L’Énoncé économique fédéral de l’automne publié mardi constitue une victoire importante pour les travailleuses et travailleurs universitaires et évitera d’autres désastres comme celui qu’a connu l’Université Laurentienne à Sudbury l’an dernier, selon le principal syndicat représentant le personnel universitaire de l’Ontario.
« Le recours au processus de restructuration de l’Université Laurentienne a été désastreux pour les étudiant(e)s et le personnel, pour Sudbury et le Nord de l’Ontario, et pour les communautés autochtones et francophones de la province. Le vérificateur général de l’Ontario a clairement indiqué qu’il n’était pas nécessaire de recourir à la [Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies] LACC, mais le gouvernement Ford a choisi cette voie pour se défiler de ses responsabilités auprès de ces communautés », a déclaré Fred Hahn, président du SCFP-Ontario.
Le gouvernement fédéral a écouté les demandes des syndicats du secteur public et a annoncé dans l’Énoncé économique de l’automne qu’il exclurait les établissements publics d’enseignement postsecondaire de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) et d’autres lois fédérales sur la faillite. La faillite de l’Université Laurentienne a révélé que la LACC pouvait être utilisée pour contourner les obligations des conventions collectives et pour éviter de reconnaître la responsabilité d’une mauvaise gouvernance.
Le SCFP et d’autres syndicats ont pressé le gouvernement fédéral de prendre les mesures nécessaires pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise, soulignant que les gouvernements provinciaux devraient être responsables des décisions en cas d’échec de la gouvernance des établissements d’enseignement postsecondaire. Dans le secteur public, les priorités en matière de restructuration doivent être déterminées dans le cadre d’un processus démocratique et transparent et ne doivent jamais être laissées aux seuls intérêts financiers, car cela revient à abdiquer la responsabilité et l’obligation du secteur public à rendre des comptes.
« À l’Université Laurentienne, nous avons été témoins d’un échec de gouvernance aux frais des travailleuses et travailleurs, des étudiant(e)s et des communautés qui n’ont pas créé le problème. Cette annonce du gouvernement fédéral est le résultat d’une campagne réussie du SCFP et d’autres syndicats du secteur public visant à s’assurer que ce qui s’est passé à l’Université Laurentienne ne se reproduise plus », a déclaré David Simao, président du Comité de coordination des travailleurs universitaires de l’Ontario du SCFP.