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Six mois après le décret d’un lock-out par la direction du Journal de Québec, les membres du SCFP à l’emploi du Journal gardent un bon moral.

La situation est difficile. Des familles ont éclaté. Des vies ont été perturbées. Et la culture en place au Journal – qui n’avait connu aucun conflit de travail en 40 ans d’histoire – a été transformée à tout jamais.

« L’attitude et l’entêtement de l’employeur me déçoivent, d’affirmer Denis Carpentier, graphiste, qui travaille pour le Journal depuis 23 ans. Il sera impossible de réparer la cassure. »

Pour plusieurs, c’est MédiaMatinQuébec qui les inspire à ne pas baisser les bras. Les travailleurs ont commencé à publier leur quotidien distribué gratuitement deux jours après le décret du lock-out.

« Nous sommes très chanceux de l’avoir, explique Brigitte Saint-Germain, employée du service des promotions. On a l’impression de bâtir quelque chose. Et c’est très valorisant de constater l’appui que nous réserve le public. Si ce n’était pas de la possibilité que j’ai de distribuer le journal, je pense que j’aurais quitté. »

Quebecor s’est adressée à plusieurs reprises aux tribunaux pour ordonner aux travailleurs de mettre fin à la publication de leur journal, mais la société a essuyé un revers chaque fois.

Entre-temps, le Journal de Québec continue d’être publié et maintenu en vie par d’autres sources de nouvelles de l’empire Quebecor, la vente d’espaces publicitaires par d’autres bureaux et des travailleurs de remplacement.

Les syndicats ont eu gain de cause dans une plainte déposée contre l’employeur en vertu de la loi anti-briseurs de grève de la province et ont déposé une autre plainte depuis.

Les travailleurs ont également reçu un autre coup de pouce récemment des délégués au congrès national du SCFP, qui ont décidé de bonifier leur fonds de grève de plus de 320 000 $ recueillis auprès des membres présents.