Nova Scotia Taxpayers Credit CardLe SCFP-Nouvelle-Écosse est convaincu que le « partenariat public-privé » (PPP) utilisé pour l’hôpital QEII à Halifax n’est pas dans l’intérêt des contribuables, des travailleurs, des familles et de nos collectivités. À l’inverse, le financement public, est responsable, transparent, contrôlé localement et constitue un investissement judicieux de nos impôts.

« La privatisation du réaménagement de l’hôpital empêchera les Néo-Écossais de connaître les coûts et les conséquences réels de la transaction, prévient Nan McFadgen, présidente du SCFP-N.-É. La législation sur l’accès à l’information cache les détails clés des PPP aux yeux du public. Pourtant, nous avons le droit de savoir. »

« Un PPP, c’est comme utiliser une carte de crédit pour payer nos services publics, poursuit-elle. Le gouvernement libéral nous endette encore une fois en recourant à ces accords désastreux. Dans les PPP, les consultants et les entreprises se sauvent à la caisse, tandis que les contribuables restent coincés avec des coûts de financement nettement plus élevés. »

« Des années plus tard, explique-t-elle, quand on comprend enfin notre erreur collective, nos hôpitaux se voient contraints de fermer des lits, de licencier du personnel et de couper les coins ronds pour permettre à leurs “partenaires” de réaliser des profits. Que le premier ministre McNeil nous entende : le profit n’a pas sa place dans nos soins de santé publics. »

Voici quelques-unes des principales préoccupations que suscitent les PPP :

  •  les « dettes non comptabilisées » d’aujourd’hui réduisent le financement disponible demain;
  • le financement privé coûte plus cher en intérêt, au point de doubler la facture d’un projet d’infrastructure;
  • les projets en PPP impliquent des coûts de transaction bien plus élevés : honoraires versés aux avocats, aux conseillers financiers, aux cabinets comptables et à d’autres consultants;
  • une grande partie de cet argent supplémentaire risque de sortir des coffres de l’État pour atterrir dans les poches de grandes sociétés et de fonds d’investissement.
  • “Off book debts” now will mean less available funding in future years.

Alors, pourquoi un gouvernement provincial aurait-il recours à des PPP au financement plus coûteux?

« De nombreux politiciens préfèrent ne pas inscrire les coûts d’emprunt dans les registres comptables de l’État, du moins à court terme », affirme Govind Rao, chercheur au SCFP national. « Il y a aussi la pression exercée par le secteur des PPP et de la finance, qui veulent obtenir des rendements plus élevés en investissant dans des infrastructures publiques ou dans des actifs publics privatisés. »

« Les vérificateurs généraux, les chercheurs et les journalistes du Canada font constamment état des échecs des PPP et du gaspillage d’argent des contribuables qu’ils représentent, rappelle-t-il. Pourtant, la Nouvelle-Écosse est sur le point de s’engager dans un autre échec prévisible avec le projet de réaménagement de l’hôpital QEII. »

« Mettons nos dollars-santé dans le système de santé public plutôt que dans les dépassements de coûts de construction et les poches d’entreprises privées qui ne sont peut-être même pas de notre province », conclut Mme FcFadgen.

Pour en savoir plus sur les PPP, visitez le site Web novascotia.cupe.ca/keep-it-public.