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Maude Barlow, une militante de l’eau, croit qu’il est encore temps de sauver l’eau de la planète et, dans son nouveau livre, elle propose un plan de sauvetage détaillé.

Le président national du SCFP, Paul Moist, est monté sur scène avec Mme Barlow pour le lancement de Blue Future: Protecting Water for People and the Planet Forever. L’activité s’est déroulée à Ottawa, devant une salle comble. M. Moist a qualifié ce livre de « puissant rappel que l’eau mérite d’être défendue ».

S’adressant à l’auditoire, Mme Barlow a dit que la lutte pour le contrôle de l’eau de la planète s’intensifie, alors que l’entreprise privée et les gouvernements polluent cette ressource limitée, qu’ils en abusent et qu’ils la gèrent mal. Cette crise se fait surtout sentir dans l’hémisphère sud, là où les populations n’ont pas d’aqueducs publics fiables.

Cependant, Mme Barlow, également la présidente nationale du Conseil des Canadiens, a souligné qu’il y avait de bonnes raisons de garder espoir, en mentionnant la lutte féroce pour que l’ONU reconnaisse l’eau comme un droit de la personne et le nombre croissant de collectivités qui rejettent la privatisation de l’eau : « Nous avons bâti un mouvement de collectivités et de nations mondial et incroyablement puissant. »

Sur scène et dans son livre, Mme Barlow présente le SCFP et les autres syndicats du secteur public comme « la colonne vertébrale » du mouvement de la justice de l’eau.

Elle a pointé du doigt le Canada, de plus en plus hors phase dans le dossier de l’eau, par exemple dans l’insistance du gouvernement fédéral à privatiser les aqueducs et les égouts municipaux : « À l’échelle mondiale, nous sommes en train de gagner la lutte contre la privatisation, puisque les collectivités reprennent le contrôle de leur eau. Il n’y a qu’au Canada qu’on se lance dans la démarche inverse. »

Le gouvernement a levé la protection juridique de la grande majorité des lacs et des rivières du Canada afin d’accélérer la production de carburants fossiles destructeurs, à travers l’exploitation des sables bitumineux et la fracturation hydraulique. Mme Barlow a également parlé de la politique d’aide du gouvernement Harper aux sociétés minières qui enfreignent les règles environnementales et les droits de la personne dans l’hémisphère sud.

Selon elle, pour avancer, il faut commencer par mettre l’eau au centre de toutes les prochaines décisions. Pour connaître un avenir réellement bleu, nous devrons collaborer tous ensemble pour faire de l’eau un droit pour tous et un bien commun, plutôt qu’une marchandise. Il faudra aussi mieux protéger les sources d’eau potable.

« Notre planète porte une quantité finie d’eau. À nous de la protéger farouchement et de la partager plus équitablement », a conclu Mme Barlow.

L’activité à Ottawa était la première étape d’une tournée d’un mois. Pour en savoir plus, consultez canadians.org/bluefuture (en anglais seulement).