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Aujourd’hui, les militants de l’eau se mobilisent pour souligner la Journée mondiale de l’eau, une occasion de redynamiser le travail du SCFP en faveur de la protection des réseaux publics d’aqueducs et d’égouts et des ressources hydriques communes.

Depuis longtemps, notre syndicat s’oppose à la privatisation de l’eau, entre autres en édifiant des coalitions communautaires. Ensemble – travailleuses et travailleurs, environnementalistes, groupes de citoyens, organisations autochtones, groupes religieux, jeunes et moins jeunes – nous devenons invincibles. On n’a qu’à regarder l’usine de traitement des eaux usées qui vient tout juste d’ouvrir ses portes à Vancouver ou le tout nouveau système de traitement des égouts de Whistler à la fine pointe de la technologie. Ces usines sont demeurées publiques grâce au militantisme communautaire contre la privatisation.

Au Sommet bleu de l’automne dernier, nous avons célébré le dixième anniversaire de la coalition Eaux aguets que nous avons formée avec le Conseil des Canadiens. La déclaration du Sommet définit notre vision collective en faveur de ressources et services publics des eaux.

Au pays et ailleurs dans le monde, la privatisation, le manque de financement, la pollution et les accords de commerce international entravent la construction et la mise à niveau des services publics de l’eau.

Le financement fédéral destiné à l’infrastructure communautaire, dont l’eau, n’a pas suivi les besoins croissants des villes et cités canadiennes. Le gouvernement fédéral et plusieurs provinces favorisent des PPP en assortissant le financement public d’obligations et en créant un organisme fédéral de promotion de la privatisation, PPP Canada Inc.

Mais la récente crise économique et financière nous oblige à nous rendre à l’évidence : les PPP sont inefficaces pour l’infrastructure et les services des eaux.

Le SCFP se préoccupe aussi de l’état des services de distribution d’eau potable et d’assainissement dans certaines communautés des Premières Nations. En effet, plus de 110 d’entre elles vivent sans eau potable. Dans certains cas, leur eau est contaminée, polluée et insalubre depuis des années. Cette situation brime un droit fondamental et est une honte nationale.

Le projet d’accord de commerce entre le Canada et l’Union européenne, soutenu par les multinationales des eaux européennes, est une autre menace. Cette entente pourrait ouvrir les marchés publics des services – incluant l’eau potable et les eaux usées – aux entreprises étrangères. En vertu de l’accord, celles-ci auraient de nouveaux droits qui affaibliraient la capacité des gouvernements à réglementer dans l’intérêt public.

Enfin, le Canada doit faire sa part pour mettre fin à la crise mondiale de l’eau. Pour commencer, le premier ministre Harper doit renoncer à l’opposition du Canada au droit à l’eau aux Nations Unies. En appuyant ce droit et en accordant aux gouvernements des pays en développement les ressources voulues pour le matérialiser, on permettra à des millions de personnes du Sud, en particulier les femmes et les enfants, de sortir de la pauvreté.

Pour la Journée mondiale de l’eau, nous invitons les membres du SCFP à jouer un rôle actif dans ces dossiers et d’autres qui ont trait à l’eau dans leurs collectivités.

La promotion de solutions du secteur public est aussi importante que la lutte contre la privatisation. Nous savons que nos aqueducs et nos égouts doivent rester publics. Grâce à de nouvelles formes de collaboration innovatrices, comme les partenariats public-public, nous pourrons continuer à démontrer que la privatisation n’est pas une solution.

Ensemble, tant au SCFP qu’avec nos alliés, nous continuerons à protéger les ressources et les services de l’eau, pour les générations futures et pour la planète. L’eau publique est un droit fondamental!