entente acceptable pour les deux parties, l’Université York a pris congé pour la fin de semaine », a déclaré, lundi, le président du SCFP 3903, Devin Lefebvre, aux journalistes à Queen’s Park, alors que les unités 1, 2 et 3 de la section locale 3903 débrayaient.
M. Hahn a prié l’Université York de revenir à la table pour négocier une convention collective équitable « avec les gens qui prodiguent 60 pour cent de son enseignement ».
Plus tard lundi, des milliers de personnes (membres du SCFP 3903, étudiants, alliés syndicaux et communautaires) ont convergé à l’entrée principale de l’université pour un grand rassemblement marqué par des témoignages de solidarité du SEFPO, du premier vice-président du SCFP-Ontario Michael Hurley et d’associations étudiantes et facultaires d’aussi loin que Londres.
M. Lefebvre a renouvelé son appel à la reprise des pourparlers, alors que s’érigeaient des piquets de grève partout sur le campus : « Nous ne pouvons pas négocier sans un partenaire disposé à le faire de l’autre côté de la table. »