Les Syndicats regroupés des employés municipaux (SREM-SCFP 306), qui représentent les 1200 cols blancs de la Ville de Longueuil, dont les 70 commis de bibliothèque, dénoncent avec véhémence les compressions dont ces derniers feront les frais à la suite des compressions budgétaires dans le réseau des bibliothèques annoncées par la Ville récemment.

Cette décision est d’autant plus surprenante, car lors de la dernière négociation, une rationalisation dans le secteur des bibliothèques avait été évoquée et face à cela, la partie syndicale avait proposé l’abolition de deux postes vacants pour minimiser l’impact de ces compressions sur les employés actifs, proposition qui avait alors été acceptée par les représentants de la Ville.

« Toutefois, nous ne savions pas que le gestionnaire avait l’intention de détourner les salaires ainsi libérés vers la création d’un poste de cadre. La Ville veut faire payer le salaire du nouveau cadre par les employés les plus précaires », de dénoncer André Duval, président du SREM-SCFP 306.

En plus de diminuer la qualité du service offert aux citoyens et aux citoyennes de Longueuil, cette décision risque également d’accentuer cette violence bien documentée dont sont victimes les commis de bibliothèque de la Ville.

« Les gestionnaires de la Ville ne comprennent pas la portée de leur décision sur la santé mentale de leurs employés. Ce n’est pas en réduisant les effectifs et en évitant de procéder à des remplacements lors d’absences que la situation risque de s’améliorer. », de conclure Stéphane Simard, premier vice-président du SREM-SCFP 306.

Au moment d’écrire ces lignes, l’employeur n’avait toujours pas transmis au SREM-SCFP 306 des documents statistiques démontrant la diminution de l’achalandage ou des projets d’horaire.