Susan Gapka (au milieu) reçoit la clé de la Ville de Toronto en présence du maire (à droite).Susan Gapka, membre des Comité national du triangle rose et de celui du SCFP-Ontario, dispose maintenant d’un nouvel outil pour ouvrir des portes aux personnes trop souvent exclues : la clé de la Ville de Toronto.

Cette semaine, le maire de Toronto, John Tory, a remis la clé de la municipalité à Susan Gapka en reconnaissance du travail accompli dans les dossiers du logement, de l’itinérance, de la santé mentale ainsi que pour les membres de la communauté LGBTTQI, en particulier les transgenres.

La remise symbolique de la clé est un grand honneur. Les villes remettent leurs clés pour souligner la contribution d’une personne à leur développement. Susan Gapka, qui a partagé cet honneur avec six autres Torontois cette semaine, est la première personne transgenre à recevoir la clé de Toronto.

Susan Gapka est membre de la section locale 2998 du SCFP. Elle est éducatrice et animatrice à The 519, un organisme communautaire qui dessert la communauté LGBTTQI de Toronto.

Le maire Tory a présidé la cérémonie à l’hôtel de ville de Toronto le 17 mai, la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie.  Pour lui, Susan Gapka est une « source d’inspiration ». Elle l’a aidé à mieux comprendre les défis que doivent relever les transgenres. John Tory a souligné la ténacité de Susan Gapka et a parlé de son implication des 20 dernières années pour défendre les personnes de différents genres qui doivent lutter pour obtenir des services de logements et de santé, notamment.

Pour Susan Gapka, cette reconnaissance est aussi surprenante que réconfortante.

« J’essaie de profiter du moment, mais je suis un peu dépassée. Je pense qu’il est bon de reconnaître ce que vous avons réussi. En même temps, nous savons qu’il faut en faire davantage. Ce n’est pas tout le monde qui a les clés d’un appartement et qui a accès à des soins de santé, à des services sociaux ou à l’aide sociale », a-t-elle affirmé.

Susan Gapka est fière du rôle joué par le SCFP pour mettre fin à la pauvreté et pour aider les travailleurs qui luttent contre les mesures d’austérité au niveau local. Selon elle, il faut un village pour changer le monde et le SCFP contribue grandement à ces changements que ce soit à Toronto ou ailleurs au pays.

« Nous sommes tous unis dans cette lutte. Tout le monde mérite un bon emploi, d’avoir accès à des soins de santé, au transport et à la nourriture et d’être protégé contre le travail précaire. Espérons que cette clé permettra d’ouvrir des portes à d’autres », a conclu Susan Gapka.