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Recherche et rédaction Lynette Plett, membre de la section locale 3907 du SCFP, Institut d’études pédagogiques de l’Ontario, Université de Toronto
Revision Bozica Costigliola
Coordination du projet Irene Jansen, Syndicat canadien de la fonction publique
Financement Secrétariat national à l’alphabétisation (Ressources humaines et Développement des compétences Canada) et Syndicat canadien de la fonction publique
Nous souhaitons remercier les nombreuses personnes qui ont accepté d’être interviewées pour cette étude. Leur nom apparaît à l’annexe B. Nous souhaitons aussi remercier ceux et celles qui ont revu les ébauches initiales du présent rapport.Relever le défi de l’accréditation : une étude sur les programmes de formation de base appuyant les membres du SCFP
Table des matières
TOC \o "1-3" \h \z HYPERLINK \l "_Toc115172492" 1 Introduction PAGEREF _Toc115172492 \h 4
HYPERLINK \l "_Toc115172493" 2 Le secteur de l’eau et des eaux usées PAGEREF _Toc115172493 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc115172494" 2.1 Normes PAGEREF _Toc115172494 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc115172495" 2.2 Installations PAGEREF _Toc115172495 \h 11
HYPERLINK \l "_Toc115172496" 2.3 Opérateurs PAGEREF _Toc115172496 \h 12
HYPERLINK \l "_Toc115172497" 2.4 Réglementations sur l’accréditation PAGEREF _Toc115172497 \h 12
HYPERLINK \l "_Toc115172498" 2.5 Examen d’accréditation PAGEREF _Toc115172498 \h 15
HYPERLINK \l "_Toc115172499" 2.5.1 Critères de scolarité PAGEREF _Toc115172499 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc115172500" 2.5.2 Critères d’expérience PAGEREF _Toc115172500 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc115172501" 2.6 Formation et éducation permanente PAGEREF _Toc115172501 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc115172502" 2.7 Renouvellement de l’accréditation PAGEREF _Toc115172502 \h 20
HYPERLINK \l "_Toc115172503" 3 Promotion – Réponse du SCFP aux réglementations touchant les opérateurs du secteur de l’eau et des eaux usées PAGEREF _Toc115172503 \h 22
HYPERLINK \l "_Toc115172504" 3.1 Possession et exploitation publiques des services d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées PAGEREF _Toc115172504 \h 22
HYPERLINK \l "_Toc115172505" 3.2 Formation de qualité et accessible PAGEREF _Toc115172505 \h 24
HYPERLINK \l "_Toc115172506" 3.3 Reconnaissance de l’expérience de travail PAGEREF _Toc115172506 \h 27
HYPERLINK \l "_Toc115172507" 3.4 Sécurité d’emploi et avancement PAGEREF _Toc115172507 \h 27
HYPERLINK \l "_Toc115172508" 3.5 Normes canadiennes et examen PAGEREF _Toc115172508 \h 28
HYPERLINK \l "_Toc115172509" 3.6 Sommaire PAGEREF _Toc115172509 \h 29
HYPERLINK \l "_Toc115172510" 4 Éducation – Réaction du SCFP à la réglementation touchant les opérateurs de l’eau et des eaux usées – Études de cas PAGEREF _Toc115172510 \h 29
HYPERLINK \l "_Toc115172511" 4.1 Section locale 734 du SCFP et ville de Truro, programme de formation de base en milieu de travail PAGEREF _Toc115172511 \h 31
HYPERLINK \l "_Toc115172512" 4.2 Mathématiques en vue de l’accréditation des travailleurs de l’eau et des eaux usées Sections locales 830 et 501 du SCFP et ville de Charlottetown PAGEREF _Toc115172512 \h 34
HYPERLINK \l "_Toc115172513" 4.3 Retour à l’apprentissage : un programme pilote de formation en compétences de base en milieu de travail Section locale 21 du SCFP et ville de Regina PAGEREF _Toc115172513 \h 39
HYPERLINK \l "_Toc115172514" 4.4 Section locale 500 du SCFP (unité de l’eau et des déchets) et ville de Winnipeg PAGEREF _Toc115172514 \h 43
HYPERLINK \l "_Toc115172515" 4.5 Projet de compétences de base pour les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usée de la Saskatchewan PAGEREF _Toc115172515 \h 47
HYPERLINK \l "_Toc115172516" 5 Discussion et recommandations PAGEREF _Toc115172516 \h 56
HYPERLINK \l "_Toc115172517" Annexe A : Glossaire PAGEREF _Toc115172517 \h 71
HYPERLINK \l "_Toc115172518" Annexe B : Acteurs clés interviewés PAGEREF _Toc115172518 \h 74
HYPERLINK \l "_Toc115172519" Annexe C : Questions d’entrevue PAGEREF _Toc115172519 \h 75
HYPERLINK \l "_Toc115172520" Annexe D : Principes guidant les pratiques d’alphabétisation dans les organisations syndicales PAGEREF _Toc115172520 \h 76
HYPERLINK \l "_Toc115172521" Annexe E : Critères provinciaux d’éducation et d’expérience pour se présenter à un examen d’accréditation dans le secteur de l’eau et des eaux usées PAGEREF _Toc115172521 \h 77
HYPERLINK \l "_Toc115172522" Annexe F : Définitions provinciales des termes PAGEREF _Toc115172522 \h 88
HYPERLINK \l "_Toc115172523" Annexe G : Nombre d’opérateurs de l’eau et des eaux usées, par province PAGEREF _Toc115172523 \h 91
HYPERLINK \l "_Toc115172524" Annexe H : Enquêtes publiques de Walkerton et de North Battleford PAGEREF _Toc115172524 \h 93
HYPERLINK \l "_Toc115172525" Annexe I : Ressources PAGEREF _Toc115172525 \h 97
HYPERLINK \l "_Toc115172526" Références PAGEREF _Toc115172526 \h 100
HYPERLINK \l "_Toc115172527" À propos de l’auteure PAGEREF _Toc115172527 \h 103
1 Introduction
Sommaire exécutif
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a commandité cette étude afin d’examiner comment les programmes de formation de base peuvent aider les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées à obtenir leur certificat d’opérateur. L’étude s’est également penchée sur ce que le syndicat pourrait faire d’autre pour appuyer les membres de ce secteur et d’autres faisant face à des exigences d’accréditation ou d’obtention de permis.
Le secteur de l’approvisionnement en eau et du traitement des eaux usées traverse une période de profonds changements, dont le resserrement de la réglementation des installations et des personnes qui y travaillent. Devant une population inquiète quant à la sécurité et aux problèmes d’eau potable mis en lumière par les enquêtes de Walkerton et de North Battleford, les provinces ont exigé d’accréditer les installations et les opérateurs. (Les opérateurs sont les travailleuses et les travailleurs responsables de l’exploitation quotidienne, de la réparation et de l’entretien des réseaux d’aqueduc et d’égout.) L’accréditation obligatoire touche des milliers de travailleuses et de travailleurs, partout au Canada.
D’autres secteurs font également face à des exigences d’accréditation ou d’obtention de permis. De plus en plus, les employeurs insistent pour que leur main-d’œuvre obtienne des certificats et des permis et ce, même dans les secteurs où il n’y a aucune obligation légale de le faire. Par exemple, le personnel aide-enseignant, les travailleuses et travailleurs de l’enfance et de la jeunesse, le personnel aide-soignant, les concierges et les travailleuses et travailleurs sociaux sont parmi les groupes de plus en plus soumis à ces exigences.
L’étude recommande que le SCFP :
1. Exerce des pressions auprès des gouvernements et des employeurs pour renforcer et améliorer les systèmes et processus d’accréditation.
2. Renforce et coordonne ses efforts pour soutenir les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées ainsi que d’autres membres faisant face à une accréditation obligatoire.
3. Entreprenne une évaluation des besoins d’autres secteurs touchés par l’accréditation obligatoire. Fort de cette information, le SCFP devrait élaborer une stratégie départageant la responsabilité d’accréditation entre la travailleuse ou le travailleur, son syndicat, son employeur et les gouvernements. À l’heure actuelle, la plus grande part de responsabilité revient à l’individu.
Orientation de l’étude
L’étude passe en revue les réglementations provinciales du secteur de l’approvisionnement en eau et du traitement des eaux usées ainsi que les approches de formation et d’accréditation dans six provinces clés : Nouvelle-Écosse, Saskatchewan, Manitoba, Colombie-Britannique, Ontario et Île-du-Prince-Édouard. De plus, elle examine l’expérience de cinq programmes du SCFP destinés à aider les travailleuses et les travailleurs à se préparer aux examens d’accréditation avec un programme de formation de base : section locale 734, Truro, Nouvelle-Écosse; sections locales 830 et 501, Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard; section locale 21, Regina, Saskatchewan; section locale 500, Winnipeg, Manitoba; et le Projet de compétences de base pour les travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées de la Saskatchewan.
Six thèmes clés
Les cinq études de cas et l’examen des systèmes provinciaux d’accréditation font ressortir six thèmes clés :
programmes de formation de base en milieu de travail – Évaluations de besoins et curriculum;
planification et coordination de programme – Rôle du syndicat et modèles de partenariat;
questions de formation;
examens d’accréditation et normes;
financement des programmes de formation de base et de préparation à l’accréditation en milieu de travail;
sécurité d’emploi et avancement.
1. Programmes de formation de base en milieu de travail – Évaluation des besoins et curriculum
Les cinq études de cas confirment que les opérateurs veulent perfectionner leurs compétences de base. Elles offrent des modèles et des stratégies capables d’évaluer les besoins éducationnels de ces travailleuses et travailleurs et d’y répondre. Par exemple, une évaluation des besoins organisationnels (EBO) est particulièrement utile pour élaborer des cours qui répondent aux besoins globaux des membres, des cours qui vont au-delà des exigences immédiates liées aux règles d’accréditation. De même, le curriculum évolutif – où le contenu découle des intérêts et des idées des participantes et des participants et évolue tout au long du programme – a du succès dans de nombreux secteurs.
2. Planification et coordination de programme – Rôle du syndicat et modèles de partenariat
L’étude conclut que le syndicat doit être actif à toutes les étapes d’un programme : planification, coordination, conception, présentation et évaluation. Ils doivent aussi tirer parti du savoir et de l’expérience des personnes qui font de la recherche, qui conseillent, qui font de la formation et qui militent au sein du SCFP. Les comités mixtes employeur-syndicat doivent, pour fonctionner, constituer de réels partenariats. Cela signifie que le syndicat doit pouvoir prendre des décisions et non seulement faire des recommandations.
Le SCFP offre une série d’ateliers pour aider les militantes et militants à concevoir et à coordonner des programmes centrés sur la travailleuse ou le travailleur. Les sections locales et divisions du SCFP devraient participer à ces ateliers avant d’entreprendre la mise sur pied d’un projet de formation de base en milieu de travail.
3. Questions de formation
Des programmes de formation de base bien conçus pour aider les opérateurs à se qualifier ou à se requalifier ne sont qu’une partie de la solution. Le système de formation lui-même doit changer. L’étude suggère qu’il faut davantage de recherche sur la formation préalable à l’accréditation et sur l’éducation permanente. Cette recherche devrait se concentrer sur les questions suivantes : le type de formation fourni; le coût et la responsabilité du paiement; les lacunes dans la formation et la façon d’y remédier; et les moyens à prendre pour servir les intérêts à la fois des employeurs, des travailleuses et des travailleurs et du public.
4. Examens d’accréditation et normes
Dans ce domaine, les changements nécessaires comprennent :
des examens qui utilisent une norme nationale, un contenu canadien et un langage clair;
des crédits pour l’expérience de travail formelle comme alternative ou supplément aux examens et aux critères d’éducation formelle;
divers types d’examens – pas seulement un examen écrit, mais également un examen oral ou une évaluation individuelle. Les employeurs et les gouvernements devraient assumer le coût de ces diverses options.
5. Financement des programmes de formation de base et de préparation à l’accréditation en milieu de travail
Ce ne sont pas les travailleuses et les travailleurs qui devraient assumer le coût de l’accréditation obligatoire et de préparation à l’examen. Négocier un fonds conjoint et exercer des pressions pour que la formation soit payée par l’employeur sont deux stratégies de changement dans ce domaine.
6. Sécurité d’emploi et avancement
Bon nombre des personnes se préparant à un examen d’accréditation s’inquiètent de leur sécurité d’emploi et des possibilités d’avancement. Cela s’ajoute à l’anxiété déjà élevée associée à la préparation de l’examen. Ces questions font ressortir la responsabilité du syndicat d’aider les travailleuses et les travailleurs assujettis à des exigences d’emploi plus sévères :
Aux paliers provincial et local, le SCFP a demandé une protection d’emploi et de revenu pour les opérateurs échouant l’examen d’accréditation. Une personne qui ne réussit pas l’examen d’accréditation et se trouve transférée à un autre poste ne devrait pas subir une diminution de salaire.
Le SCFP a également demandé un processus clair de mise en œuvre de l’accréditation. L’accréditation ne devrait pas restreindre l’accès aux promotions ni permettre aux employeurs de favoriser certaines personnes plutôt que d’autres.
Contexte
Les systèmes de réglementation de l’approvisionnement en eau et du traitement des eaux usées font l’objet d’une profonde réforme partout au Canada. L’un des aspects de cette réforme trait au resserrement de la réglementation des installations et des personnes qui y travaillent. Devant une population inquiète quant à la sécurité et aux problèmes d’eau potable mis en lumière par les enquêtes de Walkerton et de North Battleford, les provinces s’empressent d’exiger l’accréditation des installations et des opérateurs. Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) est le principal syndicat représentant les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées in Canada. Le SCFP assume un rôle prépondérant dans la défense de systèmes de qualité, de propriété et d’exploitation publiques, y compris des normes élevées de formation et d’accréditation du personnel.
Le syndicat se fait également champion de la formation de base et a reconnu les défis que posent l’accréditation et les nouvelles normes d’éducation. Le SCFP a mis en place son Programme d’alphabétisation il y a cinq ans, et les militantes et militants soulèvent la question de l’accréditation et de la formation de base ou de l’alphabétisation depuis le début de ce programme. Bien que les travailleuses et travailleurs de tous les secteurs doivent faire face à une élévation des exigences d’emploi, l’accréditation obligatoire dans le secteur de l’eau et des eaux usées retient l’attention du public et touche des milliers de personnes, en même temps, partout au Canada. C’est pourquoi le SCFP a commandité cette étude dans le but de :
documenter la situation d’accréditation obligatoire et de processus d’accréditation des travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées dans les provinces clés;
documenter les moyens qu’a pris le SCFP pour aider ses membres à répondre aux exigences éducationnelles liées à l’accréditation du secteur de l’eau et des eaux usées;
recommander au syndicat des façons de répondre aux besoins éducationnels des membres faisant face à une accréditation obligatoire dans le secteur de l’eau et dans d’autres secteurs.
Méthodologie
Cette étude a fait usage de diverses méthodes de recherche qualitative :
Des recherches approfondies sur Internet sur le secteur de l’eau et des eaux usées. On a cherché principalement : (1) les réglementations provinciales régissant ce secteur, et (2) les processus de formation et d’accréditation provinciaux;
Entrevues (en personne, par téléphone et par courriel) avec des personnes clés (membres et personnel permanent du SCFP, formatrice et formateurs, membres de comités de projet et autres) issues de multiples sections locales, programmes et projets;
Revue des documents générés par les sections locales, programmes et projets, notamment : correspondance, notes de service, procès-verbaux, rapports et mémoires au gouvernement;
Revue documentaire connexe.
Principes d’alphabétisation syndicale
Le SCFP soutient les programmes de formation de base en milieu de travail qui :
Habilitent les membres à exercer un meilleur contrôle sur leur vie et leur emploi;
Se fondent sur les connaissances déjà acquises;
Répondent à l’ensemble des besoins de la personne;
Contribuent au perfectionnement;
Reflètent la diversité des styles et des besoins d’apprentissage des adultes;
Font participer les travailleuses et les travailleurs au processus décisionnel;
Tentent d’intégrer l’alphabétisation à d’autres formations en milieu de travail;
Sont confidentiels;
Sont ouverts à toutes et à tous;
Sont accessibles.
Le SCFP croit également que : SHAPE \* MERGEFORMAT
Les programmes d’alphabétisation syndicaux sont essentiels à la pleine participation de nos membres à l’éducation syndicale, et pour répondre aux exigences accrues en matière d’alphabétisation au travail, à la maison et dans les collectivités. L’alphabétisation et les classes d’acquisition de compétences de base peuvent assurer aux membres le perfectionnement dont ils ont besoin et ouvrir la porte à l’éducation syndicale ou à d’autres formes d’éducation ou de formation.
L’un des objectifs du Programme d’alphabétisation du SCFP est d’intégrer l’alphabétisation à tous les aspects des activités syndicales. Cet objectif, ainsi que les principes mis de l’avant dans les pratiques d’alphabétisation d’organisations syndicales, ont guidé la recherche, la discussion et les recommandations de la présente étude.
2 Le secteur de l’eau et des eaux usées
La présente section donne un aperçu du secteur de l’eau et des eaux usées et se concentre sur les provinces suivantes : Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, Ontario, Manitoba, Saskatchewan et Colombie-Britannique. L’aperçu passe en revue la situation en ce qui a trait aux normes du secteur, définit les installations et les opérateurs, résume les réglementations provinciales et décrit les processus de formation et d’accréditation provinciaux.
2.1 Normes
Au Canada, l’eau est de compétence provinciale ou territoriale. Ainsi, la législation en vigueur varie d’un bout à l’autre du pays. Il n’existe pas de normes d’origine canadienne dans le secteur de l’eau et des eaux usées. Les provinces examinées dans le cadre de la présente étude fondent leurs normes d’accréditation des opérateurs sur les lignes directrices établies par l’Association of Boards of Certification (ABC), un organisme basé à Ames, en Iowa.
Le conseil sectoriel de l’environnement, l’Organisation pour les carrières en environnement (ECO Canada), a élaboré des profils nationaux pour les occupations du secteur de l’eau et des eaux usées. Les Normes professionnelles nationales pour le personnel de traitement de l’eau et d’assainissement des eaux usées du Canada (NPN) comportent 1 600 énoncés de compétences qui définissent les connaissances et les habiletés requises pour les postes d’opérateur. ECO Canada effectue actuellement un sondage auprès des opérateurs pour définir plus précisément les normes en fonction d’échelons. ECO Canada prévoit que les NPN « aideront les employeurs, les formateurs et les autorités de réglementation dans nombre de dossiers critiques, comme la mobilité interprovinciale du personnel, les conflits de compétence et l’absence relative de la formation. » ECO Canada soutien que si les NPN étaient reconnues à l’échelle nationale, les provinces et les territoires pourraient y recourir pour préparer l’ensemble des programmes de formation et créer des examens correspondant à la réglementation et aux installations canadiennes.
Dans ses NPN, ECO Canada estime que le « morcellement régional de la réglementation touchant la qualité de l’eau a créé une situation insatisfaisante au Canada… En matière de ressources humaines, l’incohérence entre les provinces a engendré diverses difficultés : par exemple, les mouvements de personnel qualifié entre les provinces sont restreints et la disponibilité des cours de formation et des programmes d’étude, pour les employés, est limitée ».
2.2 Installations
On appelle les milieux de travail du secteur de l’eau et des eaux usées des « installations ». Ces installations peuvent être de propriété privée ou publique et être exploitées à des fins lucratives ou non lucratives. Il existe quatre types d’installations :
Traitement des eaux – traite l’eau potable (à boire);
Distribution de l’eau – produit, recueille, emmagasine et achemine l’eau potable;
Traitement des eaux usées – traite et élimine les eaux usées (égouts);
Collecte des eaux usées – collecte et achemine les eaux usées.
Une usine peut comporter plus d’une catégorie d’installations. Par exemple, elle peut être à la fois une installation de traitement de l’eau et une installation de collecte des eaux usées.
Chacune de ces installations se range dans l’une des cinq classes suivantes : petits systèmes, classe 1, classe 2, classe 3 et classe 4. La classification des installations de traitement se fait en fonction de critères comme la taille de la population desservie, la source d’approvisionnement en eau, la filtration et la fluorisation. Les installations de distribution et de collecte se classent en fonction de la taille de la population desservie. Plus une installation est complexe et plus grande est la population desservie, plus élevée sera la classification.
Le système de classification des installations diffère quelque peu en Ontario. Il existe quatre catégories municipales exigeant l’accréditation des opérateurs : gros réseaux résidentiels municipaux (desservant plus de 100 résidences privées); petits réseaux résidentiels municipaux (desservant 100 résidences privées ou moins); gros réseaux non résidentiels municipaux (desservant de grands centres communautaires, complexes récréatifs et sportifs, etc.); et petits réseaux non résidentiels municipaux (desservant de petits centres communautaires). Ces systèmes se divisent en trois types de sous-systèmes : distribution d’eau, distribution d’eau et alimentation, et traitement de l’eau. Chaque sous-système comporte quatre échelons de classification : les classes 1 à 4.
2.3 Opérateurs
Les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées s’appellent des « opérateurs ». Ils sont responsables de l’exploitation quotidienne des installations, de leur réparation et de leur entretien. Les propriétaires de ces installations doivent employer des opérateurs dont l’accréditation correspond au moins à la classification de l’installation. Par exemple, des installations de distribution d’eau de classe 1 doivent employer des opérateurs détenant une accréditation de distribution d’eau de classe 1 ou supérieure. Dans le cas d’une installation qui comporte plusieurs classifications, les opérateurs doivent être accrédités pour chacune de ces classifications. Par exemple, dans une installation de classe 3 faisant office d’installation de distribution d’eau et de collecte des eaux usées, les opérateurs doivent détenir une accréditation de classe 3 ou supérieure tant pour la distribution de l’eau que pour la collecte des eaux usées.
Il est difficile d’obtenir de l’information précise sur le nombre d’opérateurs du secteur de l’eau et des eaux usées au Canada. Le recensement de 2001 a relevé 5 960 opérateurs d’usine d’eau et de traitement d’eau employés au Canada. La recherche de ECO Canada indique que ces données du recensement sont inférieures à la réalité. ABC estime (tant à lui) que le nombre d’opérateurs accrédités se chiffre à plus de 16 000. Ce chiffre n’inclut ni le Québec ni les territoires.
Le secteur municipal canadien analyse actuellement la situation dans le cadre d’une première phase d’une éventuelle étude des ressources humaines du secteur. Dans l’intervalle, nous ne disposons pas de statistiques fiables sur le nombre d’opérateurs, leur scolarité, leur situation d’emploi, le taux de syndicalisation ou autres caractéristiques de la main-d’œuvre. Nous savons que la majorité des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées sont syndiqués et que le SCFP est le plus important syndicat du secteur. La plupart de ceux et celles qui ne sont pas syndiqués se trouvent dans des régions éloignées, notamment dans les collectivités autochtones.
2.4 Réglementations sur l’accréditation
Les provinces et les territoires sont responsables de la réglementation des installations d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées. Jusqu’à il y a environ dix ans, ces gouvernements s’appuyaient sur un processus d’accréditation volontaire, lequel était supervisé dans la plupart des cas par des associations professionnelles provinciales, territoriales ou régionales. Ces associations administraient les examens d’accréditation et assuraient la formation et le perfectionnement continu.
Le processus d’accréditation a commencé à changer au milieu des années 1990, alors que les provinces ont graduellement opté pour une accréditation obligatoire des installations et des opérateurs. Les enquêtes publiques de Walkerton, en Ontario, et de North Battleford, en Saskatchewan, ont augmenté la pression sur les gouvernements pour rendre l’accréditation obligatoire. Le tableau 1 montre l’année où les provinces examinées dans la présente étude ont adopté la législation régissant le secteur de l’eau et des eaux usées ainsi que les dates d’application
Tableau 1
Réglementations provinciales sur l’accréditation dans le secteur de l’eau et des eaux uséesProvinceAnnéeTitre de la législation/réglementationDate d’application de l’accréditation des opérateursN.-É.1996Environment Act: Water and Wastewater Facility Regulations2000Sask.2002The Environmental Management and Protection Act: The Water RegulationsJuillet 2005: pour les opérateurs occupant un poste comportant des responsabilitésMan.2003Loi sur l’environnement : règlement sur les exploitants d’installations de traitement des eaux uséesSeptembre 2006C.-B.2003Drinking Water Protection Act: Drinking Water Protection RegulationJanvier 2005 : pour les opérateurs d’installations de petits systèmes, de classe 1 et de classe 2Janvier 2006 : pour les opérateurs de classe 3Ont.1993Loi sur les ressources en eau de l’OntarioLes opérateurs bénéficient du maintien des droits acquis. Ils ont reçu un permis d’exploitant sans avoir à réussir un examen d’accréditation.2004Loi sur la salubrité de l’eau potable : réglementation sur l’accréditation des exploitants de réseaux d’eau potable et des analystes de la qualité de l’eau et Loi sur les ressources en eau de l’Ontario : règlement sur la délivrance des licences aux opérateurs de systèmes d’égoûtAoût 2005 : opérateurs en formationMai 2005 : exploitants responsables en chef bénéficiant d’un maintien des droits acquisMai 2006 : tous les autres opérateurs bénéficiant d’un maintien des droits acquisÎ.-P.-É.2004Environment Protection Act: Drinking Water and Wastewater Facility Operating RegulationsDécembre 2004
Selon une étude réalisée en 2001, le Nouveau-Brunswick, les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon n’avaient aucune exigence d’accréditation pour les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées. L’Alberta exige que les exploitants ou opérateurs responsables en chef soient accrédités. Le ministère de l’Environnement de la Conservation de TerreNeuve-et-Labrador offre aux opérateurs réguliers des séminaires de formation et n’exige pas d’accréditation.
Là où l’accréditation des installations et des opérateurs est obligatoire, le processus est administré soit directement par le gouvernement, soit par un organisme de tierce partie. Au Manitoba, en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard, le ministère gouvernemental responsable de la mise en œuvre de l’accréditation des opérateurs du secteur de l’eau et des eaux usées supervise le processus d’accréditation. En Colombie-Britannique, en Saskatchewan et en Ontario, une tierce partie administre le processus d’accréditation.
2.5 Examen d’accréditation
Les réglementations provinciales exigent des opérateurs qu’ils se présentent à un examen d’accréditation. Toutes les provinces examinées dans le cadre de la présente étude utilisent les examens de l’ABC. L’examen est différent pour chaque classe et type d’installation. Les examens comprennent 100 questions à choix multiples et sont chronométrés. Les questions couvrent les catégories suivantes : connaissances générales, systèmes de soutien, contrôle du processus et de la qualité et administration. Le nombre de questions dans chaque catégorie change selon le niveau d’accréditation. Par exemple, l’examen de la classe 4 comporte 25 questions de nature administrative, tandis que celui de la classe 1 n’en comporte que 5. Le site Web de l’ABC décrit, dans sa section « Need to Know », le détail de ce que couvre chaque examen. Les opérateurs reçoivent une fiche sur les principales formules mathématiques à utiliser durant l’examen.
ABC a récemment élaboré des versions canadiennes de ses examens. Ces versions utilisent le système métrique et font référence à la réglementation et à la terminologie canadiennes. ABC corrige les examens de chaque province, sauf ceux de l’Ontario. Les opérateurs doivent avoir une note minimum, laquelle est établie par le gouvernement provincial. La note moyenne est de 70 % dans plusieurs provinces.
En Saskatchewan, 158 (21 %) des 768 opérateurs s’étant présentés à l’examen entre janvier et mars 2004 ont échoué. Les données précédentes, couvrant la période de juillet 2000 à mars 2004, montraient que 1 216 opérateurs (24 %) avaient échoué l’examen d’accréditation.
En Ontario, 127 des 1 191 opérateurs bénéficiant d’un maintien des droits acquis se sont présentés à l’examen après un cours préparatoire de quatre jours. Vingt-deux (17 %) l’ont échoué.
L’Ontario offre une évaluation individuelle aux opérateurs bénéficiant d’un maintien des droits acquis ayant échoué l’examen deux fois, et un examen oral aux opérateurs dyslexiques ou ayant des difficultés d’apprentissage. L’Ontario Environmental Training Consortium (OETC) compte trois évaluateurs. L’un d’eux se rend à l’usine, observe l’opérateur au travail, pose des questions et documente les compétences et les connaissances de l’opérateur. Une telle évaluation coûte 1 500 $. Le gouvernement et les employeurs peuvent le financer. Les opérateurs dont l’anglais est la langue seconde ou ayant des difficultés manifestes d’apprentissage peuvent se présenter à un examen oral. L’examen oral n’est offert qu’au bureau l’OETC de Brampton, en Ontario.
Dans toutes les provinces à l’étude, les opérateurs doivent répondre à certains critères de scolarité et d’expérience avant de se présenter à l’examen.
2.5.1 Critères de scolarité
Dans toutes les provinces, le niveau de scolarité requis pour se présenter à un examen d’accréditation est le diplôme d’études secondaires ou l’équivalent. La FG (formation générale, « GED » en anglais — General Education Development), test de connaissances générales – est un diplôme d’éducation des adultes équivalant à une douzième année. À l’exception de l’Ontario et de l’Île-du-Prince-Édouard, les provinces permettent aux opérateurs de substituer des années d’expérience de travail pertinente aux diplômes d’études primaires et secondaires. Les opérateurs qui demandent une accréditation de classe 3 ou 4 doivent également posséder une combinaison d’études post-secondaires et d’éducation permanente.
2.5.2 Critères d’expérience
Les opérateurs doivent aussi avoir un minimum d’une année d’expérience pertinente pour l’accréditation de classe 1. Les classes supérieures en nécessitent davantage. Les accréditations des classes 3 et 4 exigent que les opérateurs aient deux ans d’expérience dans un poste comportant des responsabilités (PCR). Dans la plupart des provinces, les opérateurs peuvent utiliser des crédits d’études post-secondaires ou d’éducation permanente pour remplacer les années d’expérience, notamment un pourcentage d’expérience dans un PCR.
En Saskatchewan, par exemple, les opérateurs soumettent un formulaire de demande d’accréditation à l’Operator Accreditation Board (conseil d’accréditation des opérateurs). Les opérateurs doivent dresser la liste de leurs fonctions et préciser le nombre d’heures qu’ils y accordent quotidiennement. Ils doivent également fournir une preuve de scolarité, notamment une liste des cours suivis dans le domaine de l’eau et des eaux usées. Toutes les demandes doivent être signées par l’opérateur et son superviseur. Cette dernière personne doit vérifier l’expérience dans un PCR.
2.6 Formation et éducation permanente
Divers fournisseurs offrent dans chaque province des cours de formation et d’éducation permanente pour les travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées. Les cours varient d’une province à l’autre, bien que certains fournisseurs et certains documents de référence soient interprovinciaux ou internationaux. Bon nombre de cours sont dispensés en ligne ou par correspondance, et un grand nombre d’opérateurs étudient d’eux-mêmes avec des guides d’études et des manuels de référence professionnels. Parmi les organisations offrant une formation et de l’éducation permanente mentionnons :
Les collèges privés et publics;
Les associations professionnelles;
Les formatrices et formateurs du secteur privé;
Les employeurs.
En Ontario, le gouvernement a désigné un programme de préparation à l’accréditation spécifique pour les 1 392 opérateurs qui ont bénéficié, en 2004, du maintien de leurs droits acquis. Le Collège Ridgetown de l’Université de Guelph coordonne le programme. Le collège offre quatre cours d’une semaine : classes 1 et 2, traitement de l’eau potable; classes 3 et 4, traitement de l’eau potable; classes 1 et 2, distribution de l’eau potable; et classes 3 et 4, distribution de l’eau potable. Les opérateurs reçoivent un manuel d’études avant le début de la formation et peuvent passer l’examen à la cinquième journée de cours. Les groupes comptent habituellement une dizaine de participants. Le tableau 2 donne la liste des organisations qui administrent l’accréditation et quelques fournisseurs de formation et d’éducation permanente. Ce n’est toutefois pas une liste exhaustive des formateurs.
Tableau 2
Administrateurs du programme d’accréditation et fournisseurs de formation et d’éducation permanenteProvinceAdministrateur de l’accréditation Fournisseurs de formation et d’éducation permanente C.-B.Environmental Operators Certification ProgramBC Water and Wastewater Association
California State University (cours par correspondance)
Okanagan University College (diplôme d’études de deux ans)
Colombie-Britannique Institute of Technology
(cours à temps partiel)
Kwantlen University College (diplôme de deux ans)Sask.Operator Certification BoardSaskatchewan Institute of Applied Science and Technology
Saskatchewan Water and Wastewater AssociationMan.Manitoba Conservation, Environmental ApprovalsWestern Canada Water and Wastewater Association (cours par correspondance)
Manitoba Water and Wastewater Association
American Water Works Association (cours en ligne)
California State University (cours informatisés)
Red River College (cours préparatoires à l’accréditation) et Water Wastewater SchoolOnt.Ontario Environmental Training ConsortiumRidgetown College (pour opérateurs bénéficiant d’un maintien des acquis)
Organisations et formateurs indépendants
Cours de la California State UniversityN.-É.Nova Scotia Department of Environment and LabourAtlantic Canada Water and Works AssociationÎ.-P.-É.PEI Department of Environment and EnergyAtlantic Canada Water and Works Association
2.7 Renouvellement de l’accréditation
En plus de répondre à des critères initiaux d’accréditation, les opérateurs de l’eau et des eaux usées doivent, dans la plupart des provinces, renouveler régulièrement leur accréditation. Dans certaines provinces, les opérateurs doivent participer à un programme d’éducation permanente –cours en milieu scolaire ou formation en cours d’emploi – entre les périodes de renouvellement. En Ontario, les propriétaires doivent conserver les dossiers de formation en cours d’emploi pendant cinq ans. Les opérateurs de l’Ontario et de la Saskatchewan doivent conserver des dossiers sur leurs propres études, appelées « crédits d’éducation permanente ». Les opérateurs sont habituellement responsables du temps et du coût de participation à l’éducation permanente et au renouvellement de l’accréditation. Le tableau 3 montre le processus provincial de renouvellement de l’accréditation.
Tableau 3
Renouvellement de l’accréditation d’opérateur :critères provinciaux d’éducation permanentePériode de renouvellementCritères d’éducation permanenteCoûtC.-B.AnnuelleAucun
Établi annuellement par le paiement de cotisations annuelles (40 $)
Sask.2 ans
0,5 crédit d’éducation permanente (CEP) annuellement
130 $Man.5 ans
Aucun
75 $Ont.3 ans
Opérateur des eaux usées : 40 heures de formation annuellement, organisées par le propriétaire des installations
75 $3 ans
Opérateur d’eau potable : de 20 heures annuellement (pour les opérateurs employés dans les systèmes limités) à 50 heures annuellement (pour les opérateurs employés dans les installations de classe 4) d’éducation permanente (cours en milieu scolaire) ou de formation en cours d’emploi (sur les lieux de travail)
115 $N.-É.
Aucune
Î.-P.-É.4 ans
Plus de quatre ans :
2,4 CEP (classe 1 ou 2)
4,8 CEP (classe 3 ou 4)
20 $3 Promotion – Réponse du SCFP aux réglementations touchant les opérateurs du secteur de l’eau et des eaux usées
Le SCFP est l’un des principaux promoteurs des préoccupations des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées. Cette intervention prend plusieurs formes : présentation de mémoires aux enquêtes, consultation sur un projet de règlement, lettres aux gouvernements et participation à des conseils et comités provinciaux. Le dossier des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées n’est pas le même dans toutes les provinces, mais certains thèmes communs émergent. La présente section en décrit certains : possession et exploitation publiques; formation de qualité et accessible; reconnaissance de l’expérience de travail; sécurité d’emploi et avancement; et normes nationales.
3.1 Possession et exploitation publiques des services d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées
Les membres du SCFP ont mené la lutte contre la privatisation dans des milieux de travail du secteur public d’un océan à l’autre. Comme dans d’autres secteurs, les sections locales du secteur municipal ont appuyé des groupes de citoyens demandant du financement adéquat et des normes élevées. Tout au long du processus d’enquêtes publiques, de restructuration du secteur et, maintenant, d’accréditation obligatoire, le SCFP s’est opposé à la privatisation et à la sous-traitance des services d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées.
L’énoncé de politique national du SCFP sur les systèmes d’aqueducs et d’égouts précise que la propriété et l’exploitation publiques des réseaux « sont essentielles à la protection de l’intérêt public ». La stratégie du SCFP vise notamment à faire cesser l’expansion des accords commerciaux, à contester les règles de commerce actuelles facilitant la privatisation et à adopter un modèle de gouvernance démocratique. Comme le stipule la politique :
« Le SCFP continuera de lutter contre l’exploitation, le financement et la propriété publics des services de distribution de l’eau et de traitement des eaux usées par le secteur privé… Les réseaux publics des eaux doivent appartenir à la population et être exploités dans son intérêt. Les installations publiques des eaux doivent aussi être gérées de manière à respecter les travailleuses et les travailleurs des eaux qui les font fonctionner et à promouvoir les intérêts des citoyennes et des citoyens qui en dépendent. »
Le mémoire présenté par le SCFP à l’enquête de Walkerton analysait qui devrait posséder et exploiter les systèmes d’eau et d’eaux usées en Ontario. L’analyse se basait sur cinq facteurs : la sécurité de l’approvisionnement, la qualité, la protection de l’environnement, la responsabilisation face au public et la participation du secteur public ainsi que l’établissement complet et juste du prix de l’eau. L’étude a montré que « la propriété publique des services d’eau et d’eaux usées est la meilleure façon de fournir un approvisionnement d’eau sécuritaire et abordable à la population de l’Ontario ». Le rapport recommandait que les systèmes d’aqueducs et d’égouts demeurent de propriété publique.
Le mémoire présenté par la section locale 287 du SCFP à l’enquête de North Battleford préconisait également la propriété et la gestion publiques du système. Ce document exprimait l’inquiétude que « la privatisation de la totalité ou d’une partie de ces usines pourrait être envisagée dans l’avenir par la municipalité de North Battleford ». Le mémoire stipulait qu’il serait « contraire à l’intérêt public pour toute municipalité de laisser ses installations d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées au secteur privé ».
L’accréditation obligatoire présente ses propres risques de privatisation, et le SCFP fait preuve de vigilance dans ce dossier aussi. Par exemple, les règles d’accréditation de l’Île-du-Prince-Édouard pourraient ouvrir la porte à une gestion en sous-traitance. La réglementation ne définit pas clairement les « postes comportant des responsabilités » (PCR), et ne précise pas si la personne occupant le PCR doit être sur le site. Le SCFP craint que les entrepreneurs du secteur privé puissent être considérés comme des PCR, sans même être dans la province. Comme la réglementation semble restreindre les possibilités pour les membres du SCFP de se qualifier pour un PCR, l’infrastructure publique se trouve menacée. Le SCFP a soulevé ces inquiétudes auprès du gouvernement provincial et attend une réponse.
La manipulation des règles d’accréditation par les employeurs ayant un penchant pour la privatisation est aussi une inquiétude en Saskatchewan. Les employeurs ont exercé des pressions en faveur d’un modèle de « cheminement de carrière » dans lequel les gestionnaires soumettent des rapports sur les heures accréditables de chaque employé, contrôlant ainsi qui obtient l’accréditation. Certains employeurs ont également embauché davantage d’entrepreneurs pour des travaux de réparation dans les systèmes de distribution et de collecte. Si les employeurs réussissent à restreindre à un groupe particulier les heures accréditables, ils pourront soutenir qu’un manque de personnel qualifié justifie la sous-traitance d’une plus grande quantité de travail.
La formation est une autre porte d’entrée pour l’entreprise privée. Un grand nombre de gouvernements et d’employeurs confient la formation en sous-traitance à des collèges privés et à des formatrices ou formateurs indépendants plutôt que de soutenir le système public d’éducation. Dans cet environnement décentralisé, les opérateurs d’installations privées utilisent la formation pour inciter les municipalités à confier certains services en sous-traitance. Par exemple, EPCOR, en Alberta, soutient avoir l’expertise et les possibilités d’économie d’échelle nécessaires pour assurer la formation des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées. Cette proposition pourrait s’avérer très attrayante alors qu’approchent très rapidement les dates butoirs d’accréditation.
Dans un numéro de 2003 de la revue Our Times, quatre membres du SCFP travaillant dans le secteur de l’eau et des eaux usées discutaient des infrastructures publiques de l’eau et de leurs inquiétudes à propos de la privatisation. Phil Miller, un travailleur des eaux usées de la section locale 47 à la ville de Saskatoon, estimait que tout le monde, y compris les pauvres, devraient avoir accès à de l’eau potable salubre, propre et bonne à boire. Frank Morrissey, un travailleur du traitement de l’eau de la section locale 416 à Toronto, expliquait qu’avec la privatisation, il n’y a ni transparence, ni imputabilité. Danny Cavanagh, de la section locale 734, travaille au service de distribution de l’eau de la ville de Truro et concluait que le secteur privé ne peut tout simplement pas concurrencer le travail des membres du SCFP. Blaine Parkman, contremaître des installations à la ville de Charlottetown section locale 830, abondait dans le même sens en affirmant : « Ce que nous avons fonctionne. Nous fournissons, avec des fonds publics, un meilleur service que celui que les résidents obtiendraient d’un propriétaire indépendant. »
3.2 Formation de qualité et accessible
Dans toutes les régions à l’étude, le SCFP s’est prononcé en faveur d’une formation de qualité à laquelle les opérateurs peuvent accéder sans devoir surmonter des obstacles financiers et autres. Le SCFP ne s’est jamais opposé à l’accréditation obligatoire.
En Ontario, le SCFP a présenté un mémoire sur le projet de loi 195, Loi sur la salubrité de l’eau potable. En ce qui a trait à l’accréditation obligatoire d’opérateurs ayant précédemment bénéficié d’un maintien des droits acquis, le SCFP se disait « favorable à s’assurer que tous les opérateurs du système soient bien qualifiés et formés adéquatement pour s’acquitter de leur rôle dans la prestation d’un service public aussi essentiel ». Toutefois, poursuit le mémoire, « les opérateurs ne doivent pas payer le prix d’erreurs de gestion passées ou des lacunes de formation relevant de leurs employeurs ». Le mémoire recommande que le gouvernement provincial ou les employeurs couvrent la rémunération des opérateurs et le coût d’une nouvelle formation et de l’accréditation.
Avec l’entrée en vigueur de la réglementation sur l’eau et les eaux usées en Ontario, le SCFP poursuit ses efforts pour que la formation et l’accréditation soient payées par l’employeur. Le syndicat reconnaît que l’initiative gouvernementale d’élaboration d’une formation préparatoire à l’accréditation et d’options telles qu’un examen oral ou une évaluation individuelle sont louables, mais s’objecte au transfert des coûts de l’employeur à la travailleuse ou au travailleur. Antérieurement, l’employeur assumait le coût de tous les cours et de toutes les conférences, y compris la rémunération des heures qui auraient dû être travaillées. La loi actuelle ne précise pas qui paie la formation. La hausse des coûts de renouvellement d’accréditation inquiète aussi le SCFP, qui en a fait part aux employeurs et au gouvernement.
Les opérateurs de la Colombie-Britannique membres du SCFP ont aussi été déçus par la politique gouvernementale en matière de formation. En 2002, le SCFP a sondé ses sections locales du secteur municipal au sujet de la réglementation de l’eau et des eaux usées. Les sections locales ayant répondu au sondage ont unanimement appuyé l’accréditation obligatoire mais ont soulevé des questions sur l’accès à la formation. Fort de ces commentaires, le président du SCFP de la C-B a écrit au gouvernement exprimant l’appui du SCFP en faveur de la nouvelle réglementation, pour autant que certaines sommes soient consacrées à la formation des travailleuses et des travailleurs éprouvant des difficultés de lecture ou d’écriture. Toutefois, une fois la réglementation adoptée, aucune somme d’argent n’a été prévue pour la formation. Le comité de l’environnement du SCFP de la ColombieBritannique continue d’exercer des pressions sur le gouvernement provincial pour « fournir les ressources nécessaires pour assurer la formation adéquate… des travailleuses et travailleurs de l’eau, en particulier ceux et celles qui travaillent dans le domaine depuis longtemps et possèdent les connaissances et les habiletés requises, mais ont de la difficulté à réussir les examens d’accréditation ».
En Saskatchewan, la section locale 287 du SCFP, ville de North Battleford, soutient également l’accréditation obligatoire des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées. Elle a demandé que la formation soit rémunérée. Dans son mémoire à l’enquête sur l’eau de North Battleford, la section locale 287 déclare :
Le Syndicat canadien de la fonction publique soutient le concept d’accréditation obligatoire du personnel travaillant dans les installations de traitement de l’eau et des eaux usées… il est nécessaire de s’assurer méthodiquement que le personnel possède les compétences, la formation et les habiletés nécessaires pour exécuter son travail avec suffisamment de soin, de responsabilité et de protection.
Dans son mémoire, la section locale 287 décrivait un milieu de travail où il y avait peu d’occasions de formation et d’éducation permanente :
Dans le passé, on n’encourageait pas les opérateurs à assister à des conférences ou à des congrès avec leurs pairs, et encore moins à assister à de la formation et à des séminaires de perfectionnement.
Pour améliorer la situation, la section locale 287 recommandait que la ville de North Battleford élabore un plan de formation à long terme pour chaque employé et paie annuellement 40 heures de formation en cours d’emploi. Elle demandait également au gouvernement de revoir le programme de préparation à l’accréditation et d’élaborer un curriculum de base qui serait accessible à un coût raisonnable.
Le SCFP de la Saskatchewan a soulevé les mêmes questions à l’échelle provinciale. Lors d’une conférence du SCFP de la Saskatchewan en 2001, le comité directeur des travailleuses et des travailleurs municipaux a formé un sous-comité des opérateurs de l’eau et des eaux usées de toute la province. Fort de leurs commentaires, le syndicat a exercé des pressions sur le gouvernement provincial et obtenu l’an dernier un siège au sein du comité du conseil de revue d’accréditation des opérateurs chargé de superviser la mise en œuvre de la nouvelle réglementation. En tant que président du comité du SCFP sur l’eau et les eaux usées et représentant du SCFP au sein du comité consultatif gouvernemental sur l’accréditation, le président de la section locale 47 du SCFP, Merv Simonot, incite le gouvernement, les employeurs et les éducateurs à rendre la formation et l’éducation permanente accessibles aux opérateurs.
Les sections locales du SCFP de l’Île-du-Prince-Édouard demandent aussi une formation rémunérée pour les opérateurs. Dans cette province, les opérateurs de classes 1 et 2 doivent obtenir 2,4 crédits d’éducation permanente (CEP) au cours des périodes d’accréditation (tous les quatre ans). Les opérateurs de classes 3 et 4 doivent, eux, obtenir 4,8 CEP. Dans une lettre au ministre de l’Énergie, de l’Environnement et de la Foresterie de l’Île-du-Prince-Édouard, le SCFP recommande que la réglementation stipule clairement « que l’employeur doit fournir des congés et une formation rémunérée, salaire et avantages sociaux, pour permettre au personnel d’obtenir ses CEP… ». Le gouvernement n’a pas réagi jusqu’à maintenant.
Le SCFP national a fait de la formation et de l’accréditation des travailleuses et des travailleurs un élément clé de son Plan pour consolider les réseaux publics d’aqueducs et d’égouts. Il a demandé aux autorités responsables de l’eau d’investir dans la formation et l’accréditation de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs :
Le SCFP exigera une meilleure formation des travailleuses et travailleurs des eaux et insistera pour que les coûts de formation soient assumés par l’employeur. Les décisions en matière de formation doivent être prises conjointement par l’employeur et le syndicat. Les travailleuses et travailleurs ne devraient pas avoir à subir des examens sans avoir d’abord reçu une formation et une préparation adéquates. Tous les frais liés aux examens et à l’octroi de permis, incluant les honoraires, doivent être assumés par l’employeur.
3.3 Reconnaissance de l’expérience de travail
Le SCFP se débat pour protéger les membres qui ont peu de scolarité formelle mais possèdent une solide expérience d’opérateurs. En plus de la formation, le SCFP demande des formes alternatives d’examen d’accréditation, comme l’évaluation et la reconnaissance des acquis (ERA) et la substitution d’expérience de travail aux prérequis scolaires. À l’Île-du-Prince-Édouard, le SCFP conteste la règle qui veut que les opérateurs ne puissent remplacer les études secondaires ou spécialisées par de l’expérience de travail. Bon nombre d’opérateurs compétents, possédant nombre d’années d’expérience, n’ont aucune scolarité formelle et ne peuvent donc se présenter à l’examen. Le SCFP a proposé de permettre le remplacement d’une 12e année ou d’un programme de formation générale (FG, ou « GED » en anglais), au moins pour les accréditations de classes 1 et 2.
La section locale 287 du SCFP, à North Battleford, s’inquiétait aussi du fait que le processus d’accréditation ne reconnaissait pas l’expérience en place depuis longtemps. La section locale a soutenu que bien que ce personnel n’ait peut-être pas de formation officielle, les années d’expérience et de formation en cours d’emploi en font des opérateurs experts. La section locale 287 recommandait un processus d’évaluation et de reconnaissance des acquis pour évaluer et reconnaître les compétences et les habiletés des opérateurs en place. Plutôt que de compter seulement sur l’examen, cette forme d’évaluation pourrait inclure des démonstrations, des simulations, des entrevues et des examens oraux.
3.4 Sécurité d’emploi et avancement
Le syndicat négocie également la protection d’emploi et de revenu pour les membres qui n’obtiennent pas leur accréditation. Les sections locales négocient pour s’assurer que les travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées ne subissent pas de perte de salaire ou d’emploi en raison de l’accréditation obligatoire. En Ontario comme ailleurs, le SCFP demande que « les employeurs offrent un redéploiement adéquat et une protection du revenu, ou un raccordement jusqu’à la retraite » pour les opérateurs bénéficiant d’un maintien des acquis qui ne parviennent pas à obtenir l’accréditation. Dans un transfert latéral, ces opérateurs devraient pouvoir faire la collecte des ordures, l’enlèvement de la neige ou plusieurs autres travaux municipaux. Si le taux salarial du nouvel emploi est inférieur, les travailleuses et travailleurs devraient recevoir leur ancien salaire.
L’accès aux promotions est un autre droit que le syndicat a affirmé. Dans toutes les provinces, les opérateurs doivent avoir de l’expérience dans un poste comportant des responsabilités (PCR) pour les accréditations de classes 3 et 4. (Voir à l’annexe F la définition des postes comportant des responsabilités pour chaque province.) Certains employeurs utilisent cette règle pour restreindre l’accès aux postes de plus haut niveau. La réglementation de l’Île-du-Prince-Édouard ne définit pas clairement « l’expérience d’opération » comme distincte d’un PCR. Il semble que les opérateurs ne pourront acquérir d’expérience dans un PCR à moins qu’ils ne l’aient déjà possédée au moment de l’entrée en vigueur de la réglementation. Ainsi, un opérateur risquerait ne pas pouvoir passer d’une accréditation de classe 2 à une accréditation de classe 3, ou de classe 3 à classe 4. En Saskatchewan, la réglementation définit les PCR, mais donne aux employeurs un pouvoir discrétionnaire dans l’allocation des heures. Certains gestionnaires s’approprient des heures dans un PCR même si ce sont les membres du SCFP qui font le travail. Si les travailleuses et les travailleurs ne reçoivent pas d’assignation dans un PCR, ils ne peuvent répondre aux exigences de l’accréditation de classes 3 et 4.
3.5 Normes canadiennes et examen
Le SCFP demande que la formation préparatoire à l’accréditation et l’examen s’appuient sur un contenu canadien, un langage clair et des normes nationales. La résolution no 281 adoptée au congrès national de 2001 du SCFP demandait une accréditation Sceau Rouge pour les travailleuses et travailleurs canadiens du traitement de l’eau, de la distribution de l’eau, de la collecte des eaux usées et du traitement des eaux usées. Le programme du Sceau Rouge permet aux gens de métier qualifiés de pratiquer leur métier dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada où le métier en question est désigné, sans avoir à se présenter à d’autres examens. Trois ans après l’adoption de cette résolution, le Plan du SCFP pour consolider les réseaux publics d’aqueducs et d’égouts dénonçait la mosaïque de réglementation provinciale et demandait aux gouvernements fédéral et provinciaux ou territoriaux d’« élaborer des programmes uniformes de formation, d’examen et de certification pour tous les opérateurs et opératrices des eaux et des eaux usées ».
Danny Cavanagh, président de la section locale 734 du SCFP, à la ville de Truro, est convaincu que des normes d’origine canadienne sont nécessaires :
« Nous avons désespérément besoin de créer un examen normalisé canadien utilisant la terminologie d’usage dans chaque province. Si une travailleuse ou un travailleur est accrédité en Nouvelle-Écosse, son accréditation devrait être reconnue en ColombieBritannique ou en Ontario, au Nouveau-Brunswick ou dans n’importe quelle autre province où il choisit de s’installer. »
Serge Hurtubise, président de l’unité de l’eau et des déchets de la section locale 500 du SCFP à Winnipeg, et Merv Simonot, partagent l’inquiétude de Cavanagh. Tous ont demandé une reconnaissance interprovinciale des accréditations dans le domaine de l’eau et des eaux usées et des examens basés sur le contexte canadien.
La demande de normes nationales et d’examens canadiens vient aussi du conseil sectoriel de l’environnement, ECO Canada. Les autorités d’accréditation canadiennes se fient sur les examens de l’ABC et, selon le conseil, « il s’agit d’une situation insatisfaisante : un examen conçu pour toute l’Amérique du Nord ne peut traiter de certaines questions propres aux usines canadiennes ». ECO Canada espère que l’adoption de normes professionnelles nationales mènera à un repère typiquement canadien pour la formation et les examens.
Les obstacles d’alphabétisation pour l’examen d’accréditation constituent une autre inquiétude exprimée par les travailleuses et les travailleurs. Merv Simonot a insisté auprès de l’Association of Boards of Certification pour entreprendre une revue de ses examens et les réécrire en langage clair. Plusieurs membres se sont plaints de la langue compliquée et du format utilisé pour l’examen :
Les examens sont remplis de casse-tête. Les opérateurs me disent qu’ils n’arrivent pas à comprendre les questions, et encore moins à y répondre, à cause de leur formulation.
3.6 Sommaire
Le SCFP fait depuis longtemps la promotion de services d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans l’intérêt public. Le syndicat insiste sur la propriété et l’exploitation publiques des installations, une formation de qualité et accessible, la reconnaissance de l’expérience de travail, la sécurité d’emploi et de revenu pour les opérateurs et des examens d’accréditation appuyant la mobilité interprovinciale et utilisant un langage clair et du contenu canadien. Le SCFP a défendu ces objectifs de façon constante – lors d’enquêtes publiques, auprès de conseils d’accréditation, aux tables de négociation et dans ses efforts continus de lobbying.
En plus d’exercer des pressions et de négocier dans ces dossiers, le SCFP a directement soutenu les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées par le biais d’initiatives éducationnelles. Reconnaissant les obstacles d’alphabétisation auxquels font face de nombreux membres, en particulier les opérateurs de longue date qui ont quitté les bancs d’école depuis bien des années, les sections locales du SCFP ont cherché des programmes de formation qui aideraient leurs membres à réussir les examens d’accréditation. La prochaine section examine certaines de ces initiatives.
4 Éducation – Réaction du SCFP à la réglementation touchant les opérateurs de l’eau et des eaux usées – Études de cas
Cette section examine cinq programmes de compétences de base et d’alphabétisation en milieu de travail appuyant les membres du SCFP devant obtenir une accréditation.
Section locale 734, Truro, Nouvelle-Écosse
Sections locales 830 et 501, Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard
Section locale 21, Regina, Saskatchewan
Section locale 500, Winnipeg, Manitoba
Projet de compétences de base pour les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées de la Saskatchewan
Dans chaque projet, le SCFP a travaillé avec d’autres groupes s’intéressant à l’éducation des travailleuses et des travailleurs (directions d’employeurs, gouvernements provinciaux, établissements d’enseignement et associations professionnelles). Les études de cas ci-dessous se concentrent toutefois sur le rôle du SCFP et sur le point de vue des membres et du personnel permanent participant aux projets.
Méthodologie
L’information a été recueillie auprès de personnes clés, par le biais d’entrevues en personne ou par téléphone et de correspondance électronique. Lorsqu’ils étaient disponibles, les rapports finaux des programmes et projets ont été examinés.
Les descriptions des études de cas varient en longueur, car il a été possible d’obtenir une information plus détaillée pour les programmes plus récents.
Chaque étude de cas examine :
Le contexte;
L’échéancier;
Les objectifs;
Les commanditaires et bailleurs de fonds;
Le rôle du SCFP;
La promotion du programme;
Les participants;
Les évaluations de besoins;
Le modèle de prestation (comprenant la coordination, le lieu, la durée du programme, la facilitation, les cours offerts et la documentation);
Les résultats;
Les recommandations.
4.1 Section locale 734 du SCFP et ville de Truro, programme de formation de base en milieu de travail
Contexte
L’accréditation des travailleuses et travailleurs et des installations d’eau et d’eaux usées en Nouvelle-Écosse a débuté graduellement autour de 1996. Tant le personnel que les employeurs ont eu le temps de répondre aux exigences de la nouvelle réglementation. Cette période de transition s’est terminée en 2000. La réglementation de la Nouvelle-Écosse exigeait que les opérateurs aient un diplôme de 12e année ou de FG avant de se présenter à l’examen écrit d’accréditation, pour quelque classe que ce soit. L’expérience de travail pouvait remplacer l’éducation formelle.
Au milieu des années 1990, les membres de la section locale 734 du SCFP faisaient aussi face à d’autres changements dans les milieux de travail de la ville de Truro. L’employeur construisait une nouvelle installation de traitement de l’eau complètement automatisée. L’informatisation, des stations de relèvement des égouts les rendait de plus en plus difficiles à opérer. Ce sont ces changements technologiques qui ont incité Danny Cavanagh, président de la section locale 734 du SCFP, à démarrer un programme de formation de base en milieu de travail destiné aux travailleuses et aux travailleurs de l’eau et des eaux usées.
Lorsqu’est survenue l’accréditation obligatoire, la ville a tenu à ce que l’ensemble des travailleuses et des travailleurs reçoive une formation et obtienne son maintien des droits acquis. Le syndicat était d’accord avec l’employeur, car il souhaitait que les membres aient les compétences requises et s’impliquent dans leur perfectionnement professionnel.
Échéancier
Le programme de formation de base en milieu de travail s’est déroulé de 1996 à 2003.
Objectif
L’objectif initial du programme était de préparer les membres aux changements technologiques. Cet objectif a bientôt évolué pour aider les membres à se présenter à l’examen écrit d’accréditation, y compris l’obtention d’une FG ainsi que des cours de mathématiques et de communication.
Commanditaires et bailleurs de fonds
Le programme découlait d’un partenariat entre la section locale 734 du SCFP, la ville de Truro et Workplace Education Nova Scotia. Ce dernier a défrayé l’instruction et l’évaluation des besoins et aidé à la conception et à la mise en œuvre du programme.
Rôle du SCFP
Le syndicat a lancé le programme : le président de la section locale, Danny Cavanagh, a communiqué avec les responsables de Workplace Education Nova Scotia dans le but de lancer un programme pour ses membres.
Le syndicat a été très actif dans toutes les facettes du projet. Il était représenté au sein de l’équipe de projet, a aidé à concevoir le contenu, à promouvoir le programme et a participé aux ateliers.
Promotion du programme
Le syndicat a communiqué individuellement avec les membres et a annoncé le programme lors d’assemblées syndicales. De plus, les membres ayant participé au programme et obtenu leur FG encourageaient les autres à faire de même.
Participants
Les membres qui ont participé au programme de formation de base en milieu de travail avaient tous plus de 40 ans et avaient quitté les bancs d’école depuis longtemps. Personne n’avait de diplôme de 12e année ou d’accréditation avant de suivre le cours; certaines personnes ont participé à plus d’une session.
Évaluation des besoins
Les besoins des participantes et des participants ont été évalués de façon confidentielle et individuelle.
Modèle de prestation
Facilitation : L’équipe de projet a embauché un ou une spécialiste par l’entremise de Workplace Education Nova Scotia pour planifier et présenter le programme.
Lieu : Les cours étaient donnés dans une salle de classe installée dans le milieu de travail ou dans les bureaux du ministère de l’Éducation.
Participation : L’employeur donnait aux participantes et aux participants une heure de congé, et ces derniers prenaient une heure à leurs propres frais (l’heure du dîner).
Documentation : Le programme offrait des cours de mathématiques, de conversion métrique, de chimie de base, de FG et pré-FG, de communication, d’informatique de base et d’applications informatiques dont le courrier électronique, les chiffriers électroniques et Word. La documentation comprenait les bulletins syndicaux, du matériel provenant du bureau national du syndicat, la convention collective, des ressources bibliothécaires et le matériel de facilitation. La personne chargée de la facilitation a élaboré le contenu avec l’aide de Danny Cavanagh et du personnel du ministère de l’Éducation.
Résultats
Toutes les personnes ayant participé au programme ont obtenu leur FG et leur accréditation d’opérateur. Cavanagh lui-même a obtenu son diplôme de FG et réussi les examens d’opérateur de classe 2 dans trois catégories : traitement de l’eau, collecte des égouts et distribution de l’eau.
Recommandations
Le syndicat a été très actif dans toutes les facettes du projet. Selon Cavanagh, « les représentants de l’employeur au sein du comité n’avaient pas grand chose à dire et ont laissé le projet suivre son cours. Ils étaient trop occupés pour y porter une grande attention. » Cavanagh indique qu’il ne ferait rien de bien différent dans l’avenir.
Défis à venir
À l’heure actuelle, Cavanagh aide d’autres travailleuses et travailleurs faisant face à l’accréditation. Il tente d’organiser des réunions entre le conseil municipal de Truro, le collège communautaire et le ministère de l’Éducation de la Nouvelle-Écosse pour élaborer des cours pour les opérateurs d’équipement lourd et les chauffeurs de camions. Il souhaite aussi mettre en place une formation scolaire et professionnelle pour les travailleuses et travailleurs qui ne peuvent pas aller à l’école secondaire ou au collège durant les heures régulières.
4.2 Mathématiques en vue de l’accréditation des travailleurs de l’eau et des eaux usées Sections locales 830 et 501 du SCFP et ville de Charlottetown
Contexte
Le programme de formation de base en milieu de travail de la ville de Charlottetown a commencé par une série de réunions et de séances d’information en mars 2001. Une équipe de projet a ensuite été formée et s’est réunie pour la première fois en septembre. En octobre, on a procédé à une évaluation des besoins organisationnels (EBO). L’équipe de projet a embauché un formateur et, en février 2002, le programme d’éducation personnelle de la ville offrait des cours pour obtenir une FG et s’initier à l’informatique.
La réglementation d’accréditation des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées à l’Île-du-Prince-Édouard a été adoptée en décembre 2004 et prenait effet immédiatement. La coordonnatrice du projet d’alphabétisation du SCFP a recommandé que le programme examine les besoins des travailleurs de l’eau et des eaux usées (tous des hommes) à la lumière des nouvelles exigences d’accréditation obligatoire. Lors d’une réunion de l’équipe de projet en 2003, le gestionnaire des installations de la ville a suggéré d’élaborer un cours de mathématiques pour les travailleurs de l’eau et des eaux usées qui se préparaient à l’examen d’accréditation. Le formateur retenu pour la formation de base en milieu de travail l’a élaboré et animé.
Échéancier
Le cours de mathématiques a d’abord été offert au printemps 2003, et on l’a donné cinq fois depuis.
Objectif
Fournir aux travailleurs les compétences mathématiques nécessaires pour réussir l’examen d’accréditation.
Commanditaires et bailleurs de fonds
Le programme a reçu du financement et du soutien de la part de la ville de Charlottetown, de la section locale 501 du SCFP (tant les employés municipaux que les employés de l’usine de traitement de l’eau et des eaux usées), de la section locale 830 du SCFP (service d’aqueduc et d’égouts), de la Police Association of Nova Scotia (PANS) 301, de la Voluntary Association of Charlottetown Employees (VACE), de Ressources humaines et Développement social Canada (RHDSC) et de Workplace Education PEI. L’équipe de projet est composée de représentants des cinq syndicats, du service des ressources humaines de la ville, de gestionnaires provenant de chaque service et de Workplace Education PEI.
Rôle du SCFP
Les membres de la section locale 501 (employés municipaux et employés de l’usine de traitement de l’eau et des eaux usées) et de la section locale 830 (service d’aqueduc et d’égouts) participent activement à l’équipe de projet. Les membres du SCFP ont participé aux cours et ont aidé à en préciser le contenu.
Promotion du programme
Le gestionnaire des installations encourage les travailleurs à se présenter à l’examen d’accréditation et à s’y préparer en participant au cours. Le programme d’éducation personnelle et le cours de mathématiques font l’objet d’une promotion au moyen de feuillets distribués avec les chèques de paie et de publicité dans les bulletins électroniques. Les cours sont également annoncés lors d’activités publiques, comme une journée portes ouvertes.
Participants
Les participants étaient tous des hommes, âgés de 30 à 55 ans. Aucun n’avait suivi de cours de formation formelle depuis au moins 10 ans – 35 ans dans le cas du participant le plus âgé. L’expérience variait de 5 à 20 années. Tous les participants détenaient au moins un diplôme de 11e année. Certains avaient fait des études post-secondaires dans une école professionnelle et un collège technique dans le domaine de la soudure, de la plomberie, des raccords de tuyauterie et de l’arpentage.
Évaluations
Le formateur évalue les besoins de façon individuelle. Il rencontre chaque participant pendant une heure environ une semaine avant le début du cours. Il lui pose des questions sur sa formation. Il lui donne un test de mathématiques où les questions deviennent progressivement plus difficiles. Si les participants ont de la difficulté avec une question, il leur demande de préciser s’ils reconnaissent le problème mais ont simplement oublié la formule. Il donne aussi un test de compréhension de texte en demandant de lire un article, par exemple dans le journal, et de répondre à des questions sur cet article. En demandant aux participants d’écrire un paragraphe expliquant pourquoi ils veulent suivre le cours, il peut évaluer leurs compétences d’orthographe et d’écriture.
Les résultats individuels demeurent absolument confidentiels. Les résultats présentés à l’équipe de projet et à l’employeur ne sont que généraux.
Modèle de prestation
Facilitation : Le formateur de formation de base en milieu de travail anime le cours dans une salle de classe, utilisant tant des techniques d’enseignement groupe qu’individuelles.
Lieu : Le cours se donne dans le Centre d’apprentissage, situé dans la salle à dîner de l’édifice des travaux publics.
Durée : Les participants se rencontrent deux fois par semaine, pendant 2 heures et demie à 3 heures. Le premier cours a duré 12 semaines. Des cours subséquents ont été plus courts, un cours de 8 semaines et deux cours de 6 semaines. Chacun se termine environ une semaine avant la date d’examen.
Participation : Le cours se déroule après les heures de travail. Les participants ne sont pas rémunérés. La ville couvre le coût du formateur et de la documentation. Les participants paient leurs propres calculatrices (une calculatrice scientifique et une calculatrice de conversion métrique).
Documentation : Il n’existe pas de guides d’études récents en mathématiques pour les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées. Les critères d’admissibilité à l’examen indiquent que les compétences nécessaires de mathématiques comprennent les mathématiques de base, l’utilisation de formules pour calculer des mesures (p. ex. surface) et l’application de formules complexes à problèmes spécifiques au secteur de l’eau et des eaux usées. Comme l’examen d’accréditation est sous scellé, le formateur ne peut examiner aucun examen réel. Le formateur a trouvé des ressources documentaires utilisées en Alberta et en Nouvelle-Écosse durant les années 1980 et 1990. Il a élaboré le cours de mathématiques à l’aide des ressources suivantes :
Alberta Environment Certification Education and Training Level 1 and 2, accréditation en mathématiques de la Western Canada Water and Wastewater Association;
Atlantic Canada Water Works Association Certification Study Guide, modèles d’examens 1 et 2 pour la distribution de l’eau;
Atlantic Canada Water and Works Association (AWWA) Operation Certification Study Guide, Distribution de l’eau;
Formules d’examen : un document de six pages remis aux opérateurs lorsqu’ils se présentent à l’examen;
WEF/ABC Certification Guide for Collection System Personnel, 1993, Water Environment Federation.
Il est souvent arrivé que le formateur obtienne de précieux renseignements de nature générale de l’opérateur de l’usine de traitement de l’eau et des eaux usées, un membre de la section locale 501 du SCFP.
Comme le cours sortait des sentiers battus, le formateur a répondu aux inquiétudes au fur et à mesure qu’elles surgissaient. Il a trouvé que les participants avaient souvent de la difficulté à conceptualiser à partir de ce qui se trouvait sur la page. Par exemple, durant l’un des ateliers du premier cours, il a tenté sans succès d’expliquer un problème à l’aide d’une illustration sur papier, à deux dimensions. À l’atelier suivant, il a apporté des modèles en bois pour expliquer le même problème. Les participants ont compris immédiatement. Après quoi, le formateur a fabriqué des modèles au préalable. Après quelques classes, les participants n’avaient plus besoin des modèles – ils pouvaient conceptualiser un problème d’eux-mêmes.
Chaque fois que cela a été possible, le formateur a aussi utilisé des dépliants et autres documents écrits pour montrer la pertinence des mathématiques pour d’autres sujets. Le cours comprenait également des sujets comme des stratégies d’apprentissage et la préparation aux examens.
Résultats
Tous les participants admissibles à l’examen l’ont réussi. L’un a échoué à sa première tentative, mais a repris un cours de mathématiques et finalement réussi l’examen. Certains participants du premier cours de mathématiques n’étaient pas admissibles à l’examen parce qu’ils ne répondaient pas aux critères d’éducation post-secondaire.
Le formateur a trouvé que les compétences mathématiques de base des participants étaient généralement satisfaisantes, mais qu’ils avaient besoin de revoir les fractions, les pourcentages, le système métrique et l’utilisation de formules.
Le formateur a informé les participants d’un programme de formation de base de Workplace Education PEI qui les aiderait à documenter les ateliers et les conférences auxquels ils ont participé. Ces expériences éducationnelles peuvent compter pour répondre à un critère d’éducation post-secondaire. À ce jour aucun travailleur n’y a participé.
Leçons tirées de l’expérience/recommandations
Voici les leçons que le formateur a tiré de son expérience :
Bien que le cours de mathématiques soit habituellement animé pour des groupes, chaque participant a besoin de beaucoup d’attention individuelle. Le tutorat à l’extérieur de la classe est utile quand participants ont besoin de pratique individuelle. Ils sont parfois gênés de montrer leur niveau de compétence à d’autres participants.
Il est essentiel de bâtir la confiance dès le début. Un cours comme celui-là doit commencer à la base, par une révision des compétences mathématiques, par exemple avec des exercices de réchauffement. Cela aide les gens à bâtir leur confiance et à développer un esprit de groupe.
Les participants doivent connaître l’importance de l’application des formules étape par étape. En documentant entièrement la séquence, les participants peuvent prendre du recul et trouver toute erreur mathématique qu’ils auraient faite en cours de route.
Avant d’utiliser en classe le vocabulaire métrique, il faut enseigner aux participants la terminologie métrique et les relations. Il faut aussi leur donner des exercices pour mesurer physiquement des choses (mesures linéaires aussi bien que mesures liquides). Avant de mettre des chiffres dans les formules, les participants doivent comprendre la différence entre le gallon américain, le gallon impérial et l’équivalent métrique. Les participants doivent également apprendre à utiliser les calculatrices scientifiques et de conversion métrique.
Demander aux participants de trouver un nom pour désigner leur groupe établit un sentiment d’identité et d’appartenance. Le groupe du secteur de l’eau et des eaux usées du programme d’éducation personnelle se nomme le WH20 (WHO). En plus de représenter la formule chimique de l’eau, le chiffre 2 suggère deux W, pour « water » et « wastewater ».
Plans d’avenir
L’équipe de projet a proposé un cours de 40 heures couvrant toutes les facettes de l’examen d’accréditation autres que les mathématiques. Le cours serait animé par un membre du SCFP, opérateur dans le secteur de l’eau, ayant de l’expérience en animation d’ateliers de formation.
Retour à l’apprentissage : un programme pilote de formation en compétences de base en milieu de travail Section locale 21 du SCFP et ville de Regina
Contexte
En 2003, la section locale 21 du SCFP et la ville de Regina ont formé un comité mixte de formation de base en milieu de travail pour répondre aux besoins d’alphabétisation et de compétences essentielles des travailleuses et des travailleurs. Plus tard cette année-là, le comité a embauché deux consultantes : l’une pour effectuer une évaluation des besoins organisationnels, et l’autre pour concevoir et mettre en place un programme de compétences de base en milieu de travail. Cette dernière a proposé diverses options au comité. On a opté pour le réseau de retour à l’apprentissage (Return to Learn Network – R2L). Ce programme n’a pas été conçu spécifiquement pour les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées.
Échéancier
Novembre 2003 à avril 2004.
Objectif
Aider les travailleuses et les travailleurs à se replacer en contexte d’apprentissage et à se voir comme des apprenants permanents.
Commanditaires et bailleurs de fonds
Ce programme a été financé à l’aide du fonds d’éducation conjoint négocié entre la ville de Regina et la section locale 21 du SCFP. Il a également profité d’un financement du Secrétariat national à l’alphabétisation (SNA). Le comité mixte d’éducation, auquel siègent des représentants de la ville et du syndicat, a assuré l’administration du programme.
Rôle du SCFP
La section locale 21 du SCFP a participé au programme de diverses manières : en assumant la coprésidence et en siégeant au comité mixte d’éducation ainsi qu’en fournissant des pairs-tuteurs et des participants.
Promotion du programme
Le recrutement des participantes et des participants a commencé après la conclusion de la formation de pairs-tuteurs. Le programme a fait l’objet d’une publicité au moyen d’affiches, d’articles promotionnels dans le bulletin syndical et de bouche à oreille (pairs-tuteurs et membres du comité d’éducation discutant avec les travailleuses et travailleurs de façon informelle). Toutefois, peu de personnes ont manifesté un intérêt. Les restrictions de financement obligeaient à terminer le projet pilote en quelques semaines seulement, et le temps filait vite. On a alors décidé d’approcher le personnel des installations de traitement des eaux d’égout de la ville qui, faisait face à une accréditation obligatoire en juillet 2005.
Le programme R2L a été présenté aux gestionnaires et superviseurs du service d’ingénierie et de travaux publics de la ville. Ils ont tout de suite accepté de participer et ont commencé à établir un échéancier. Le lendemain, la consultante et un pair-tuteur ont fait une présentation aux travailleuses et aux travailleurs du service d’ingénierie et de travaux publics. Après la présentation, toutes les personnes présentes recevaient un formulaire à remplir. Ils pouvaient s’inscrire au programme ou inscrire leur nom pour un tirage (des prix avaient été donnés par la Fédération du travail de la Saskatchewan). De cette façon, les travailleuses et les travailleurs pouvaient manifester leur intérêt pour le programme R2L sans le révéler à leurs collègues de travail.
Participants
Seize personnes ont participé régulièrement – tous des travailleuses et des travailleurs de l’eau à l’exception d’une personne qui se préparait à une accréditation dans un autre secteur.
Évaluations
À la première séance, les participantes et participants ont pu préciser les domaines dans lesquels ils souhaiteraient avoir de l’aide. Les pairs-tuteurs et la coordonnatrice indiquaient lesquels de ces sujets seraient inclus au programme R2L.
Modèle de prestation
Facilitation : La consultante ayant élaboré le programme a été embauchée pour le coordonner. Cinq membres de la section locale 21 ont été formés en tant que pairs-tuteurs. La formation s’est déroulée sur cinq jours et a été animée par la coordonnatrice du programme R2L et la personne qui coordonne le programme de formation en compétences de base en milieu de travail de la Fédération du travail de la Saskatchewan. La coordonnatrice décrit l’expérience d’apprentissage de pairs-tuteurs comme « expérientielle, réfléchie et interactive ». Les sujets couverts dans la formation de pairs-tuteurs comprenaient : principes d’éducation des adultes, styles d’apprentissage, compétences essentielles en milieu de travail, évaluation, planification des ateliers et animation des ateliers. Les séances d’étude étaient facilitées par la coordonnatrice et les pairs-tuteurs. La coordonnatrice a mené les séances au début du programme pour augmenter graduellement le rôle des pairs-tuteurs. À la fin, les pairs-tuteurs animaient eux-mêmes la séance, tandis que la coordonnatrice fournissait un soutien au besoin.
Lieu : Le programme était présenté dans un grand espace au-dessus d’un aréna appartenant à la ville.
Durée : Le programme R2L était offert deux fois par semaine, en séances de deux heures, pendant six semaines.
Participation : Les participantes et participants étaient rémunérés pour la moitié du temps.
Documentation : Le programme s’appuyait sur un curriculum évolutif. (Cela signifie que le contenu n’est pas préétabli, mais émerge plutôt des discussions des participantes et participants alors qu’ils décident ce qu’ils veulent apprendre.) Les séances comprenaient une discussion en groupe et des activités en équipe. La première moitié de la séance consistait en une discussion de groupe orientée vers le développement de compétences de résolution de problèmes, de décisions, de pensée critique, de travail avec d’autres et de communications écrites. Durant la deuxième moitié de la séance, les pairs-tuteurs offraient de l’aide en matière de calcul, de documentation et de communications écrites.
Le programme R2L couvrait les catégories suivantes :
Apprentissage continu :
comment sont organisés les textes complexes et comment peut-on les lire efficacement?
conseils de préparation à l’examen et de gestion de l’anxiété (y compris sur la façon de se concentrer et autres compétences d’étude).
Pensée critique :
- ce que l’on a besoin de la part de l’employeur et du syndicat pour nous aider à atteindre l’objectif d’accréditation et d’autres objectifs d’apprentissage.
Résolution de problèmes et prise de décisions;
Calcul :
- Travail sur des questions mathématiques apparaissant dans le guide d’études d’accréditation dans le secteur de l’eau.
Communications écrites.
Résultats
Une majorité de personnes ayant participé au programme R2L ont réussi les divers échelons d’accréditation. La ville de Regina a pris des dispositions pour que son personnel passe l’examen durant les heures de travail. Le service d’ingénierie et de travaux publics prévoit offrir un tutorat en mathématiques sur place.
Un autre programme de R2L est en cours de planification. Les travailleuses et les travailleurs de l’eau de la section locale 21 se sont dits intéressés. Bien que le programme R2L n’ait pas été mis au point spécifiquement pour les gens de ce secteur, la nécessité de l’accréditation les a incités à participer.
Recommandations
Dans son rapport final, la coordonnatrice du programme R2L a fait plusieurs recommandations, dont :
Prolonger le programme de six à huit ou dix semaines;
Tenir les ateliers une fois par semaine, pendant trois heures;
Promouvoir le programme au moyen de communications personnelles.
Les recommandations suivantes ont été faites pour aider les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées à se préparer à l’examen d’accréditation :
Amener un tuteur en mathématiques sur le lieu de travail;
Obtenir suffisamment d’exemplaires du guide d’études en vue de l’accréditation pour le rendre disponible à toutes les travailleuses et tous les travailleurs intéressés;
Fournir aux travailleuses et aux travailleurs toute l’information sur les cours offerts pour se préparer à l’accréditation;
Déterminer s’il existe des obstacles empêchant les travailleuses et les travailleurs de tenter l’examen, et essayer d’éliminer ces obstacles;
Établir un congé payé dans la convention collective pour les cours préparatoires à l’accréditation des travailleuses et travailleurs (cours sur place ou par correspondance).
Section locale 500 du SCFP (unité de l’eau et des déchets) et ville de Winnipeg
Contexte
La province du Manitoba a légiféré sur l’accréditation obligatoire des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées en 2003. Les installations et les opérateurs ont jusqu’au 1er septembre 2006 pour se conformer à la nouvelle législation. Kim Kauk, coordonnatrice de la formation à la ville de Winnipeg, estime qu’environ 220 personnes devront obtenir leur accréditation, au moins de classe 2, d’ici la date limite de septembre 2006. La plupart de ces employés sont membres de l’unité de l’eau et des déchets de la section locale 500 du SCFP.
Examen d’accréditation
En plus de la nouvelle réglementation, la province a également adopté un nouvel examen d’accréditation. Il s’agit d’un examen à entrées multiples. Cela signifie que l’examen d’accréditation de classe 2 couvrira également le matériel d’accréditation de classe 1. La note de passage est de 70 % et les questions sont générales. Les travailleuses et les travailleurs doivent connaître tout le système d’aqueducs et d’égouts, même si leur travail n’exige qu’une portion du système. L’examen est largement constitué de compréhension de texte et de mathématiques : 25 % de l’examen porte sur l’équipement et les systèmes de soutien; 25 % sur les mathématiques de base et les sciences; 25 % sur la discipline; et 25 % sur l’administration et la sécurité. L’examen d’accréditation est chronométré. Au Manitoba, les opérateurs peuvent apporter à l’examen un document de sept pages contenant des formules. Ils n’ont donc pas besoin de mémoriser les formules, mais doivent reconnaître laquelle il faut utiliser. L’examen présente des questions à choix multiples.
Les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées ont vécu beaucoup de changements à la ville de Winnipeg au fil des dernières années. La ville est récemment passée à un système fondé sur les compétences, où les taux salariaux sont établis en fonction du niveau de compétence plutôt qu’en fonction de l’expérience ou de l’ancienneté. La ville est également passée d’un horaire de travail régulier de huit heures par jour, du lundi au vendredi, à un horaire par quarts de onze heures, sept jours par semaine (cinq jours de travail; cinq jours de congé). Ces changements ont nécessité des années de négociations complexes. Plus récemment, les membres de l’unité des eaux et des déchets de la section locale 500 du SCFP continuent à observer comment la province et la ville décideront de mettre en œuvre les exigences d’accréditation obligatoire.
Échéancier
Février 2005 – Continu
Objectif
Évaluer et préparer environ 220 membres du personnel du secteur de l’eau et des eaux usées en vue d’une accréditation de classe 2 ou supérieure.
Commanditaires et bailleurs de fonds
Le service des eaux et des déchets a présenté une proposition de projet au comité mixte d’éducation, formation et perfectionnement du personnel (ville de Winnipeg et section locale 500). Le comité mixte a évalué et approuvé la proposition.
Le coût du cours préparatoire à l’accréditation (400 $ par personne) est couvert par la ville de Winnipeg en vertu d’une disposition de la convention collective qui exige que l’employeur assume ces frais (voir ci-dessous).
Rôle du SCFP
La section locale 500 a négocié un fonds de formation mixte de 3 millions de dollars, administré par le comité mixte. Un sous-comité sur les compétences de base, essentiellement composé de membres du SCFP, pilote un programme très réussi sur les compétences de base. Chaque année, environ 200 membres du SCFP (et parfois des membres de leur famille) participent aux cours offerts dans le cadre de ce programme. Seuls quelques travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées ont participé au programme de FG et aux cours d’informatique dans le passé, probablement parce qu’ils devaient faire face à de nombreux changements dans leur milieu de travail.
La section locale a également négocié une disposition pour s’assurer que l’employeur couvrirait le coût de tout permis ou accréditation requis pour l’emploi :
À compter du 1er janvier 2004, la ville paiera tous les frais de permis et d’accréditation, y compris l’adhésion à des organisations professionnelles, requis par la ville comme condition d’emploi. Les dispositions du présent article s’appliquent au personnel qui a accumulé et maintenu de l’ancienneté en vertu de l’article 20 de la convention. (Traduction libre)
La section locale 500 du SCFP, unité des eaux et des déchets, a encouragé ses membres à participer au programme d’évaluation et de formation de la ville.
Participants
L’ensemble des participantes et des participants travaillent pour la ville de Winnipeg. La plupart sont membres de la section locale 500 du SCFP, unité des eaux et des déchets. Bon nombre ont plus de 20 ans d’expérience. Certains n’ont pas fréquenté l’école depuis l’école primaire.
Modèle de prestation
Coordination
La ville de Winnipeg a embauché un coordonnateur de la formation pour élaborer un programme en vue de l’accréditation du personnel du secteur de l’eau et des eaux usées. Il a récemment entrepris un programme intensif d’évaluation et de formation. Le coordonnateur de la formation est un gestionnaire et travaille dans le secteur de l’eau et des eaux usées depuis plus de 27 ans. Il croit que tous les membres du SCFP auront suffisamment d’années d’expérience pour équivaloir aux exigences éducationnelles de l’accréditation de classe 2. Bien que certains membres du SCFP n’aient pas étudié au-delà de l’école primaire, la législation du Manitoba permet qu’un opérateur substitue un certain nombre d’années d’expérience à la scolarité.
Facilitation
Le Red River College (RRC) de Winnipeg a établi un programme de formation spécifique à l’accréditation des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées. Le coordonnateur de la formation a attribué un contrat au collège pour évaluer les capacités mathématiques du personnel de la ville et donner un cours de mise à niveau de huit heures dans ce domaine ainsi que pour assurer la formation en vue de l’accréditation.
Évaluations
Le RRC utilise le test Canadian Adult Achievement Test (CAAT) pour évaluer les compétences mathématiques du personnel. Le CAAT est un test normalisé fréquemment utilisé dans les programmes d’alphabétisation des adultes, ainsi que dans les écoles techniques et professionnelles et collèges communautaires. Le CAAT évalue quatre niveaux d’éducation formelle. Le collège utilise deux modules du niveau C, qui mesurent 7 à 10 années de scolarité. Les modules mesurent les accomplissements en mathématiques de base et en résolution de problèmes de base. Le collège a décidé de ne pas utiliser de test de compréhension de texte puisque le test de résolution de problèmes mesure également la capacité de lecture du personnel. Ces deux tests durent 40 minutes. Le collège utilise une mesure de compétence de 80 %. Les personnes obtenant une note de 80 % ou plus pour les deux tests sont référées au cours préparatoire à l’accréditation du secteur de l’eau et des eaux usées. Le personnel qui obtient une note inférieure à 80 % est référé à un séminaire de révision de mathématiques de base et de mesures métriques avant de suivre le cours préparatoire à l’accréditation.
Le RRC résume les résultats d’évaluation pour la ville, mais les notes individuelles demeurent confidentielles. Lorsque le personnel termine son évaluation, il reçoit une enveloppe contenant quatre documents : une transcription, montrant que l’évaluation a été effectuée; les résultats des tests; une explication des notes; et une recommandation de suivre le séminaire ou le cours.
Séminaire de révision
Une formatrice ou un formateur du RRC fait une révision complète des mathématiques de base et mesures métriques au cours d’un séminaire de huit heures. Celui-ci est offert dans le milieu de travail, dans une salle de classe comptant environ 15 personnes. Les membres du SCFP ont accepté de participer au séminaire le dimanche alors que leur charge de travail est habituellement moins lourde. Le collège recommande d’étaler ces séminaires sur quatre séances de deux heures chacune. Toutefois, comme la ville espérait terminer quatre cours préparatoires à l’accréditation comptant 20 personnes chacun avant la fin avril 2005, la composition exacte des séminaires était toujours en négociation au moment de la rédaction du présent rapport.
Cours préparatoire à l’accréditation
Après avoir effectué le séminaire de révision, le personnel suit un cours préparatoire à l’accréditation des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées. Kim Kauk a négocié avec le RRC la présentation de cinq journées de cours sur cinq ou six semaines. Comme ce personnel travaille à l’extérieur, Kauk souhaitait s’assurer qu’il ne passerait jamais plus de deux jours d’affilée dans une classe. La première journée, les participantes et participants étudient les mathématiques. Un mois plus tard, ils passeront en revue les mathématiques et étudieront les sciences de base pendant deux jours. Une semaine plus tard, la quatrième et la cinquième journée de cours sont consacrées à l’eau et aux eaux usées, suivies de l’examen d’accréditation la sixième journée.
Résultats à ce jour
À ce jour, sur environ 80 personnes ayant subi l’évaluation mathématique, 13 (16 %) seront référées directement au cours préparatoire à l’accréditation des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées. Les 67 employées et employés restants (84 %) seront référés au séminaire de révision.
Des 66 personnes qui se sont présentées à l’examen d’accréditation, 57 (86 %) l’ont réussi. Le taux de réussite provincial se situe à 80 %.
Étant donné que tant de membres du personnel avaient besoin de la révision mathématique, et que la plupart des employés ayant obtenu une note de 80 % souhaitaient tout de même rafraîchir leurs connaissances de mathématiques, le personnel sera désormais automatiquement inscrit au séminaire. Des ateliers supplémentaires seront offerts au personnel ayant besoin d’une aide plus soutenue en mathématiques.
La ville de Winnipeg ne fait que commencer à mettre en œuvre le processus d’évaluation et de formation. Elle en est encore à discuter de nombreux détails avec le RRC. Par exemple, il n’y a pas encore de plans pour le personnel ayant besoin de davantage qu’un séminaire de révision mathématique de huit heures ou d’aide à la compréhension de texte. De même, le RRC estime que le personnel approchant la note de compétence de 80 % aurait probablement besoin de moins de huit heures de révision. La coordonnatrice du programme des compétences de base travaille avec le service des eaux et des déchets pour revoir le cours de mathématiques offert par le biais de son programme afin de mieux répondre aux besoins du service. Le nouveau cours, offert en modules, commencera en septembre 2005.
Projet de compétences de base pour les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usée de la Saskatchewan
Contexte
Lorsque le gouvernement de la Saskatchewan a légiféré sur l’accréditation des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées en 2000, il a fixé la date de conformité à juillet 2005, tant pour le personnel que pour les installations. Selon un rapport d’octobre 2001 sur l’accréditation des opérateurs en Saskatchewan, 150 opérateurs étaient dûment accrédités – environ 10 % des opérateurs de la province. Le rapport estimait qu’environ 750 opérateurs devraient être accrédités avant la date limite de 2005. Le SCFP en représente un grand nombre.
Gail Lasiuk, membre du groupe de référence du projet d’alphabétisation pour la Saskatchewan et de la section locale 1975 du SCFP à l’Université de la Saskatchewan, a entendu parler des implications de cette législation lors d’un congrès provincial du SCFP. Un de ses collègues du secteur municipal membre du groupe de référence du projet d’alphabétisation, Danny Cavanagh, lui avait fait part d’inquiétudes semblables. En tant que président de la section locale 734 du SCFP à Truro, et travailleur de l’eau lui-même, Danny avait aidé à établir un programme de formation de base en milieu de travail au moment où le gouvernement de la Nouvelle-Écosse avait adopté l’accréditation obligatoire. En 2002, Lasiuk et d’autres syndicalistes militant pour l’alphabétisation ont commencé à se lancer des idées sur les façons d’évaluer les besoins en compétences de base des travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées de la Saskatchewan. En cernant les besoins des membres, le syndicat pourrait élaborer des programmes de formation pour ceux et celles devant se présenter à un examen d’accréditation. Ron Torgerson, coordonnateur du programme de la Fédération du travail de la Saskatchewan, a indiqué que le Secrétariat national à l’alphabétisation pourrait être intéressé à financer un projet de cette nature.
Avec l’aide de la coordonnatrice du Programme d’alphabétisation du SCFP, Sylvia Sioufi, Lasiuk a rédigé une proposition pour créer un outil d’évaluation des besoins à l’aide du test de compétences de base en milieu de travail (Test of Workplace Essential Skills – TOWES) et de la Classification nationale des professions (CNP) pour les opérateurs d’installations de traitement de l’eau et des eaux usées. On élaborerait ensuite un programme de compétences de base en fonction des résultats de l’évaluation. Le projet améliorerait la capacité du syndicat de cerner les besoins d’apprentissage des membres et fournirait au syndicat un modèle pour d’autres provinces et d’autres secteurs où des membres du SCFP font face à l’accréditation.
L’utilisation du test TOWES en tant qu’outil d’évaluation des besoins comportait plusieurs avantages et inconvénients. Par exemple, ce test ne comportait aucune question sur le quotidien des travailleuses et travailleurs au-delà du travail. (Bien que l’on ait cru pouvoir adapter le questionnaire pour y inclure du contenu syndical, on a plus tard découvert que des questions plus générales ne s’intégraient pas correctement à l’outil.) Quant aux avantages éventuels, le test serait basé sur le contexte de la Saskatchewan et la CNP particulière à l’emploi, ce qui soutiendrait une version canadienne de l’examen d’accréditation. Comme TOWES était encore un outil d’évaluation relativement nouveau, les militantes et militants croyaient que le fait de l’utiliser augmenterait leurs chances d’obtenir du financement.
Lors de l’élaboration de la proposition de projet, Gail Lasiuk a communiqué avec le président du comité du secteur municipal, un conseiller syndical du SCFP, et le président de la division du SCFP de la Saskatchewan. Tous voulaient participer au projet. C’est la division de la Saskatchewan du SCFP et son comité directeur des travailleuses et travailleurs municipaux qui ont présenté la proposition au SNA. Celui-ci l’a refusée, mais a néanmoins encouragé le SCFP à demander un financement provincial.
C’est à ce moment qu’on a appelé la consultante Naomi Frankel (autrefois membre du SCFP) à se joindre au projet. Ron Torgerson a organisé une réunion à laquelle participeraient lui-même, Frankel, Lasiuk et le sous-ministre adjoint de Saskatchewan Learning ainsi que des représentants du programme de partenariats sectoriels. Le groupe syndical s’est vu inviter à faire une demande de financement provincial, mais en modifiant la proposition faite au SNA pour répondre aux critères des partenariats sectoriels. L’évaluation des besoins devrait inclure un échantillon de l’ensemble des travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées de la province, et non seulement des membres du SCFP, ainsi qu’une composante des Premières Nations. De plus, un conseil sectoriel devrait être formé avec des représentants d’organisations clés touchés par divers aspects de l’accréditation des travailleuses et des travailleurs.
Frankel a adapté la proposition faite au SNA, et la division de la Saskatchewan du SCFP l’a présentée à JobStart/Future Skills, programme de partenariats sectoriels, Saskatchewan Learning. Le projet a reçu un financement de 50 000 $.
Échéancier
On croyait initialement que le projet s’échelonnerait sur huit mois. Il en a toutefois fallu 18. Le temps nécessaire pour élaborer le test TOWES pour le projet a été un important facteur.
Janvier 2003 – Financement reçu;
Mars 2003 – Profil de compétences de base terminé;
Mai 2003 – Test TOWES élaboré;
Août à décembre 2003 – 44 tests TOWES administrés;
Juillet 2004 – Rapport final présenté.
Objectifs
Le projet avait plusieurs objectifs :
préciser les lacunes de scolarité et de formation des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées;
élaborer une stratégie d’apprentissage pour combler ces lacunes;
renseigner les travailleuses et travailleurs, les syndicats et les employeurs sur l’évaluation et la reconnaissance des acquis (ERA);
offrir un soutien moral aux travailleuses et aux travailleurs;
renforcer les capacités du SCFP en vue d’autres initiatives de formation;
développer une culture d’apprentissage dans les milieux de travail plus petits.
Commanditaires et bailleurs de fonds
Le projet a été financé par le programme de partenariats sectoriels de Saskatchewan Learning. Il a également reçu le soutien du Projet national d’alphabétisation du SCFP.
Rôle du SCFP
Le SCFP de la Saskatchewan a assuré le soutien pratique et l’imputabilité financière du projet. La division a embauché une coordonnatrice pour le superviser.
Promotion du projet
Le SCFP a fait la promotion du projet lors de plusieurs activités syndicales, notamment à la conférence des travailleuses et travailleurs municipaux de l’Ouest en 2003. Toutefois, la coordonnatrice a éprouvé d’importantes difficultés pour trouver du personnel de supervision et des travailleuses et travailleurs aptes et intéressés à participer au projet. En rétrospective, il aurait été utile de trouver et de former des champions dans le secteur, qui auraient fait la promotion du projet.
Participants
Le test TOWES a été administré à 44 opérateurs travaillant dans 10 installations urbaines, rurales et du Nord de classes 1 et de classe 2. Les échelons d’accréditation d’opérateur variaient de zéro à classe 2. Tous sauf une étaient des hommes. Trente-sept des opérateurs avaient entre 25 et 54 ans. Les niveaux de scolarité variaient, de moins d’un diplôme secondaire à un diplôme universitaire.
Coordination
La coordonnatrice était responsable de : coordonner les activités avec le Bow Valley College et SkillPlan sur le profil des compétences de base et le test TOWES, communiquer avec les installations d’eau et d’eaux usées, coordonner l’administration du test TOWES, gérer les finances du projet et communiquer avec la participante et les participants, comités directeurs et partenaires, du projet.
Parmi ses tâches initiales, la coordonnatrice a créé un comité directeur composé de représentants du secteur de l’eau et des eaux usées. Les membres du comité représentaient :
Le mouvement syndical (SCFP, Fédération du travail de la Saskatchewan et Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier);
Les employeurs (ville de Regina, Association des municipalités urbaines de la Saskatchewan);
Le secteur de l’éducation (Saskatchewan Region Colleges, Saskatchewan Institute of Applied Science and Technology);
Le gouvernement (Saskatchewan Environment, Saskatchewan Learning);
federation of Saskatchewan Indian Nations (FSIN), Saskatchewan Labour Force Development Board, et Saskatchewan Water and Wastewater Association (SWWA).
Les personnes représentant le mouvement syndical et le secteur de l’éducation coprésidaient le comité, dont le rôle consistait à « fournir, sur une base continue, des avis, une direction, de l’information et des commentaires à la coordonnatrice du projet et assurer le lien entre la coordonnatrice du projet et les personnes des divers milieux ». Le comité se rencontrait régulièrement pour discuter et prendre des décisions.
Les procès-verbaux du projet et rapports de la coordonnatrice au comité directeur indiquent une préoccupation constante au sujet de la composition et de l’efficacité de ce comité. Le projet avait déjà débuté quand on a demandé à la FSIN et à la SWWA de se faire représenter, et il y a eu un fort roulement parmi les personnes représentant d’autres organisations. Les membres du comité répondaient souvent en retard aux demandes de la coordonnatrice, quand ils répondaient. Cette dynamique a causé plusieurs retards dans le projet.
Déroulement du projet
Le projet de la Saskatchewan a accordé un contrat d’une somme d’environ 16 000 $ au Bow Valley College de Calgary et à SkillPlan de Vancouver pour :
élaborer un profil de compétences essentielles des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées;
valider le profil auprès des experts de l’industrie;
créer une version adaptée du test TOWES;
corriger les tests TOWES et fournir les résultats. (Voir à l’annexe A : Glossaire, pour plus d’information sur les profils et sur le test TOWES.)
Profil de compétences de base
L’auteur du profil de compétences de base agréé s’est rendu dans trois installations de classes 1 et 2 pour interviewer les travailleuses et travailleurs sur leur emploi. (Les opérateurs de classes 1 et 2 ont été choisis parce que jugés plus susceptibles d’avoir besoin d’aide en compétences de base au travail. Les opérateurs de classes 3 et 4 sont plus susceptibles d’avoir des diplômes d’études post-secondaires ou une expérience équivalente.)
L’auteur du profil s’est inspiré au départ de la CNP touchant les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées. Cinq experts ont révisé l’ébauche de profil des compétences de base pour les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées de classes 1 et 2 en Saskatchewan (Essential Skills Profile for Class 1 and 2 Water and Wastewater Workers in Saskatchewan). Le profil a ensuite été revu en fonction de leurs commentaires.
Évaluation des besoins
On a adapté le test TOWES en fonction du profil de compétences de base. Ce test évalue la maîtrise de trois compétences de base au : la lecture d’un texte, l’utilisation d’un document et le calcul. Le test TOWES utilisé dans le projet de la Saskatchewan comprenait 18 problèmes (points d’évaluation). Deux étaient spécifiques au secteur de l’eau et des eaux usées; les 16 autres étaient génériques. Le test TOWES comportait un questionnaire recueillant des données démographique. Le projet de la Saskatchewan a pu y ajouter deux questions : 1) Quel genre de formation avez-vous reçue pour votre emploi actuel? et 2) Quelle formation aimeriez-vous recevoir pour mieux faire votre travail ou obtenir un nouvel emploi?
Bien que les travailleuses et travailleurs aient fait individuellement le test TOWES, les résultats n’ont pas été utilisés pour évaluer les besoins individuels. Le projet de la Saskatchewan a plutôt utilisé ce test pour évaluer les besoins d’un groupe particulier en compétences de base.
Le test TOWES a été administré soit par la coordonnatrice (ayant reçu une formation spécifique) ou un autre des membres du comité directeur. Ils tentaient d’amenuiser l’anxiété des personnes évaluées en insistant sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un test individuel et que la participation était totalement volontaire. On insistait également sur le fait que les résultats individuels demeureraient confidentiels. On invitait également les questions de clarification. On a précisé que le test demandait habituellement deux heures de travail, mais qu’il était possible de prendre plus de temps. Personne n’a demandé de temps supplémentaire. Les membres du projet de la Saskatchewan ont reconnu que le test TOWES n’est pas le seul outil d’évaluation possible pour cerner les compétences en matière d’alphabétisation, et que ce test avait ses limites. L’un des membres de l’équipe de projet a souligné : « le TOWES n’est qu’un test de lecture de texte et de documents. Il y a de nombreuses autres compétences de base dans un milieu de travail. Le test TOWES n’en évalue aucune. » Une autre personne estimait que le test TOWES était efficace comme sondage général. Une autre était ambivalente quant à l’utilité du TOWES : il est plus pertinent qu’un examen utilisant du matériel et des références génériques, mais nécessite un long et coûteux processus d’élaboration, des procédures strictes et un cadre bureaucratique. À la question de savoir si le test TOWES avait aidé l’équipe de projet à faire des recommandations sur les plans d’apprentissage, l’un des membres de l’équipe a répondu : « Pas vraiment. Le test vous dit qu’il y a un besoin et à quel niveau, mais il ne change pas la façon dont j’élaborerais et présenterais le contenu du cours. »
Évaluation et reconnaissance des acquis
En raison de contraintes de temps, le projet de la Saskatchewan n’a pas pu analyser la possibilité d’évaluation et de reconnaissance des acquis dans le secteur.
Résultats
Données quantitatives
Les personnes ayant obtenu une note de 80 % ou plus au test TOWES sont compétentes. Elles ont :
une capacité de transférer l’apprentissage et les connaissances à une autre situation à la maison, dans le milieu de travail ou dans la collectivité, la capacité d’acquérir de nouvelles compétences et celle de s’adapter aux changements dans le milieu de travail, comme une nouvelle technologie.
Les résultats du test TOWES indiquaient que 12 (27 %) personnes avaient de la difficulté à lire un texte; 12 (27 %) avaient de la difficultés à utiliser un document; et 15 (34 %) avaient de la difficulté à calculer. Le projet a analysé les résultats par région géographique et déterminé que ces chiffres étaient plus élevés dans les cinq installations au nord de Prince Albert : 56 % avaient de la difficulté à lire un texte; 56 % avaient de la difficulté à utiliser un document; et 66 % avaient de la difficulté à calculer. Le rapport final du projet concluait :
Il y a d’importantes problématiques de compétences de base dans la main-d’œuvre du secteur… les données sont significatives quant au faible niveau de compétences de base.
Données qualitatives
Le projet de la Saskatchewan a également obtenu des données qualitatives de la part des opérateurs d’usine, participante et participants. Une personne a remis en question la pertinence et l’exactitude des tests comme TOWES et de l’examen d’accréditation comme mesure de la compétence d’un opérateur. Par exemple, au travail, un opérateur peut demander son avis à un autre opérateur ou lui demander de vérifier son travail. Les tests ne prévoient pas cette situation. Les faibles notes au test TOWES n’indiquent pas nécessairement que les opérateurs manquent de jugement : « Les questions à choix multiples sont davantage un test pour la capacité de lecture que pour les connaissances techniques et opérationnelles. » Le rapport final cite l’observation d’un opérateur d’usine à propos d’un collègue : « Il fait de la bonne eau, la meilleure qui soit, mais il n’a qu’une 8e année. Il lui sera tout simplement impossible d’obtenir cette accréditation. »
Dans chaque lieu d’administration du test TOWES, les opérateurs se sont dits anxieux face à l’examen d’accréditation. Ils n’étaient pas familiers avec la formalité d’un contexte d’examen, le format de démonstration des connaissances, la durée de l’examen, l’environnement de classe et le chronométrage de l’examen. Certains opérateurs s’inquiétaient des conséquences d’un échec. Une personne avait peur de perdre son emploi. Le rapport final soulève des questions sur les conséquences auxquelles font face les opérateurs qui n’obtiennent pas l’accréditation, soulignant que 1 216 opérateurs (24 %) avaient échoué l’examen d’accréditation entre juillet 2000 et mars 2004.
Les opérateurs ont indiqué que le fait de se préparer à l’examen d’accréditation durant leurs heures de loisir les empêchait de s’occuper d’autres importantes responsabilités, comme la famille et le syndicat.
Le rapport conclut que les travailleuses et travailleurs sont anxieux face au processus d’accréditation et connaissent des difficultés lorsqu’ils s’y préparent. Parallèlement, ils reconnaissent l’importance de l’accréditation et sont déterminés envers leur emploi et leur collectivité.
Recommandations
Le projet de compétences de base pour les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées de la Saskatchewan a inclus huit recommandations à son rapport final :
Mise à niveau des compétences de base : élaborer et mettre à l’essai des modèles qui aident les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées à augmenter leurs compétences de base, en particulier le calcul et la lecture.
Préparation à l’examen : fournir à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées des ateliers pratiques et une préparation en vue de l’examen.
Stratégie d’apprentissage : entreprendre d’autres études sur la formation technique et les besoins en compétences essentielles des travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées.
Comité directeur : dans l’éventualité d’une seconde phase de projet, donner un contrat à la Saskatchewan Water and Wastewater Association et maintenir le comité directeur, composé de plusieurs intervenants et coprésidé par des représentants des employeurs et du milieu syndical. Orienter solidement les futurs membres de ce comité quant aux attentes de participation.
Accès à l’éducation et à la formation : consacrer des fonds pour l’alphabétisation des travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées dans les régions où ceux-ci font face à des difficultés de lecture et d’écriture.
Test des connaissances professionnelles : explorer des solutions de rechange à un examen écrit pour l’accréditation.
Reconnaissance des travailleuses et des travailleurs : reconnaître formellement la réussite des travailleuses et des travailleurs au moyen, par exemple, de récompenses monétaires, de lettres de félicitations, de certificats de réussite, de félicitations dans le dossier personnel et d’occasions d’avancement.
Compensation du temps d’étude : les propriétaires d’installations de traitement de l’eau et des eaux usées devraient chercher des moyens de compenser les travailleuses et les travailleurs pour le temps qu’ils consacrent à se préparer à l’accréditation, notamment la rémunération du temps d’étude, la présence de compagnons d’apprentissage au travail ou une compensation financière.
5 Discussion et recommandations
Cette étude a pour but de :
Documenter les systèmes et les processus d’accréditation obligatoire dans le secteur de l’eau et des eaux usées;
Documenter les efforts du SCFP pour aider les membres à naviguer dans les exigences d’éducation de ces systèmes et de ces processus;
Faire des recommandations au SCFP sur la façon de soutenir les besoins éducationnels des membres faisant face à une accréditation obligatoire dans le secteur de l’eau et dans d’autres secteurs.
Au cours de notre recherche, il est devenu évident que les questions d’éducation liées à l’accréditation sont complexes et interreliées à d’autres problématiques plus vastes, comme la privatisation, les normes professionnelles, la sécurité d’emploi et l’adaptation de la main-d’œuvre. C’est pourquoi le rapport documente tant les initiatives de formation spécifiques au secteur que la position du syndicat sur des questions plus larges comme la propriété et l’exploitation des installations, l’infrastructure de formation, les examens d’accréditation et les normes nationales. Notre étude confirme que les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées du SCFP ont besoin d’un soutien éducationnel, et le veulent. Elle expose en outre plusieurs secteurs connexes où l’action et les politiques du SCFP sont nécessaires.
La présente section discute des six thèmes clés ressortis de notre recherche, en mettant l’accent sur les questions d’alphabétisation. Elle présente également des recommandations sur la façon dont le SCFP pourrait mieux soutenir ses membres et l’intérêt public.
1. Programmes de formation de base en milieu de travail – Évaluation des besoins et curriculum
Les cinq études de cas confirment que les opérateurs veulent perfectionner leurs compétences de base. Elles offrent des modèles capables de répondre aux besoins éducationnels de ces travailleuses et travailleurs. Chaque programme est différent et reflète les conditions particulières de chaque site, notamment la réglementation provinciale, les relations entre l’employeur et le syndicat et les possibilités et critères de financement. Malgré ces différences, l’ensemble des études de cas tire des leçons dont le SCFP pourra profiter pour deux facteurs clés d’un programme d’éducation : l’évaluation des besoins et le contenu du cours.
(A) Évaluation des besoins en compétences de base
L’évaluation des besoins effectuée dans chaque cas a fourni de précieuses données sur les besoins éducationnels des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées. Elles rappellent aussi l’importance de recourir à des méthodes d’évaluation des besoins fondées sur des principes syndicaux.
Les cinq programmes examinés se sont inspirés d’une forme ou une autre d’évaluation des besoins individuels. Le programme de retour à l’apprentissage de Regina est le moins structuré – les participantes et participants ont défini leurs propres objectifs d’apprentissage. Le programme de formation de base en milieu de travail de Truro a fait des évaluations individuelles. Le spécialiste de la formation en milieu de travail du programme de Charlottetown a interviewé chaque personne inscrite au programme à l’aide d’outils d’évaluation liés au contenu du cours de mathématiques. Le programme de la ville de Winnipeg et le projet de compétences de base de la Saskatchewan ont tous deux recouru à des examens normalisés. Ces tests mesuraient les connaissances générales et n’étaient pas spécifiques à l’occupation (dans le cas du test TOWES) ou à leur travail (dans le cas du test CAAT, qui est un test du milieu scolaire). Dans tous les programmes, les évaluations étaient confidentielles. Seuls les résultats généraux étaient communiqués à l’équipe de projet.
Toutes les évaluations de besoins ont montré que les gens souhaitaient un soutien en mathématiques, notamment pour réviser la base, en conversion métrique, en utilisation de formules et en utilisation de calculatrices scientifiques et de calculatrices de conversion. Les résultats du test TOWES montrent que 34 % des personnes évaluées en Saskatchewan avaient de la difficulté à calculer. Les résultats du test CAAT montrent que 57 % des personnes évaluées à Winnipeg avaient de la difficulté en mathématiques de base et en résolution de problèmes. Ces résultats suggèrent que les travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées du SCFP devant obtenir une accréditation veulent un soutien éducationnel, en particulier en mathématiques.
Les tests normalisés comme TOWES et CAAT présentent des défis particuliers au mouvement syndical. Jean Connon Unda, formatrice en alphabétisation ayant plusieurs années d’expérience dans le milieu syndical, note les préoccupations suivantes quant aux tests sur l’alphabétisation :
L’objectivité présumée du test est trompeuse – l’évaluation de l’apprentissage (des connaissances) laisse toujours place à l’interprétation;
Les tests mesurent souvent les mauvaises choses – des éléments isolés au lieu de processus entiers – et les résultats révèlent donc les mauvaises choses;
Les tests modèlent la formation;
Les tests enlèvent un certain contrôle de l’apprentissage aux travailleuses et aux travailleurs. Il entre en conflit avec les principes d’alphabétisation centrée sur la travailleuse ou le travailleur dans les programmes syndicaux, notamment la participation de celui-ci à la détermination des buts, objectifs et contenus;
Le processus de test est intimidant et provoque de l’anxiété. Il se concentre souvent sur ce que les gens ne savent pas plutôt que sur ce qu’ils savent.
Les employeurs peuvent utiliser ces tests pour contrôler l’accès aux emplois, à la formation, à la sécurité d’emploi et aux promotions.
Au-delà des évaluations de besoins individuelles, il importe d’examiner le portrait d’ensemble du milieu de travail. L’évaluation des besoins organisationnels (EBO) offre une méthode systématique pour comprendre les besoins éducationnels d’un milieu de travail ou d’un secteur. Parmi les programmes examinés dans la présente étude, seuls ceux de Charlottetown et de Regina ont effectué une EBO en plus des évaluations de besoins individuelles.
La principale limite des programmes qui ne s’appuient que sur des évaluations individuelles est qu’ils peuvent laisser passer d’importants facteurs dans le milieu de travail et dans le secteur. Ils ne tiennent pas compte du climat de travail (par exemple le degré auquel on soutient l’apprentissage), ni des conditions particulières du secteur (comme l’accès à la formation et à l’éducation permanente). Le syndicat qui ne s’appuie que sur des évaluations individuelles pourrait se voir privé de renseignements clés. Pire encore, les évaluations individuelles peuvent renforcer la notion que la travailleuse ou le travailleur, plutôt que l’employeur ou le gouvernement, est responsable de sa formation et de son accréditation. Le mouvement syndical, notamment le SCFP et le CTC, recommandent généralement d’effectuer une évaluation des besoins organisationnels comme première étape de formation en milieu de travail. Un tel exercice suppose de consulter des gens de tous les niveaux : travailleuses et travailleurs, personnel de supervision, personnel formateur, syndicat et direction. En général, on utilise des questionnaires comportant au moins quelques questions ouvertes, des entrevues individuelles et des groupes de discussion.
Il est préférable que des personnes représentant les syndicats abordent les membres individuellement (plutôt que des gens de l’extérieur) afin d’encourager la participation à une EBO et d’assurer les membres que l’information demeurera confidentielle. L’EBO ne devrait pas être menaçante pour les travailleuses et travailleurs; elle devrait plutôt augmenter leur confiance et les inspirer pour apprendre. Une EBO réalisée correctement :
Trace un portrait détaillé des objectifs, des besoins et des motivations des travailleuses et des travailleurs en matière d’éducation;
Cerne les intérêts des travailleuses et des travailleurs et de la direction et les rend transparents pour tous;
Renforce la compréhension de la culture et du climat organisationnels;
Cerne des façons de rendre la formation et l’éducation accessibles et de mettre les gens à l’aise à cet égard;
Précise les obstacles à la formation et à l’éducation, ainsi que les solutions possibles;
Fait naître des attentes réalistes sur ce que le projet peut et ne peut pas faire;
Suppose que tout le monde dans le milieu de travail a quelque chose à apprendre et que tout le monde a quelque chose à enseigner à quelqu'un d'autre. Il cherche à renforcer les points forts des gens au lieu de mettre l'accent sur leurs faiblesses..
Toute évaluation des besoins devrait comprendre un inventaire de la formation en milieu de travail. L’inventaire de formation évalue les possibilités de formation courantes du point de vue de l’accessibilité, du contenu, de la pédagogie et d’autres critères choisis par les travailleuses et les travailleurs. Les questions pertinentes pour le secteur de l’eau et des eaux usées pourraient comprendre : Les cours sont-ils basés sur de solides principes d’éducation des adultes selon lesquels les objectifs, le contenu et la présentation sont mis au point avec les apprenants et où l’on encourage la discussion? Aident-ils les travailleuses et les travailleurs à acquérir des compétences et des connaissances ou ne font-ils que les aider à réussir un examen?
Les évaluations de besoins organisationnels aident les syndicats à créer des programmes qui traitent les travailleuses et les travailleurs comme personnes entières, ayant une vie personnelle, et reconnaissent l’alphabétisation comme élément d’un ensemble plus vaste et complexe. Ils cernent les besoins de défense des droits aussi bien que les besoins éducationnels. Ils aident le syndicat à créer des cours et des stratégies qui répondent aux besoins globaux des membres, des cours qui vont au-delà des exigences immédiates liées aux règles d’accréditation.
(B) Curriculum
Les études de cas et les ressources d’alphabétisation syndicale laissent entrevoir comment le SCFP pourrait aborder le contenu des cours. Essentiellement, le modèle recommandé aura un contenu qui émerge des besoins et de l’expérience des participantes et des participants lors de discussions de groupe à propos d’un problème.
Les programmes examinés pour la présente étude ont utilisé de multiples approches et contenus :
À Truro, la personne responsable de la formation de base en milieu de travail a élaboré les cours et utilisé le matériel syndical.;
À Charlottetown, on a utilisé du matériel provenant du secteur de l’eau et des eaux usées en plus d’en élaborer du nouveau contenu;
Le contenu du programme de retour à l’apprentissage de Regina (R2L) a émergé des participantes et participants lors de discussions de groupe et d’activités en équipes;
Le formateur du programme de la ville de Winnipeg a utilisé le matériel du programme de formation préparatoire à l’accréditation du Red River College.
Le contenu élaboré et mis en œuvre dans ces programmes varie d’un contenu évolutif (programme R2L de Regina) à un contenu prescrit. Plus un programme se concentre sur la préparation des participantes et participants en vue d’un examen, par exemple un test de connaissances générales (FG) et un examen d’accréditation, plus il est possible que le contenu soit prescrit. Dans Semer pour l’avenir, Jean ConnonUnda décrit le contenu prescrit comme préétabli. Le formateur et les participantes et participants n’ont que peu de marge de manoeuvre. Le curriculum évolutif (qu’elle appelle « programme sur mesure ») est plus souple: il découle des intérêts des participantes et participant et évolue tout au long du programme. Selon ConnonUnda, dans un programme axé sur la travailleuse ou le travailleur, l’apprentissage se trouve optimisé par un contenu considérablement ouvert et souple. Le curriculum évolutif convient particulièrement bien à une démarche critique, où les travailleuses et travailleurs discutent ensemble et réfléchissent pour « lire le monde » à partir des perspectives développées au fil de leurs expériences.
La démarche critique en formation mettant l’accent sur une discussion collective est attrayante pour le secteur de l’eau et des eaux usées. Il est en effet possible que les travailleuses et travailleurs sentent le poids de la responsabilité de l’accréditation sur leurs épaules, estimant que les employeurs et les gouvernements ne partagent pas adéquatement cette responsabilité. La démarche critique utilisée dans un curriculum évolutif donnerait aux travailleuses et aux travailleurs l’occasion de :
Comprendre la logique d’un système complexe : la réglementation, la terminologie, les organisations et les acteurs;
Participer plus activement au système : comprendre leurs droits et obligations, se renseigner sur les procédures;
Réfléchir sur le système de façon critique : comprendre les valeurs sur lesquelles il se fonde, la façon dont il a été mis au point, ses répercussions sur les travailleuses et les travailleurs, les employeurs et les communautés;
Agir pour changer le système : éduquer et mobilier pour l’action.
Pour élaborer et mettre en œuvre cette approche de contenu, les sections locales du SCFP doivent jouer un rôle actif dans toutes les facettes du programme : la planification, la coordination, la conception, la présentation et l’évaluation. Le SCFP offre une série d’ateliers pour aider les militantes et militants à concevoir et à coordonner des programmes axés sur la travailleuse ou le travailleur. Les sections locales et divisions du SCFP devraient participer à ces ateliers syndicaux avant d’entreprendre un projet de formation de base en milieu de travail.
2. Planification et coordination du programme : rôle du syndicat et modèles de partenariat
Les études de cas rappellent que les programmes de formation de base doivent prendre leur source chez les membres et dans les structures syndicales, d’une part, et que le partenariat entre l’employeur et le syndicat doit être authentique. En plus de solides évaluations des besoins organisationnels, les programmes ont besoin de comités directeurs qui :
Définissent clairement les valeurs et les objectifs syndicaux;
Déterminent dès le début le mandat du comité et ce qu’il fera;
Profitent de la représentation du SCFP au sein de comités et structures existants;
Sélectionnent les membres qui ont de l’expertise dans le secteur et en alphabétisation, engagés envers le projet et disposant des ressources et de l’autorité nécessaires pour assumer leur rôle.
Sauf à Winnipeg, le SCFP commanditait les programmes et projets et participait au comité directeur. La taille et la composition du comité variaient :
La section locale 734 du SCFP était un membre actif de l’équipe de projet, qui comprenait aussi des représentants de l’employeur et du gouvernement;
L’équipe de projet de la ville de Charlottetown réunissait des gens de la direction, du gouvernement et des cinq syndicats, dont plusieurs sections locales du SCFP;
Le programme R2L de la ville de Regina était dirigé par un comité composé de membres de la section locale 21 du SCFP et de la direction;
Dans le programme de la ville de Winnipeg, le syndicat a participé à la négociation du financement, mais n’était pas un partenaire égal dans l’élaboration et la coordination;
Le projet de compétences de base de la Saskatchewan, offert dans des installations dans toute la province, était dirigé par un comité composé d’un large éventail de constituants.
Le niveau de participation du SCFP et sa capacité d’atteindre ses objectifs syndicaux d’alphabétisation varient d’un programme à l’autre. Par exemple, le projet de Truro avait une plus petite équipe, et le syndicat a pu prendre une part active au projet et intégrer du matériel syndical au contenu du cours. À Charlottetown, les participantes et participants du cours de mathématiques ont profité de l’expertise d’autres travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées du SCFP. Par contre, pour le projet de compétences de base de la Saskatchewan, le SCFP n’avait pas de syndicaliste local expert en alphabétisation assigné au comité directeur, et la coordonnatrice de projet a eu de la difficulté à accéder à l’expertise du SCFP.
Travailler avec des comités représentant divers constituants est toujours un défi. Dans sa publication Apprendre pour la vie, le Congrès du travail du Canada propose des principes directeurs pour les syndicats participant à des projets d’alphabétisation :
Les syndicats qui offre un programme d’alphabétisation en milieu de travail en collaboration avec l’employeur ne doivent pas compromettre les principes syndicaux fondamentaux… pour être un partenaire égal, le syndicat doit pouvoir prendre des décisions, et non seulement faire des recommandations.
La publication Apprendre pour la vie recommande aussi que les comités mixtes établissent des règles de base, définissent le mandat et clarifient le rôle et les objectifs des membres du comité. Cette recommandation correspond à l’une de celles du Projet de compétences de base de la Saskatchewan : orienter solidement les futurs membres du comité directeur quant aux attentes de participation. Le Programme d’alphabétisation du SCFP a élaboré des lignes directrices pour les ententes de partenariat, ainsi qu’un mandat pour les programmes mixtes de formation de base en milieu de travail.
Le SCFP peut également se référer à l’expérience du mouvement syndical avec les conseils sectoriels, qui réunissent les syndicats, les employeurs, le gouvernement, les spécialistes de la formation et autres constituants. Les conseils sectoriels ont été créés dans les années 1980 comme moyen de faire face aux besoins de formation, d’adaptation et autres problématiques de ressources humaines d’un secteur donné. Selon les Lignes directrices du CTC quant aux conseils et comités sectoriels syndicaux-patronaux, tout d’abord élaborées en 1992, les conseils sectoriels devraient :
être paritaires et égalitaires dans leur représentation.
être coprésidés par le syndicat et l’employeur.
Comporter des dirigeantes ou dirigeants représentant le mouvement syndical désignés par celui-ci et responsables envers leurs syndicats.
Dans Apprendre pour la vie, le CTC suggère aux syndicats de considérer plusieurs questions avant de décider de travailler avec un comité sectoriel :
Une initiative sectorielle convient-elle à une première démarche syndicale?
L’initiative sectorielle est-elle sage dans le climat actuel?
Le comité sectoriel peut-il soutenir les valeurs et objectifs du syndicat?
Quels sont les avantages à court et à long terme d’opter pour un comité sectoriel?
Quels sont les risques éventuels du choix d’un comité sectoriel?
En planifiant tout éventuel projet de formation de base, le syndicat devrait faire une recherche dans le secteur et peser soigneusement toutes les options avant de décider de la façon dont il gérera son projet. La perspective syndicale doit être clairement articulée et doit guider activement toute prise de décisions. Quelle que soit la structure du comité, son mandat devrait être défini dès le début. Il est essentiel de s’entendre sur une vision, des buts et objectifs, des principes, des règles de base, les rôles et les responsabilités ainsi que le processus décisionnel.
Apprendre pour la vie recommande aussi que, « dans la mesure du possible, votre comité de coordination devrait faire partie de structures existantes. » Les personnes représentant le SCFP au sein d’un comité de formation de base devraient venir de comités et de structures existantes du SCFP, ou y être reliées. Dans le cas des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées, ce comité pourrait être le comité des travailleuses et travailleurs municipaux de la division provinciale. Les membres du comité devraient pouvoir s’appuyer sur une définition claire de leurs responsabilités envers le syndicat. Ils devraient également avoir l’autorité nécessaire pour représenter le syndicat et prendre des décisions importantes. Ils devraient disposer du temps, des ressources et du soutien syndical adéquats pour assumer ce rôle. Les membres du comité devraient être choisis en fonction de leur expertise dans le secteur et en alphabétisation ou compétences de base, ainsi que de leur engagement envers le projet.
Les études de cas démontrent à quel point il importe que ces programmes prennent leur source chez les membres et soient gérés par eux. Plus le programme est relié aux structures et aux priorités syndicales, plus il réussira à susciter la confiance des membres et leur participation. Il est essentiel de faire appel tant aux membres de la base que de la direction, en particulier lorsque le syndicat s’insère dans un processus où il y a plusieurs acteurs.
3. Questions de formation
Des programmes de formation de base bien conçus et bien mis en œuvre permettront aux opérateurs actuels d’obtenir l’accréditation et de continuer à travailler en tant qu’opérateurs. D’autres changements peuvent être nécessaires pour renforcer le système de formation lui-même. La portée de la présente étude n’englobe pas l’examen approfondi de la formation des opérateurs de l’eau et des eaux usées. Toutefois, les données suggèrent qu’il faut davantage de recherches et de discussions sur la formation préparatoire à l’accréditation et sur l’éducation permanente.
Les programmes de formation destinés aux opérateurs de l’eau et des eaux usées sont décentralisés et leur accessibilité varie selon la région. Il n’y a actuellement aucune norme ou ni contenu générique de formation à l’échelle nationale. Une vaste gamme de spécialistes offrent des cours préparatoires à l’examen d’accréditation ainsi que des cours d’éducation permanente et utilisent divers contenus. Les formatrices et les formateurs pigistes ainsi que les entreprises privées de formation sont les principaux acteurs. Un grand nombre d’opérateurs apprennent par eux-mêmes, à l’aide de manuels de référence ou de cours par correspondance. L’accessibilité de la formation pour les opérateurs travaillant dans des communautés petites ou éloignées est particulièrement restreinte.
Parmi les provinces examinées dans le cadre de la présente étude, l’Ontario semble profiter de la participation gouvernementale la plus directe dans la formation des opérateurs. Le ministère de l’Environnement a conçu un programme préparatoire à l’accréditation de quatre jours destiné aux opérateurs pour lesquels la législation de 2004 a maintenu les droits acquis; c’est le collège Ridgetown de l’Université de Guelph qui donne les cours. C’est dans cette province que la commission d’enquête Walkerton a recommandé un leadership gouvernemental pour élaborer « un ensemble complet de cours de formation destinés aux opérateurs », évaluer les cours existants et élaborer une stratégie de formation à long terme.
Il faut davantage de recherches sur la formation des travailleuses et des travailleurs de l’eau et des eaux usées, sur plusieurs questions clés :
Quel type de formation les employeurs, les établissements privés, les établissements publics, les formatrices et formateurs pigistes, les associations professionnelles et autres offrent-ils?
Combien en coûte-t-il? Qui paie?
Y a-t-il des lacunes dans la formation? Que peut-on faire pour y remédier?
Quelles améliorations faut-il apporter pour que la formation serve tout à la fois les intérêts des employeurs, des travailleuses et des travailleurs et du public?
4. Examens d’accréditation et normes
Les personnes interviewées ont fait valoir plusieurs préoccupations quant à l’évaluation des personnes candidates à l’accréditation. Les militantes et militants du SCFP, le personnel formateur et même les employeurs demandent de modifier le système d’accréditation, notamment au moyen :
D’examens utilisant une norme nationale, un contenu canadien et un langage clair;
De crédits pour l’expérience de travail, tant comme alternative que comme supplément aux examens et aux critères d’éducation formelle;
De plusieurs types d’examens, pas seulement un examen écrit mais aussi un examen oral ou une évaluation individuelle.
Dans ses politiques et ses efforts de lobbying, le SCFP demande d’adopter une réglementation nationale pour les systèmes d’eau publics, y compris l’accréditation du personnel. Au moment d’élaborer un examen national, disent les militantes et militants du SCFP, il faudrait utiliser un langage clair ainsi qu’un contenu canadien. Actuellement, les examens d’opérateur dans le secteur de l’eau et des eaux usées proviennent de l’Association of Boards of Certification (ABC) en Iowa, aux ÉtatsUnis. Dans les dernières années, l’ABC a revu les examens du Canada pour y intégrer les mesures métriques et la terminologie canadienne. Le SCFP presse les provinces canadiennes d’aller plus loin en établissant des normes nationales et en reconnaissant les accréditations équivalentes acquises en dehors de la province. L’examen canadien devrait refléter non seulement les pratiques canadiennes, mais également les principes de communication et de conception graphique claires et simples.
Apprentissage antérieur
Plusieurs acteurs du secteur demandent également de reconnaître l’apprentissage antérieur, en donnant aux travailleuses et aux travailleurs des crédits pour les compétences et les connaissances acquises en dehors du système d’éducation formel, principalement au travail. Les provinces autres que l’Ontario et l’Île-du-Prince-Édouard reconnaissent déjà l’expérience de travail pour remplacer l’éducation formelle comme préalable à l’examen d’accréditation; l’Ontario et l’Île-du-Prince-Édouard devraient faire de même. Avec des normes et des examens nationaux, cette pratique devrait constituer la norme. Bon nombre des programmes de reconnaissance et d’équivalence d’apprentissage antérieur actuellement offerts formellement par les collèges et les universités nécessitent des dépenses coûteuses.
Les éléments de reconnaissance de l’apprentissage antérieur entrent en ligne de compte lorsqu’il y a un examen oral ou une évaluation individuelle, les deux solutions de rechange à l’examen écrit mises en œuvre jusqu’à maintenant. L’Ontario mène le peloton pour ce qui est des options d’examen, bien que des obstacles persistent même dans cette province. L’Ontario permet aux opérateurs dont l’anglais est la langue seconde ou ayant des difficultés d’apprentissage manifestes de passer l’examen oralement. Les travailleuses et travailleurs doivent se rendre à Brampton, seul endroit où l’examen oral est offert. L’Ontario propose également des évaluations individuelles aux opérateurs pour lesquels on a maintenu les droits acquis et qui ont suivi un programme préparatoire à l’accréditation et échoué l’examen écrit deux fois. Là encore, la travailleuse ou le travailleur paie cher le déplacement de l’évaluateur ou de l’évaluatrice qui se rend à son usine pour l’observer et valider ses connaissances et ses compétences. Des solutions de rechange comme un examen oral ou une évaluation individuelle devraient être plus largement disponibles, et les coûts devraient être couverts par les employeurs et les gouvernements.
5. Financement des programmes de formation de base et de préparation à l’accréditation en milieu de travail
L’un des thèmes récurrents dans les études de cas et les activités syndicales de promotion est le financement des programmes d’alphabétisation en milieu de travail et de l’accréditation, notamment compris la formation préparatoire. Dans ses mémoires au gouvernement et aux enquêtes de Walkerton et de North Battleford, le SCFP a soutenu que les travailleuses et travailleurs ne devraient pas avoir à assumer le coût de l’accréditation obligatoire. Les coûts de formation et frais d’examen, d’étude et de documents de référence ainsi que la perte de revenu pour le temps d’étude sont substantiels et préoccupent grandement les travailleuses et travailleurs et le syndicat. Ces gens font face à ces coûts alors qu’ils se préparent aux examens d’accréditation pour conserver leur emploi actuel et progresser dans l’avenir. Ils y font aussi face lorsqu’ils suivent des cours d’éducation permanente, exigés pour le maintien de l’accréditation.
Le SCFP a exercé des pressions pour que la formation soit payée par l’employeur et que celui-ci rembourse les frais d’accréditation et ce, dans chaque province examinée. Il n’a toutefois obtenu que peu de succès. Aucune province n’a encore prévu de fonds spécifiques pour les travailleuses et travailleurs assujettis à de nouvelles normes d’accréditation. Malgré un succès limité en négociations la formation payée par l’employeur est inégale et elle se limite aux grandes municipalités. En Nouvelle-Écosse, le programme d’éducation en milieu de travail du ministère de l’Éducation couvre les frais d’un formateur pour les classes de mise à niveau; les employeurs et la main-d’œuvre doivent couvrir le remplacement du salaire, les livres et les installations. Aucune autre province n’offre un financement substantiel des programmes de formation de base en milieu de travail.
Le financement gouvernemental destiné à la formation des opérateurs est également limité. En fait, l’Ontario a retiré l’obligation pour les employeurs de défrayer les cours et conférences en modifiant sa Loi sur la salubrité de l’eau en 2004. D’autres recherches sur la formation payée par le gouvernement et l’employeur sont nécessaires, mais les données recueillies dans le cadre de la présente étude suggèrent que plusieurs des opérateurs assument le coût du respect des nouvelles normes dans le secteur de l’eau et des eaux usées.
6. Sécurité d’emploi et avancement
Bien que la présente étude soit orientée sur l’alphabétisation et la formation, la sécurité d’emploi et les possibilités d’avancement sont des préoccupations sous-jacentes pour la plupart des travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées. Aux paliers provincial et local, le SCFP a demandé une protection d’emploi et de revenu pour les opérateurs échouant l’examen d’accréditation. Une personne qui échoue l’examen d’accréditation et se trouve transférée à un autre poste ne devrait pas subir une diminution de salaire.
L’accès aux promotions est une autre question pressante pour un grand nombre de travailleuses et de travailleurs de l’eau et des eaux usées du SCFP. L’expérience dans un poste comportant des responsabilités (PCR) est requise pour l’accréditation de classes 3 et 4, mais l’absence d’une définition claire du PCR et de règles de mise en œuvre donne aux employeurs une marge de manœuvre suffisante pour favoriser certains employés par rapport à d’autres. À l’Île-du-Prince-Édouard et en Saskatchewan, le SCFP demande au gouvernement d’encourager les opérateurs à obtenir un niveau d’accréditation plus élevé en définissant clairement les PCR et l’expérience d’opérateur en chef, en élaborant des lignes directrices transparentes pour l’allocation d’expérience dans un PCR et en appliquant ces lignes directrices de façon cohérente et en respectant l’ancienneté et les autres obligations contractuelles.
5.1 Recommandations au SCFP
La présente étude suggère une voie à suivre pour le SCFP, dans le secteur de l’eau aussi bien que dans d’autres secteurs où les membres font face à l’accréditation obligatoire.
Le SCFP devrait exercer des pressions sur les gouvernements et les employeurs pour renforcer et améliorer les systèmes et processus d’accréditation, tel que précisé dans les points de discussion ci-dessus.
Les gouvernements et les employeurs devraient :
Financer des programmes d’alphabétisation axés sur la travailleuse ou le travailleur qui (a) comprennent une évaluation des besoins organisationnels (et non des tests comme TOWES et CAAT) et un curriculum évolutif; (b) reflètent un authentique partenariat syndicat-employeur; et (c) respectent les principes d’alphabétisation syndicale énoncés à l’annexe D.
élaborer une stratégie de formation pour le secteur de l’eau qui reflète des normes nationales et un contenu uniforme en plus de s’appuyer sur le système public d’éducation.
Financer la formation des travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées, tant pour les cours préparatoires à l’accréditation que pour l’éducation permanente.
Mettre en œuvre des examens d’accréditation qui (a) utilisent une norme nationale, un contenu canadien et un langage clair; (b) accordent des crédits pour l’expérience de travail antérieure comme alternative ou complément à l’examen et aux critères d’éducation formelle; et (c) comprennent des options comme un examen oral ou une évaluation individuelle.
Fournir une sécurité d’emploi et des possibilités de promotion aux travailleuses et aux travailleurs existants du secteur de l’eau et des eaux usées.
Le SCFP devrait renforcer et coordonner ses efforts pour soutenir les travailleuses et les travailleurs de l’eau et des eaux usées et d’autres membres du SCFP faisant face à une accréditation obligatoire.
Les militantes et militants du SCFP ont besoin d’occasions de mettre en commun leurs expériences et de coordonner leurs efforts, tant à l’échelle provinciale que nationale. En communiquant les expériences de réglementations provinciales, de clauses de convention collective et de stratégies d’éducation, les sections locales et divisions du SCFP seraient en meilleure position pour atteindre les objectifs mentionnés ci-dessus. Il importe d’assurer une coordination nationale pour assurer l’adoption de normes canadiennes et la reconnaissance interprovinciale des compétences des travailleuses et des travailleurs.
Fort de son expérience avec l’accréditation dans le secteur de l’eau et des eaux usées, le SCFP devrait entreprendre une évaluation des besoins d’autres secteurs touchés par l’accréditation obligatoire.
Les évaluations de besoins doivent examiner :
Les occupations et le nombre de membres touchés par l’accréditation;
Les répercussions de l’accréditation pour les membres;
Les enjeux de négociation et des solutions;
Les besoins éducationnels des membres, notamment en alphabétisation et en compétences de base;
Les possibilités d’apprentissage offertes, y compris le curriculum de formation et d’éducation permanente, l’articulation entre les programmes, les programmes et ressources préparatoires à l’examen, les fournisseurs de services de formation, les obstacles contenus aux examens et des options comme un examen oral ou la reconnaissance de l’apprentissage antérieur;
L’intersection des questions d’accréditation et de privatisation.
En fonction des résultats de l’évaluation des besoins, le SCFP devrait élaborer une stratégie pour départager la responsabilité de l’accréditation entre les travailleuses et travailleurs, leur syndicat, leur employeur et les gouvernements.
Annexe A : Glossaire
ABC – Association of Boards of Certification (ABC), installée à Ames, en Iowa.
Alphabétisation (ou littératie) – « La capacité d’une personne de comprendre et d’utiliser des imprimés et des écrits nécessaires pour fonctionner dans la vie de tous les jours, à la maison, au travail et dans la collectivité, pour atteindre ses objectifs, parfaire ses connaissances et accroître son potentiel. »104 (EIAA).
CAAT – Canadian Adult Achievement Test – il s’agit d’un test normalisé mesurant le nombre d’années de scolarité : niveau A (1 à 3 ans); niveau B (4 à 6 ans); niveau C (7 à 10 ans); et niveau D (11 et 12 ans).
CEP (crédits d’éducation permanente) – Les opérateurs de plusieurs provinces doivent se prêter à un certain nombre d’heures d’éducation permanente entre les périodes d’accréditation.
Compétences de base (ou compétences essentielles) – Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) définit les compétences de base (qu’il appelle « compétences essentielles ») comme « les compétences nécessaires pour vivre, apprendre et travailler. Elles sont à la base de l’apprentissage de toutes les autres connaissances et permettent aux gens d’évoluer avec leur emploi et de s’adapter aux changements du milieu de travail. » RHDCC dénombre neuf compétences essentielles : lecture des textes, utilisation des documents, calcul, rédaction, communication verbale, travail d’équipe, informatique, formation continue et capacité de raisonnement. Les capacités de raisonnement comprennent la résolution de problèmes, la prise de décisions, la planification et l’organisation du travail, l’utilisation particulière de la mémoire, la recherche de renseignements et la réflexion critique. En dehors de RHDCC, le terme « compétences essentielles » est également utilisé comme synonyme d’alphabétisation, ainsi que d’autres termes comme « compétences de base » et « compétences fondamentales ».
Compétences essentielles – Voir Compétences de base
Curriculum évolutif – Le contenu du programme vient des participantes et participants au fil de leur engagement dans celui-ci.
Eaux usées – Eaux d’égout ou eaux industrielles.
EIAA (enquête internationale sur l’alphabétisation des adultes) – Dans les années 1990, l’EIAA a évalué les compétences de lecture et d’écriture dans sept pays, dont le Canada.
Étude de cas – Décrit et examine en détail les projets ou les programmes.
Évaluation et reconnaissance des acquis (ÉRA) – Processus permettant de cerner, d’évaluer et de reconnaître ce qu’une personne sait et ce qu’elle peut faire. L’ÉRA permet aux travailleuses et aux travailleurs de démontrer un apprentissage acquis en dehors des établissements d’enseignement formel et d’obtenir un crédit équivalent – par exemple, le travail, la formation ou les études autodidactes.
FG (formation générale, « GED » en anglais) – Diplôme d’éducation des adultes accordé par une province. On le considère équivalent à une 12e année.
Heure-contact – Communication et échange entre un apprenant et un formateur.Dix heures de contact = 1 CEP.
Installations – Il y a quatre types d’installations d’eau et d’eaux usées dans la plupart des provinces : distribution de l’eau, traitement de l’eau, collecte des eaux usées et traitement des eaux usées. Chaque type d’installation se range parmi quatre classes : classes 1, 2, 3, ou 4, en fonction de facteurs comme la taille de la population desservie et la complexité de l’exploitation.
Installations de distribution d’eau – Installations qui produisent, recueillent, emmagasinent et acheminent l’eau potable.
Littératie – voir Alphabétisation
Maintien des droits acquis – Lorsqu’une nouvelle disposition ou règle ne s’applique pas aux travailleuses et aux travailleurs déjà en place. Par exemple, on peut exiger des personnes nouvellement embauchées qu’elles aient un certain niveau de scolarité, mais cette exigence ne s’applique pas aux personnes déjà en poste.
Obligation d’adaptation – Mesures antidiscriminatoires imposées à l’employeur et au syndicat. L’un et l’autre doivent chercher les normes, exigences, pratiques ou règles qui font de la discrimination à l’endroit des travailleuses ou des travailleurs, puis éliminer ces obstacles. Par exemple, l’employeur pourrait changer l’horaire de travail de façon à ce que les travailleuses et travailleurs puissent respecter leurs croyances religieuses, ou rénover un bâtiment pour que les personnes ayant un handicap puissent l’utiliser. Les travailleuses et travailleurs ayant besoin d’adaptation doivent coopérer et accepter les offres raisonnables d’adaptation.
Opérateurs – Travailleuses et travailleurs responsables de l’exploitation quotidienne, de la réparation et de l’entretien des installations d’eau et d’eaux usées. (Voir la réglementation provinciale pour les définitions spécifiques.)
Pairs-tuteurs – Travailleuses et travailleurs qui aident d’autres travailleuses et travailleurs apprenants, parfois en partenariat avec une formatrice ou un formateur.
PCR (poste comportant des responsabilités) – Le PCR permet à l’opérateur d’acquérir l’expérience de la responsabilité de l’exploitation et de la supervision d’une installation. Voir l’annexe E pour les différentes définitions provinciales.
Profils de compétences essentielles – Ces profils « exposent comment les travailleurs d’une profession donnée se servent de chacune des neuf compétences essentielles ». RHDCC rédige ces profils pour les professions énumérées dans la Classification nationale des professions (CNP). Ces profils renferment une description de la profession, une liste des compétences de base les plus importantes, des exemples de tâches montrant comment le travailleur se sert de chaque compétence de base et des niveaux de complexité qui révèlent le niveau de difficulté des tâches données en exemple.
Projet – Activités favorisant l’alphabétisation.
Programme – Éducation offerte aux membres (alphabétisation, compétences de base ou compétences essentielles).
Reconnaissance de l’apprentissage antérieur – Voir Évaluation et la reconnaissance des acquis (ÉRA).
RHDCC – Ressources humaines et Développement des compétences Canada, ministère du gouvernement fédéral responsable de la recherche et des politiques en matière de ressources humaines.
SNA (Secrétariat national à l’alphabétisation) – L’unité qui, au sein de Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC), fait la promotion de l’alphabétisation au Canada. Cette unité finance des projets qui élaborent du matériel, sensibilisent à l’alphabétisation et améliorent la coordination et la communication de l’information.
Test of Workplace Essential Skills (TOWES) – Test qui mesure les compétences et connaissances d’un individu dans trois compétences de base au travail : lecture de textes, utilisation de documents et calcul. Le test utilise les documents du milieu de travail. SkillPlan (une initiative syndicale-patronale du secteur de la construction de la C.B.) et le Bow Valley College ont conjointement élaboré le test TOWES à la fin des années 1990. En 2004, le Bow Valley College est devenu l’unique propriétaire du test TOWES.
Annexe B : Acteurs clés interviewésColombie-Britannique
Kathy Corrigan, SCFP de la C.-B.
Saskatchewan
Alie Dobbs, section locale 21 du SCFP, Ville de Regina
Naomi Frankel, consultante et ancienne membre du SCFP
Tom Graham, président, division de la Saskatchewan du SCFP
Gail Lasiuk, section locale 1975 du SCFP, Université de Saskatoon
Alex Lenko, section locale 21 du SCFP, Ville de Regina
Merv Simonot, section locale 47 du SCFP, Ville de Saskatoon
Ron Torgerson, Fédération du travail de la Saskatchewan
Manitoba
John Graeb, éducation permanente, Red River College, Winnipeg
Serge Hurtubise, section locale 500 du SCFP, Ville de Winnipeg
Kim Kauk, formatrice, Ville de Winnipeg
Kathy Todd, section locale 500 du SCFP, Ville de Winnipeg
Ontario
Shelly Gordon, SCFP Ontario
Anita Petra, Ontario Environmental Training Consortium
Île-du-Prince-Édouard
Ian Carr, formateur en compétences de base en milieu de travail, Ville de Charlottetown
Roland Ford, section locale 501 du SCFP, Ville de Charlottetown
Bill McKinnon, SCFP Atlantique
Blaine Parkman, président de la section locale 830 du SCFP, Ville de Charlottetown
Nouvelle-Écosse
Danny Cavanagh, section locale 734 du SCFP, Ville de Truro
John Eisnor, ministère de l’Environnement et du Travail de la Nouvelle-Écosse
Personnel du bureau national du SCFP
Sylvia Sioufi, coordonnatrice nationale de l’alphabétisation
Brenda Wall, agente de recherche
Autres
Suzanne De la Cruz, gestionnaire des examens et de l’accréditation, Association of Boards of Certification
Sarah MacPherson, gestionnaire de projet, ECO Canda
Annexe C : Questions d’entrevue
À quels types d’initiatives éducationnelles (cours ou programmes) votre section locale a-t-elle participé pour les travailleuses et travailleurs de l’eau (p. ex. FG, mathématiques, vocabulaire, préparation à l’examen, etc.)?
Quel était le rôle de la section locale ou de l’organisation dans la planification, la prestation et l’évaluation des cours (p. ex. finances, participation au comité, embauche de consultants, etc.)?
Pour quelles raisons ces cours ont-ils été offerts (p. ex. demandes des membres, inquiétude face à l’accréditation, etc.)?
Combien de membres ont participé à ces cours?
Quels étaient les âges, niveaux de scolarité et échelons d’accréditation des participantes et des participants?
Quel genre de curriculum a été utilisé? Comment a-t-il été élaboré? Par qui? Comment ont été prises les décisions à ce sujet?
Qui a enseigné le cours? Comment cette décision a-t-elle été prise?
Quels ont été les résultats des cours? Individuellement, pour les membres (p. ex. réussite du test de FG, réussite de l’examen d’accréditation, apprentissage continu, augmentation de la confiance en soi, etc.)? Pour la section locale? Pour le secteur?
Qu’est-ce qui a bien fonctionné dans le programme? Qu’est-ce que vous feriez différemment?
Y a-t-il des cours en vue pour l’avenir? Pourquoi? Pourquoi pas? De quel type de soutien auriez-vous besoin pour planifier et présenter ces cours (p. ex. du syndicat, de la province, du secteur, du milieu de travail, etc.)?
La section locale a-t-elle offert d’autres services de soutien à ses travailleuses et travailleurs de l’eau en vue de l’accréditation (p. ex. pressions auprès des organismes de réglementation ou du gouvernement, adoption de résolutions, négociation de convention collective65, etc.)?
Existe-t-il de la documentation sur ces initiatives que nous pourrions utiliser dans notre rapport?
Qui offre les programmes de formation destinés aux travailleuses et travailleurs de l’eau dans votre province? Quel est le contenu de ces programmes de formation? Qui administre l’examen d’accréditation?
Autres commentaires.
Annexe D : Principes guidant les pratiques d’alphabétisation dans les organisations syndicales
La résolution du congrès national de 2001 du SCFP sur l’éducation et la formation en milieu de travail respecte les éléments des programmes d’éducation axés sur la travailleuse ou le travailleur décrits dans le document du CTC intitulé Apprendre pour la vie. Les programmes de formation de base sont centrés sur la travailleuse ou le travailleur lorsqu’ils :
Habilitent les membres à exercer un plus grand contrôle sur leur vie et leur travail. Ils se familiarisent avec leurs droits individuels et collectifs. Les programmes inspirent la confiance et l’estime de soi. Cela renforce le rôle des travailleuses et des travailleurs dans leur syndicat, leur milieu de travail et la société.
Se fondent sur les connaissances déjà acquises. Les programmes misent sur les forces des participantes et des participants, reconnaissant que tous apportent des connaissances et des compétences à un programme. L’expérience de vie est importante.
Répondent à l’ensemble des besoins de la personne. L’objectif du programme est d’enrichir la vie des participantes et des participants en tant qu’individu, membre d’un syndicat, membre d’une famille et citoyenne ou citoyen.
Contribuent au perfectionnement. Les programmes ne se limitent pas à l’acquisition de compétences propres à un emploi, mais donnent l’occasion aux participantes et aux participants d’apprendre pour la vie.
Reflètent la diversité des travailleuses et travailleurs adultes. Les programmes respectent les divers styles d’apprentissage et sont sensibles à la race, à l’ethnicité, au sexe et à la culture des participantes et des participants.
Font participer les travailleuses et travailleurs au processus décisionnel. Les personnes participant au programme collaborent aussi à sa planification.
Tentent d’intégrer l’alphabétisation à d’autres formations en milieu de travail. Les compétences de lecture et d’écriture doivent être combinées à d’autres compétences nécessaires dans le milieu de travail pour répondre aux changements dans celui-ci.
Sont confidentiels. Les détails personels de chaque participante et participant demeure confidentiels. Les employeurs n’ont pas accès à l’information individuelle.
Sont ouverts à toutes et à tous quel que soit le niveau de compétence, la classification d’emploi, l’ancienneté, le sexe ou la race.
Sont accessibles. Le programme précise tous les obstacles d’accessibilité et les élimine.
Annexe E : Critères provinciaux d’éducation et d’expérience pour se présenter à un examen d’accréditation dans le secteur de l’eau et des eaux usées
Les tableaux des pages suivantes décrivent les critères d’éducation et d’expérience pour se présenter à un examen d’accréditation dans le secteur de l’eau et des eaux usées dans les provinces de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de la Nouvelle-Écosse, de l’Ontario, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Saskatchewan. Cette information a été compilée à partir de plusieurs documents, notamment les textes de loi. Le lecteur vérifiera les sources avant d’utiliser l’information. Les sources (réglementation et autres documents accessibles en ligne) sont indiquées pour chaque province.
Colombie-Britannique : Critères d’admissibilité aux examens d’accréditation du secteur de l’eau et des eaux usées
ClasseScolaritéÉtudes post-secondairesExpérience112e année, FG ou équivalent1 année dans des installations de classe 1 ou supérieure
Aucune substitution212e année, FG ou équivalent3 années dans des installations de classe 1 ou supérieure312e année, FG ou équivalent90 CEP d’études post-secondaires dans le domaine de l’eau et des eaux usées, de l’ingénierie ou de sciences connexes4 années dans des installations de classe 2 ou supérieure, dont 2 dans un PCR
(Aucune substitution pour 1 année dans un PCR)412e année, FG ou équivalent180 CEP d’études post-secondaires dans le domaine de l’eau et des eaux usées, de l’ingénierie ou de sciences connexes4 années dans des installations de classe 3 ou supérieure, dont 2 dans un PCR
(Aucune substitution pour 1 année dans un PCR)Substitutions possibles pour compenser la scolarité :
1 année d’exploitation ou d’expérience dans un PCR pour 2 années d’études primaires (1re à 8e année), sans restriction
1 année d’exploitation ou d’expérience dans un PCR pour 1 année d’études secondaires (9e à 12e année), sans restriction
Classe 3 – 1 année dans un PCR dans des installations de classe 2 ou supérieure pour 45 CEP
Classe 4 – 2 années dans un PCR dans des installations de classe 3 ou supérieure pour 90 CEP
Substitutions possibles pour compenser l’expérience :
Classe 2 – 45 CEP pour 2 années d’expérience d’exploitation
Classes 3 et 4 – 90 CEP pour 2 années d’expérience d’exploitation
L’expérience appliquée au critère de scolarité n’est pas applicable au critère d’expérienceManitoba : Critères d’admissibilité aux examens d’accréditation du secteur de l’eau et des eaux usées
ClasseScolaritéÉtudes post-secondaires Expérience1Diplôme d’études secondaires du Manitoba ou FG 121 année dans des installations de classe 1 ou supérieure dans le type d’installations concerné2Diplôme d’études secondaires du Manitoba ou FG 123 années dans des installations de classe 1 ou supérieure dans le type d’installations concerné3Diplôme d’études secondaires du Manitoba ou FG 122 années d’études post-secondaires dans le domaine de l’exploitation des usines de traitement de l’eau, de l’ingénierie, des sciences ou d’un domaine connexe4 années dans des installations de classe 2 ou supérieure, dont 2 dans un PCR dans des installations de classe 2 ou supérieure (le critère de PCR ne s’applique qu’aux opérateurs travaillant dans des installations de traitement de l’eau ou de traitement des eaux usées)4Diplôme d’études secondaires du Manitoba ou FG 124 années d’études post-secondaires dans le domaine de l’exploitation des usines de traitement de l’eau, de l’ingénierie, des sciences ou d’un domaine connexe4 années dans des installations de classe 3 ou supérieure (pour les installations de traitement de l’eau et de traitement des eaux usées), 2 années d’expérience dans un PCR dans des installations de classe 3 ou supérieure)Substitutions possibles pour compenser la scolarité :
1 année d’expérience pour 2 années d’études primaires
1 année d’expérience pour 1 année d’études secondaires
45 CEP (dans des activités de traitement de l’eau et des eaux usées, d’ingénierie, de sciences ou un domaine connexe) pour 1 année d’études secondaires
1 année d’expérience dans un PCR pour 1 année d’études post-secondaires [dans des installations de classe 2 ou supérieure pour l’accréditation de classe 3 (limite : 1 année) et dans des installations de classe 3 ou supérieure pour l’accréditation de classe 4 (limite : 2 années)]
années d’expérience dans un PCR dans des installations de classe 2 ou supérieure pour une autre année d’études post-secondaires (seulement pour les accréditations de classe 3 des installations de traitement de l’eau ou de traitement des eaux usées)
Substitutions possibles pour compenser l’expérience :
45 CEP ou 1 année d’études post-secondaires pour 1 année d’expérience sans PCR (limite : 2 années)
45 CEP ou 1 année d’études post-secondaires pour 2 années d’expérience dans un PCR (limite : 1 année)
Nouvelle-Écosse : Critères d’admissibilité aux examens d’accréditation du secteur de l’eau et des eaux usées
ClasseScolaritéÉtudes post-secondairesExpérience112e année ou FG1 année dans des installations de classe 1 ou supérieure212e année ou FG3 années dans des installations de classe 1 ou supérieure312e année ou FG2 années ou 90 CEP d’études post-secondaires dans le domaine de l’eau ou des eaux usées, de l’ingénierie ou de sciences connexes4 années dans des installations de classe 2 ou supérieure, dont 2 dans un PCR412e année ou FG4 années ou 180 CEP d’études post-secondaires dans le domaine de l’eau ou des eaux usées, de l’ingénierie ou de sciences connexes4 années dans des installations de classe 2 ou supérieure, dont 2 dans un PCRSubstitutions possibles pour compenser la scolarité :
1 année d’exploitation ou d’expérience dans un PCR pour 2 années d’études primaires (1re à 8e année), sans restriction
1 année d’exploitation ou d’expérience dans un PCR pour 1 année d’études secondaires (9e à 12e année), sans restriction
45 CEP pour 1 année d’études post-secondaires, sans restriction
Substitutions possibles pour compenser l’expérience :
1 année d’études post-secondaires pour 1 année d’exploitation ou d’expérience dans un PCR (limite : 50 % du critère)
45 CEP pour 1 année d’exploitation ou d’expérience dans un PCR (limite : 50 % du critère)
Ontario : Critères d’admissibilité aux examens d’accréditation du secteur de l’eau et des eaux usées
ClasseScolaritéÉtudes post-secondairesExpérience112e année ou équivalent et profil d’études de niveau d’entrée1 année d’expérience d’exploitation2Équivalent de 12e année3 années dans des installations de classe 1 ou supérieure3Équivalent de 12e année2 années d’éducation/de formation*4 années d’expérience dans des installations de classe 2 ou supérieure,
2 années à titre d’exploitant en chef (dans un PCR) dans un système de classe 2, 3 ou 4412e année ou FG4 années d’éducation/de formation4 années d’expérience dans des installations de classe 3 ou supérieure,
2 années à titre d’exploitant en chef (dans un PCR) dans un système de classe 3 ou 4*1 année d’éducation ou de formation = 45 CEP
Substitutions possibles pour compenser la scolarité :
FG pour 12e année
Diplôme de 2 ou 3 années d’études dans une université ou un collège communautaire pour la 12e année
Classe 3 : 1 année à titre d’exploitant en chef (classe 2, 3 ou 4) pour 1 année d’éducation/de formation
Classe 4 : 2 années à titre d’exploitant en chef (classe 3 ou 4) pour 2 années d’éducation ou de formation
Substitutions possibles pour compenser l’expérience :
Classes 2, 3, 4 : Éducation et formation (ni l’école primaire, ni l’école secondaire) pour 50 % de l’expérience d’exploitationÎle-du-Prince-Édouard : Critères d’admissibilité aux examens d’accréditation du secteur de l’eau et des eaux usées
ClasseScolaritéÉtudes post-secondairesExpérience1Diplôme d’études secondaires ou FG1 année d’expérience dans des installations de classe 1 ou supérieure (Aucune substitution possible pour cette expérience)2Diplôme d’études secondaires ou FG3 années dans des installations de classe 1 ou supérieure3Diplôme d’études secondaires ou FG
900 heures-contact ou 90 CEP ou 90 crédits de trimestres d’études post-secondaires ou 60 crédits de semestres d’études post-secondaires en contrôle environnemental, ingénierie ou sciences connexes4 années d’expérience (2 années dans des installations de classe 2 ou supérieure), dont 2 dans un PCR4Diplôme d’études secondaires ou FG
1 800 heures-contact ou 180 CEP ou 180 crédits de trimestres d’études post-secondaires ou 120 crédits de semestres d’études post-secondaires en contrôle environnemental, ingénierie ou sciences connexes4 années d’expérience (2 années dans des installations de classe 3 ou supérieure), dont 2 dans un PCRSubstitutions possibles :
La législation ne permet pas de substituer l’expérience à la scolarité, mais l’inverse est possible :
Classe 2 :
675 heures-contact ou 68 CEP ou 45 crédits de semestres d’études post-secondaires en contrôle environnemental, ingénierie ou sciences connexes pour compenser 1,5 année d’expérience
Classe 3 :
900 heures-contact ou 90 CEP ou 90 crédits de trimestres d’études post-secondaires ou 60 crédits de semestres d’études post-secondaires en contrôle environnemental, ingénierie ou sciences connexes pour compenser 2 années d’expérience
450 heures-contact, 45 CEP ou 45 crédits de trimestres ou 30 crédits de semestres d’études post-secondaires en contrôle environnemental, ingénierie ou sciences connexes pour compenser 1 année d’expérience dans un PCR
Classe 4 :
900 heures-contact ou 90 CEP ou 90 crédits de trimestres d’études post-secondaires ou 60 crédits de semestres d’études post-secondaires en contrôle environnemental, ingénierie ou sciences connexes pour compenser 2 années d’expérience
900 heures-contact, 90 CEP ou 90 crédits de trimestres
90 crédits de semestres d’études post-secondaires en contrôle environnemental, ingénierie ou sciences connexes pour compenser 2 années d’expérience dans un PCR dans des installations de classe 3 ou supérieure. Saskatchewan : Critères d’admissibilité aux examens d’accréditation du secteur de l’eau et des eaux usées
ClasseScolaritéÉtudes post-secondairesExpérience1Diplôme d’études secondaires ou FG (substitution permise)1 année d’expérience dans des installations de classe 1 ou supérieure (aucune substitution)2Accréditation de classe 13 années d’expérience dans des installations de classe 1 ou supérieure (substitution permise)3Accréditation de classe 22 années d’études post-secondaires (substitution permise)4 années d’expérience dans des installations de classe 2 ou supérieure, dont 2 dans un PCR dans des installations de classe 2 ou 3 pour les opérateurs demandant une accréditation pour les installations de traitement de l’eau et des eaux usées (substitution permise pour l’expérience autre que dans un PCR)4Accréditation de classe 34 années d’études post-secondaires (substitution permise)4 années d’expérience, dont 2 dans un PCR dans des installations de classe 3 ou supérieure pour les opérateurs demandant une accréditation pour des installations de traitement de l’eau et des eaux usées (substitution permise)Substitutions possibles pour compenser la scolarité :
1 année d’expérience pour 2 années d’études primaires (sans restriction)
1 année d’expérience pour 1 année d’études secondaires (sans restriction)
45 CEP pour 1 année d’études secondaires (sans restriction)
Substitutions possibles pour compenser les études post-secondaires :
45 CEP pour 1 année d’études post-secondaires
1 année d’expérience dans un PCR dans des installations de classe 2 ou supérieure pour 1 année d’études post-secondaires
années d’expérience dans un PCR dans des installations de classe 2 ou supérieure pour 2 années d’études post-secondaires
autres années d’expérience dans un PCR dans des installations de classe 3 ou supérieure pour 2 années d’études post-secondaires
Substitutions possibles pour compenser l’expérience :
45 CEP ou 1 année d’études post-secondaires pour 1 année d’expérience dans des installations (limite : 50 %)
45 CEP ou 1 année d’études post-secondaires pour 1 année d’expérience autre que dans un PCR (limite : 50 %)
45 CEP ou 1 année d’études post-secondaires pour 1 année ou 50 % d’expérience dans un PCR
45 CEP ou 1 année d’études post-secondaires pour 1 année d’expérience autre que dans un PCR (limite : 2 années ou 50 %)Annexe F : Définitions provinciales des termes
Heure-contactCrédits d’éducation permanente (CEP)Colombie-BritanniqueSans objetMesure des crédits scolaires accordés pour diverses activités éducationnelles qu’un opérateur pourrait entreprendre.ManitobaUne heure de communications bidirectionnelles et d’interaction entre une personne apprenante et une personne formatrice pour que l’apprenant acquière des connaissances et reçoive des commentaires.Sans objetNouvelle-ÉcosseSans objetSans objetOntarioSans objetSans objetÎle-du-Prince-ÉdouardUne séance de formation en classe de 50 minutes ou son équivalent.10 heures de participation à un programme d’éducation permanente.SaskatchewanCommunications bidirectionnelles entre une personne apprenante et une personne formatrice pour que l’apprenant acquière des connaissances et reçoive des commentaires.10 heures-contact de participation à une expérience organisée d’éducation permanente, sous un parrainage responsable, une direction compétente et des spécialistes en formation qualifiés.
PCR (poste comportant des responsabilités)Expérience d’exploitationColombie-BritanniqueResponsabilité individuelle et exécution de l’exploitation quotidienne, sur place, d’installations ou de système, ou d’une majeure partie d’installations ou de système.Sans objetManitobaExpérience acquise par la détentrice ou le détenteur d’une accréditation de classe 2, 3 ou 4 par le biais de la responsabilité de l’exécution ou de la supervision de fonctions opérationnelles quotidiennes, sur place, dans des installations de classe 2, 3 ou 4 ou d’un quart opérationnel dans de telles installations.Temps consacré à travailler dans des installations avec un rendement satisfaisant dans les fonctions opérationnelles approuvées par la direction.Nouvelle-ÉcosseCharge directe d’installations de traitement de l’eau et des eaux usées (dont l’exploitation se fait ou non par quarts de travail, charge active, quotidienne et sur place).Sans objetOntario(Exploitant responsable) – ER – Exploitant ou ingénieur désigné à titre d’exploitant responsable d’un sous-réseau. Tout exploitant, à l’exception d’un exploitant en formation, peut occuper les fonctions d’exploitant responsable.
Exploitant responsable en chef (ERC) – Le propriétaire ou l’organisme d’exploitation doit désigner un ERC afin de s’assurer qu’un employé ou une employée d’expérience et ayant les connaissances requises est en tout temps disponible pour conseiller les exploitants travaillant dans le sous-réseau et pour répondre aux situations d’urgence.Expérience d’exécution des fonctions d’un exploitant accrédité décrites en détail (également appelée expérience pratique).Île-du-Prince-ÉdouardCharge directe de l’exploitation d’installations publiques d’approvisionnement en eau potable, de petites installations publiques d’approvisionnement en eau potable, d’installations de traitement de l’eau, d’installations de distribution de l’eau, d’installations de traitement des eaux usées ou d’installations de collecte des eaux usées.Sans objetSaskatchewanExpérience acquise par le biais de la responsabilité de l’exécution ou de la supervision des fonctions d’exploitation quotidiennes, sur place, des installations ou d’un quart de travail. Cette charge ne peut survenir que lorsque le propriétaire des installations désigne le poste d’un opérateur comme PCR. Le propriétaire des installations peut désigner plusieurs PCR pour un même site.Le temps consacré au travail dans des installations de traitement de l’eau et des eaux usées d’une manière satisfaisante dans les fonctions d’exploitation telles qu’approuvées par le conseil d’accréditation.
Annexe G : Nombre d’opérateurs de l’eau et des eaux usées, par province
Base de données de l’Association of Boards of Certification :
Nombre d’opérateurs accrédités par provinceProvinceAnnée d’informationNombre d’opérateursAdministrateur du programme d’accréditationColombie-Britannique20011 597British Columbia Environmental Operators Certification ProgramAlberta20011 856Alberta EnvironmentSaskatchewan2004640Saskatchewan Operator Certification ProgramManitoba2004398Manitoba ConservationOntario200110 500Ontario Environmental Training ConsortiumQuébecAucune donnée disponibleNouveau-Brunswick2002-Nouvelle-Écosse2001400Organisme gouvernementalÎle-du-Prince-Édouard1998-VolontaireTerre-Neuve-et-Labrador2003162Organisme gouvernemental/conseilAtlantique2001580ConseilTOTAL16 133
Recensement de 2001 – Main-d’œuvre du Canada : opérateurs de l’eau et des eaux usées, par provinceDans la population active
EmployésSans emploiCanada6 2005 960235Terre-Neuve-et-Labrador35350Île-du-Prince-Édouard15200Nouvelle-Écosse23021520Nouveau-Brunswick11010510Québec1 1401 09550Ontario2 4102 32590Manitoba36535015Saskatchewan3703650Alberta82578535Colombie-Britannique64563020Yukon15150Territoires du Nord-Ouest20200Nunavut0010Opérateurs de l’eau et des eaux usées, selon le sexeFemmes56054025Hommes5 6355 425210
Annexe H : Enquêtes publiques de Walkerton et de North Battleford
En mai 2000, environ 2 300 personnes sont tombées malades, et sept sont mortes, suite à la contamination du système de distribution d’eau de Walkerton, en Ontario. En avril 2001, entre 5 800 et 7 100 résidents de North Battleford, en Saskatchewan, sont tombés malades lorsque le système de distribution d’eau de la ville est devenu contaminé. Dans les deux cas, on a tenu une enquête provinciale. Une comparaison des deux accidents effectuée en 2003 a révélé une combinaison de facteurs complexes, dont : les réductions budgétaires imposées par les gouvernements provinciaux, une supervision inadéquate et une mauvaise application des règlements par les gouvernements municipaux et organismes réglementaires provinciaux, des facteurs physiques (p. ex. fumier de bovins et pluies abondantes à Walkerton, matières fécales de veaux et pluies printanières abondantes à North Battleford) ainsi que la formation inadéquate des opérateurs. Les deux enquêtes ont examiné la formation et l’accréditation des opérateurs.
Saskatchewan
En Saskatchewan, l’accréditation des opérateurs a force de loi depuis 2000, avant les crises de Walkerton et de North Battleford. Toutefois, l’enquête sur l’eau de North Battleford a sensibilisé la population sur la formation et l’accréditation des opérateurs. Des mémoires présentés par la ville de North Battleford et le gouvernement de la Saskatchewan recommandaient de mettre en œuvre une accréditation obligatoire.
Mémoire de la ville de North Battleford
L’une des recommandations contenues au mémoire remis à l’enquête par la ville de North Battleford stipulait :
Que la province de la Saskatchewan mette en œuvre l’accréditation obligatoire des opérateurs, mais que des mesures soient prises pour prolonger la période de grâce durant laquelle les opérateurs actuels pourront se présenter à l’examen et se qualifier en vertu du programme. De plus, nous suggérons que des mesures soient prises pour modifier le programme afin d’éviter une situation où virtuellement aucun des opérateurs d’une usine de traitement de l’eau ou de traitement des eaux usées n’a besoin d’être accrédité pour autant qu’un opérateur accrédité leur soit accessible.
Mémoire du gouvernement de la Saskatchewan
L’une des recommandations du mémoire présenté au nom de la province de la Saskatchewan touchait « le caractère adéquat de la formation, de la scolarité et de l’éducation permanente des opérateurs des systèmes d’aqueducs et d’égouts ». Plus spécifiquement, le mémoire recommandait de revoir le programme du Saskatchewan Institute of Applied Science and Technology (SIAST) et d’obliger les opérateurs des systèmes d’aqueducs et d’égouts à suivre des cours d’éducation permanente.
Le rapport d’enquête
Parmi les 28 recommandations issues de l’enquête de North Battleford, deux touchaient les opérateurs :
24. Que le gouvernement modifie la réglementation d’accréditation des opérateurs pour prévoir qu’après le premier renouvellement, chaque opérateur doit obtenir un certain nombre de crédits d’éducation permanente pour être admissible au deuxième renouvellement et à chaque renouvellement suivant.
25. Que le gouvernement s’assure que suffisamment de cours d’éducation permanente sont offerts pour répondre aux besoins des opérateurs à cet égard.
Ontario
En Ontario, la législation obligeant l’accréditation des opérateurs a été adoptée en 1993, et les opérateurs travaillant à ce moment sans accréditation ont vu maintenir leurs droits acquis. Le rapport d’enquête de Walkerton contenait des recommandations touchant les opérateurs – certaines spécifiques aux opérateurs bénéficiant d’un maintien des droits acquis. Cinq des 28 recommandations de la première partie du rapport d’enquête de Walkerton concernaient la scolarité, la formation et l’accréditation des opérateurs :
20. Le gouvernement devrait exiger que tous les opérateurs, y compris ceux qui ont été accrédités en vertu du régime de maintien des droits acquis dans le cadre du programme d’accréditation volontaire, passent un examen dans un délai de deux ans et renouvellent périodiquement leur accréditation.
21. La matière des examens du cours d’opérateur et des cours de perfectionnement devrait non seulement viser les aspects techniques des fonctions associées à chaque catégorie d’opérateur, mais aussi la gravité des risques sanitaires résultant de l’emploi de pratiques inadéquates de traitement et de surveillance de l’eau potable, la nécessité de demander une aide utile quand l’existence de tels risques est constatée, de même que la raison d’être et l’importance des mesures réglementaires visant à prévenir ou à dépister les risques pour la santé publique.
22. Le gouvernement devrait modifier le Règlement de l’Ontario 435/93 de façon à définir plus précisément la formation à suivre pour satisfaire à l’exigence des 40 heures par année, en insistant sur la matière décrite à la recommandation 21.
23. Le gouvernement devrait, ainsi qu’il a été proposé, exiger que les opérateurs suivent, tous les trois ans, 36 heures d’une formation approuvée par le MEO(ministère de l’environment de l’Ontario), afin d’obtenir leur accréditation ou de la renouveler. Les cours devraient aborder les questions d’actualité concernant le traitement de l’eau, les risques présentés par les pathogènes, l’élaboration de plans d’urgence, la gravité des risques sanitaires résultant de l’emploi de pratiques inadéquates de traitement et de surveillance de l’eau potable, la nécessité de demander une aide utile quand l’existence de tels risques est constatée, de même que la raison d’être et l’importance des mesures réglementaires visant à prévenir ou à dépister les risques pour la santé publique.
24. Le MEO devrait inspecter régulièrement les réseaux d’eau municipaux pour vérifier s’ils sont conformes aux exigences du Règlement de l’Ontario 435/93, veiller à l’application stricte du règlement et faire un suivi en cas d’inobservation, de façon à ce que tous les opérateurs répondent aux normes de formation et d’accréditation.
Dans la deuxième partie du rapport d’enquête de Walkerton, six des 93 recommandations touchent la scolarité, la formation et l’accréditation des opérateurs :
59. Le ministère de l’Environnement devrait continuer d’exiger l’accréditation obligatoire des personnes qui assurent l’exploitation des installations de traitement et de distribution de l’eau. Les études, les examens subis et l’expérience sont des critères essentiels lorsqu’il s’agit de garantir la compétence des opérateurs.
60. Le ministère de l’Environnement devrait exiger des opérateurs de réseaux d’approvisionnement en eau détenant des certificats reçus grâce à un processus de maintien des droits acquis qu’ils obtiennent leur reconnaissance professionnelle dans un délai de deux ans; il devrait en outre exiger des opérateurs qu’ils fassent régulièrement l’objet d’une nouvelle accréditation.
61. Le ministère de l’Environnement devrait exiger de tous les candidats et les candidates à l’obtention du permis d’opérateur au niveau d’entrée qu’ils réussissent un cours de formation dont le programme particulier vise à garantir la connaissance de base des principes propres aux sujets pertinents.
62. Le ministère de l’Environnement devrait élaborer un ensemble complet de cours de formation destinés aux opérateurs et devrait regrouper les exigences actuelles de formation stipulées dans le Règlement 435/93 de l’Ontario et le programme obligatoire proposé de formation approuvée par le Ministère en un programme intégré unique approuvé par le ministère de l’Environnement.
63. Le ministère de l’Environnement devrait prendre les mesures nécessaires pour garantir que les cours de formation soient à la portée des opérateurs qui se trouvent dans des collectivités de petite taille ou éloignées et que ces cours soient adaptés de façon à répondre aux besoins des opérateurs des réseaux d’approvisionnement en eau de ces collectivités.
64. Le ministère de l’Environnement devrait rencontrer les intervenants afin d’évaluer les cours actuels et de déterminer les besoins de formation à long terme de l’industrie des réseaux d’approvisionnement en eau. Il devrait en outre jouer un rôle actif lorsqu’il est question de garantir la disponibilité d’un vaste éventail de cours portant sur les sujets nécessaires à la formation des opérateurs.
Annexe I : Ressources
Législation
Colombie-Britannique
Drinking Water Protection Act: Drinking Water Protection Regulation
HYPERLINK "http://www.qp.gov.bc.ca/statreg/reg/D/200_2003.htm" http://www.qp.gov.bc.ca/statreg/reg/D/200_2003.htm
Manitoba
Loi sur l’environnement : règlement sur les exploitants d’installations de traitement des eaux
HYPERLINK "http://web2.gov.mb.ca/laws/regs/pdf/e125-077.03.pdf" http://web2.gov.mb.ca/laws/regs/pdf/e125-077.03.pdf
Nouvelle-Écosse
Environment Act: Water and Wastewater Facility Regulations
HYPERLINK "http://www.gov.ns.ca/just/regulations/REGS/envwaste.htm" http://www.gov.ns.ca/just/regulations/REGS/envwaste.htm
Ontario
Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable : accréditation des opérateurs de systèmes d’eau potable et réglementation sur les analystes de la qualité de l’eau
HYPERLINK "http://www.e-laws.gov.on.ca/DBLaws/Statutes/French/02s32_f.htm" http://www.e-laws.gov.on.ca/DBLaws/Statutes/French/02s32_f.htm
et
Loi sur les ressources en eau de l’Ontario : règlement sur la délivrance de licences aux opérateurs de systèmes d’égouts
HYPERLINK "http://www.e-laws.gov.on.ca/DBLaws/Statutes/French/90o40_f.htm" http://www.e-laws.gov.on.ca/DBLaws/Statutes/French/90o40_f.htm
Île-du-Prince-Édouard
Environmental Protection Act: Drinking Water and Wastewater Facility Operating Regulations
HYPERLINK "http://www.gov.pe.ca/royalgazette" http://www.gov.pe.ca/royalgazette
Saskatchewan
The Environmental Management and Protection Act: The Water Regulations
HYPERLINK "http://www.qp.gov.sk.ca/documents/english/Regulations/Regulations/e10-21r1.pdf" http://www.qp.gov.sk.ca/documents/english/Regulations/Regulations/e10-21r1.pdf
Guides des programmes d’accréditation provinciaux
Colombie-Britannique
Environmental Operator Certification Program Guide Environmental Operators Certification Program, 2000 [cité en mars 2005]. Accessible en ligne à HYPERLINK "http://www.eocp.org/docs/guide.pdf" http://www.eocp.org/docs/guide.pdf
Ontario
Guide sur l’accréditation des exploitants de réseaux d’eau potable et des analystes de la qualité de l’eau de réseaux d’eau potable : règlement sur l’accréditation des exploitants des réseaux d’eau potable et des analystes de la qualité de l’eau, Règlement de l’Ontario 128/04, imprimeur de la Reine pour l’Ontario, août 2004 [cité en mars 2005]. Accessible en ligne à HYPERLINK "http://www.ene.gov.on.ca/envision/gp/4723f.pdf" http://www.ene.gov.on.ca/envision/gp/4723f.pdf.
Guide sur l’accréditation des exploitants d’installations d’eaux usées, Règlement de l’Ontario 129/04 sur l’accréditation des exploitants de réseaux d’assainissement pris en application de la Loi sur les ressources en eau de l’Ontario, imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2004 [cité en mars 2005]. Accessible en ligne à HYPERLINK "http://www.ene.gov.on.ca/envision/gp/4896f.pdf" http://www.ene.gov.on.ca/envision/gp/4896f.pdf.
Saskatchewan
Water and Wastewater Operator Certification Program Guide Saskatchewan Environment, 2004, [cité en mars 2005]. Accessible en ligne à : HYPERLINK "http://www.se.gov.sk.ca/environment/protection/water/epb144.pdf" http://www.se.gov.sk.ca/environment/protection/water/epb144.pdf
Membres du groupe de référence en alphabétisation du SCFP :
Emily Bird, section locale 1505 du SCFP, Alberta
Sarah Bjorknas, section locale 23 du SCFP, Colombie-Britannique
Danny Cavanagh, section locale 734 du SCFP, Nouvelle-Écosse
Leo Cheverie, section locale 1870 du SCFP, Île-du-Prince-Édouard
Tom Ciancone, section locale 4400 du SCFP, Ontario
Bernard Gallant, section locale 51 du SCFP, Nouveau-Brunswick
Gail Lasiuk, section locale 1975 du SCFP, Saskatchewan
Dianne Martin, section locale 1289 du SCFP, Terre-Neuve-et-Labrador
Maria Moriarty, section locale 1582 du SCFP, Ontario
Kathy Todd, section locale 500 du SCFP, Manitoba
Betty Jean Sutherland, agente de liaison auprès du conseil national exécutif
Susan Ruffo, bureau du président national
Monique Joly, conseillère en développement syndical
Sylvia Sioufi, coordonnatrice du programme d’alphabétisation
Alphabétisation
Connon-Unda, Jean. Semer pour l’avenir : Guide d’élaboration de matériel d’alphabétisation axé sur les travailleurs et travailleuses. Série Apprendre dans la solidarité. Ottawa : Congrès du travail du Canada, 2001.
Apprendre pour la vie : Guide syndical d’alphabétisation des travailleurs et travailleuses. Série Apprendre pour la vie. Ottawa : Congrès du travail du Canada, 2000.
Écrire pour agir : Grille de lisibilité pour une langue claire et simple. Ottawa : Congrès du travail du Canada, 2001.
Écire pour agir : Guide syndical de communications claires et simples. Série Apprendre dans la solidarité. Ottawa : Congrès du travail du Canada, 1999.
Références ADDIN EN.REFLIST
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———. « Pilot Project: Water and Wastewater Workers Essential Skills Project », Saskatoon, Sask : Syndicat canadien de la fonction publique, division de la Saskatchewan, 2002.
Guide sur l'accréditation des exploitants de réseaux d'eau potable et des analystes de la qualité de l'eau de réseaux d'eau potable, (1er août), imprimeur de la Reine pour l'Ontario, 2004 [cité le 19 février 2005]. Accessible en ligne à http://www.ene.gov.on.ca/envision/gp/4723f.pdf.
Guide sur l'accréditation des exploitants de réseaux d'eau potable et des analystes de la qualité de l'eau de réseaux d'eau potable : règlement sur l'accréditation des exploitants des réseaux d'eau potable et des analystes de la qualité de l'eau, Règlement de l'Ontario 128/04. 44. Toronto : imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2004.
Connon-Unda, Jean. Semer pour l'avenir : Guide d'élaboration de matériel d’alphabétisation axé sur les travailleurs et travailleuses. Ottawa, Ont. : Congrès du travail du Canada, 2001.
Edwards, Heather. « Certification Regimes for Water and Wastewater Facility Operators: A Review of Provincial and First Nations Approaches ». 24 : Institut sur la gouvernance, 2001.
Environmental Operator Certification Program Guide. Vancouver, Colombie-Britannique: Environmental Operators Certification Program, 2000.
Feitzelmayer, Gus. "Appendix 1: Operator Certification in Saskatchewan." In Certification Regimes for Water and Wastewater Facility Operators: A Review of Provincial and First Nation Approaches, révisé par Heather Edwards, 21-24: Institut sur la gouvernance, 2001.
Frankel, Naomi. Final Report, The Water & Wastewater Essential Skills Project. Regina, 2004.
———. « Return to Learn: A Pilot Workplace Essential Skills Training Program » 55. Regina : ville de Regina et Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 21, 2004.
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Miller, Phil, Blaine Parkman, Frank Morrissey et Danny Cavanagh. Public Water Works: A Workers' Roundtable on Privatization [revue]. Our Times: Canada's Independent Labour Magazine, 2003 [cité en mai/juin 2004]. Accessible en ligne à HYPERLINK "http://www.ourtimes.ca/features/03_may_june.html" http://www.ourtimes.ca/features/03_may_june.html.
Normes professionnelles nationales pour le personnel de traitement de l'eau et d'assainissement des eaux usées au Canada. Le conseil des ressources humaines de l'industrie de l'environnement (maintenant ECO Canada), été 2004. Accessible en ligne à http://www.eco.ca/pdf/wastewater_fr.pdf.
O'Connor, Dennis R. Rapport de la Commission d'enquête sur Walkerton. Première partie.Les événements survenus à Walkerton en mai 2000, bureau du ministère du Procureur général de l'Ontario, 2002 [cité le 28 février 2005]. Accessible en ligne à HYPERLINK "http://www.walkertoninquiry.com" www.walkertoninquiry.com.
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Saskatchewan Water and Wastewater Works Operator Certification, 2002 Direction de la protection de l'environnement: Gestion des ressources et de l'Environnement, 2002, [cité le 19 février 2005]. Accessible en ligne à http://www.se.gov.sk.ca/environment/protection/water/water.asp
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Water and Wastewater Facility Regulations [cité le 19 février 2005]. Accessible en ligne à HYPERLINK "http://www.gov.ns.ca/just/regulations/REGS/envwaste.htm" http://www.gov.ns.ca/just/regulations/REGS/envwaste.htm.
Water Services in Ontario: For the Public, by the Public [Mémoire déposé pour la phase 2 de l'enquête de Walkerton]. The Canadian Environmental Law Association, Syndicat canadien de la fonction publique, Syndicat des employés et employées de la fonction publique de l'Ontario, 22 juin 2001 [cité le 5 mars 2005]. Accessible en ligne à HYPERLINK "http://62.44.8.131/publications/cardfile.shtml?x=1052" http://62.44.8.131/publications/cardfile.shtml?x=1052.
Woo, Dennis M., and Kim J. Vicente. « Sociotechnical Systems, Risk Management, and Public Health: Comparing the North Battleford and Walkerton Outbreaks ». Reliability Engineering and System Safety 80 (2003): 253-69.
À propos de l’auteure
Lynette Plett est consultante en éducation et possède plus de 10 années d’expérience en formation de base en milieu de travail. Son expérience englobe des évaluations de besoins du milieu de travail, l’élaboration d’un programme propre au milieu de travail et l’enseignement dans un éventail de milieux syndiqués et non syndiqués. Lynette a mis au point du matériel de perfectionnement professionnel pour les spécialistes de la formation en milieu de travail et enseigné à deux instituts estivaux sur l’éducation des adultes dans le milieu de travail à l’Université de Winnipeg.
Présentement, Lynette étudie à plein temps à l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario de l’Université de Toronto. Elle y occupe un poste de lecteur d’université et, depuis 2002, travaille comme chercheure sur un projet conjoint du Projet d’alphabétisation du Congrès du travail du Canada et de l’Institut, intitulé « Alphabétisation en milieu de travail : contribution syndicale aux principes et à la pratique ». À cet égard, Lynette est invitée régulièrement aux réunions du groupe de travail sur l’alphabétisation du CTC.
En tant que lecteur d’université à l’Institut, Lynette est membre de la section locale 3907 du SCFP. Elle a été secrétaire-trésorière de cette section locale pendant deux ans. Elle a aussi présidé le comité coordonnateur des travailleuses et travailleurs d’Université de l’Ontario de la division ontarienne du SCFP. À ce titre, Lynette était également membre active du conseil exécutif de la division ontarienne du SCFP.
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Voir la liste des questions de l’entrevue à l’annexe C et la définition des termes comme « programme » et « projet » à l’annexe A.
Résolution 304, congrès national 2001. (Voir à l’annexe D les principes du Congrès du travail du Canada qui ont inspiré cette résolution.) La résolution 304 est une résolution mixte réunissant des résolutions présentées par sept sections locales du SCFP, une division provinciale et un conseil du travail. Le comité des résolutions en a recommandé l’approbation et le conseil exécutif national l’a subséquemment adoptée.
SCFP, Au cœur de l’action : le pouvoir par l’éducation syndicale, tel qu’adopté au congrès national 2001 (Ottawa, 2001), p. 5.
Ces provinces ont été choisies parce que : (a) elles sont parmi les prochaines à rendre l’accréditation obligatoire, ou (b) des programmes ou des projets du SCFP y sont en cours pour les travailleuses et travailleurs de l’eau et des eaux usées.
ADDIN EN.CITE 571Appendix A16National Occupational Standards for Canadian Water and Wastewater OperatorsThe Canadian Council for Human Resources in the Environment Industry20054 Marchhttp://www.cchrei.ca/pdf/wastewater_eng.pdfNormes professionnelles nationales pour le personnel de traitement de l'eau et d'assainissement des eaux usées du Canada (ECO Canada, anciennement Conseil canadien des ressources humaines de l'industrie de l'environnement, été 2004), p. 1; accessibles à http://www.eco.ca/pdf/wastewater_fr.pdf.
Ibid., pp. 116 et 118.
Ibid., p. 114.
Voir la législation provinciale pour une liste détaillée des critères utilisés pour le pointage.
ADDIN EN.CITE 20045629-14162004Certification Guide for Operators and Water Quality Analysts of Drinking Water SystemsQueen's Printer for Ontario200519 February1 Augusthttp://www.ene.gov.on.ca/envision/gp/4723e.pdfGuide sur l'accréditation des exploitants de réseaux d'eau potable et des analystes de la qualité de l'eau de réseaux d'eau potable (1er août) (Imprimeur de la Reine pour l'Ontario, 2004 [cité le 19 février 2005]); accessible à http://www.ene.gov.on.ca/envision/gp/4723f.pdf.
Voir à l’annexe G les estimations du nombre d’opérateurs d’installation d’eau et d’eaux usées, par province.
Cette information est basée sur : (a) une communication téléphonique avec Sarah MacPherson, gestionnaire de projet ECO Canada, et (b) la base de données de l’ABC sur les programmes d’accréditation (www.abccertonline.org).
L’étude intitulée Analyse situationnelle du secteur municipal canadien est financée par la division des partenariats et des études sectorielles de Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC). L’Association canadienne des administrateurs municipaux, le SCFP et la Fédération canadienne des municipalités sont des acteurs clés de cette étude (voir HYPERLINK "http://www.icmd-cidm.ca" http://www.icmd-cidm.ca, choisir « programs-canada », puis la section « documents ».
Voir à l’annexe H un résumé des recommandations des enquêtes ayant trait à la formation et à l’accréditation dans le secteur de l’eau et des eaux usées.
ADDIN EN.CITE Edwards200152810Edwards, Heather2001Certification Regimes for Water and Wastewater facility operators: A review of provincial and First Nations ApproachesInstitute of Governance2424 Octoberlabourwater workersHeather Edwards, « Certification Regimes for Water and Wastewater Facility Operators: A Review of Provincial and First Nations Approaches » (régimes d'accréditation pour les opérateurs d'installation d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées : revue des approches provinciales et des approches des Premières Nations) (Institute of Governance, 2001).
http://www.abccert.org/needtoknow.html
Merv Simonot, représentant le SCFP au sein du comité consultatif du conseil d’accréditation de la Saskatchewan, mars 2005.
Frankel, Final Report, Water and Wastewater Essential Skills Project, Annexe : Certification Exam Results, p. 48.
Anita Petra, Ontario Environmental Training Consortium, février 2005.
L’un des présidents de section locale interviewé dans le cadre de la présente étude a indiqué avoir avisé l’employeur deux fois que les deux parties ont l’obligation de prendre des mesures d’adaptation pour les travailleuses et les travailleurs ayant des difficultés d’apprentissage ou d’autres difficultés d’écriture pour l’examen d’accréditation. Voir l’annexe A, Glossaire, pour la définition de l’« obligation d’adaptation ».
Voir l’annexe E pour toutes les exigences de scolarité et d’expérience pour chacune des provinces.
Le formulaire de demande est accessible en ligne à : http://www.se.gov.sk.ca/environment/protection/water/OCB%20Certification%20Application%20Form.pdf
Voir la brochure du conseil d’accréditation des opérateurs, « Saskatchewan's Mandatory Water and Wastewater Operator Certification Program », accessible en ligne à : http://www.se.gov.sk.ca/environment/protection/water/OCB%20Brochure%20-%202002.pdf
Le terme « formation » désigne ici des cours officiels, approfondis, suivis en préparation de l’accréditation. Le terme « éducation permanente » renvoie à des cours et activités d’apprentissage continu en milieu scolaire ou en cours d’emploi, entrepris par la travailleuse ou le travailleur pour maintenir son accréditation ou la rehausser.
L’information sur le programme ontarien se fonde sur une conversation téléphonique avec Anita Petra, du Ontario Environmental Training Consortium (OECT), et sur le formulaire ADDIN EN.CITE 57016Grandparented Operator Course Information Guide and Application Form200528 Februaryhttp://www.oetc.on.ca/pdf/gpinfoguide.pdfGrandparented Operator Course Information Guide and Application Form ([cité le 28 février 2005]); accessible en ligne à http://www.oetc.on.ca/pdf/gpinfoguide.pdf.
ADDIN EN.CITE 200149468162001Water services in Ontario: For the public, by the publicThe Canadian Environmental Law Association, The Canadian Union of Public Employees, The Ontario Public Service Employees Union20055 March22 JuneA Submission to Phase 2 of the Walkerton Inquirylabourhttp://62.44.8.131/publications/cardfile.shtml?x=1052Water Services in Ontario: For the Public, by the Public (les services d'eau en Ontario : pour le public, par le public), [mémoire soumis à la phase 2 de l'enquête de Walkerton Inquiry] (Association canadienne du droit de l'environnement, Syndicat canadien de la fonction publique, Syndicat des employés et employées de la fonction publique de l'Ontario, 22 juin 2001 [cité le 5 mars 2005]); accessible en ligne à partir du site de l'Association, voir : http://62.44.8.131/publications/cardfile.shtml?x=1052.
SCFP national, « Plan du SCFP pour consolider les réseaux publics d’aqueducs et d’égouts » (mai 20004), p. 3.
ADDIN EN.CITE 2001494162001Water services in Ontario: For the public, by the publicThe Canadian Environmental Law Association, The Canadian Union of Public Employees, The Ontario Public Service Employees Union20055 March22 JuneA Submission to Phase 2 of the Walkerton Inquirylabourhttp://62.44.8.131/publications/cardfile.shtml?x=1052Ibid. (cité).
Mémoire présenté au gouvernement de l’Ontario sur le projet de loi 175, Loi de 2002 sur la durabilité des réseaux d’eau et d’égouts, et le projet de loi 195, Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable » (recherche du SCFP, 2002), p. 2. (Traduction libre)
Mémoire soumis à l’enquête sur l’eau de North Battleford par la section locale 287 du ADDIN EN.CITE 200248232002Canadian Union of Public Employees, Local 287 submission to the North Battleford Water Inquiry309 Januarylabourhttp://www.northbattlefordwaterinquiry.ca/pdf/finalsubmission-CUPE.pdfSyndicat canadien de la fonction publique (9 janvier 2002) (Traduction libre)
ADDIN EN.CITE 200248232002Canadian Union of Public Employees, Local 287 submission to the North Battleford Water Inquiry309 Januarylabourhttp://www.northbattlefordwaterinquiry.ca/pdf/finalsubmission-CUPE.pdfIbid..
Cette information provient d’une conversation téléphonique avec Brenda Wall, agente de recherche au bureau national du SCFP, 2004. La société EPCOR, basée à Edmonton et dont le personnel est membre du SCFP, est une société publique à but non lucratif qui gère les installations d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées dans plusieurs municipalités de l’Alberta et de la Colombie-Britannique.
ADDIN EN.CITE Miller200352916Miller, PhilParkman, BlaineMorrissey, FrankCavanagh, Danny2003Public water works: A workers' roundtable on privatizationOur Times: Canada's Independent Labour Magazine2004May / Junemagazinelabourhttp://www.ourtimes.ca/features/03_may_june.htmlPhil Miller et al., Public Water Works: A Workers' Roundtable on Privatization (infrastructure de l'eau : table ronde de travailleuses et travailleurs sur la privatisation) [revue] (Our Times: la revue indépendante du mouvement syndical canadien, 2003 [cité en mai/juin 2004]); accessible à http://www.ourtimes.ca/features/03_may_june.html.
ADDIN EN.CITE 20025727102002Submission to the Government of Ontario on Bill 175 Ontario Sustainable Water and Sewage Systems Act 2002 and Bill 195 Safe Drinking Water Act 2002CUPE Research9NovemberMémoire présenté au gouvernement de l'Ontario sur le projet de loi 175, Loi de 2002 sur la durabilité des réseaux d'eau et d'égoûts et sur le projet de loi 195, Loi de 2002 sur la salubrité de l'eau potable. (Traduction libre)
ADDIN EN.CITE 20025727102002Submission to the Government of Ontario on Bill 175 Ontario Sustainable Water and Sewage Systems Act 2002 and Bill 195 Safe Drinking Water Act 2002CUPE Research9NovemberIbid..
ADDIN EN.CITE 20025728102002Submission to the Government of Ontario on Bill 175 Ontario Sustainable Water and Sewage Systems Act 2002 and Bill 195 Safe Drinking Water Act 2002CUPE Research9NovemberIbid., p. 8.
Cette information provient d’une conversation téléphonique avec Kathy Corrigan, conseillère en recherche du bureau régional du SCFP de la ColombieBritannique.
Comité de l’environnement du SCFP de la ColombieBritannique, Report to Convention (rapport au congrès), 2004. Accessible en ligne à HYPERLINK "http://www.cupe.bc.ca/1852" www.cupe.bc.ca/1852. (TTraduction libre)
Mémoire soumis à l’enquête sur l’eau de North Battleford par la section locale 287 du ADDIN EN.CITE 200248232002Canadian Union of Public Employees, Local 287 submission to the North Battleford Water Inquiry309 Januarylabourhttp://www.northbattlefordwaterinquiry.ca/pdf/finalsubmission-CUPE.pdfSyndicat canadien de la fonction publique (9 janvier 2002) (Traduction libre)
Mémoire écrit présenté par le cabinet d’avocats Barristers and Solicitors Mitchell Law Firm au nom du Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 287, à l’enquête sur l’eau de North Battleford (2202 [cité en 2004]). Accessible en ligne à : http://www.northbattlefordwaterinquiry.ca/pdf/finalsubmission-CUPe.pdf. (Traduction libre)
Lettre du conseiller syndical du SCFP Bill McKinnon au ministre Jim Young, 25 novembre 2004. (Traduction libre)
Bureau national du SCFP, Plan du SCFP pour consolider les réseaux publics d’aqueducs et d’égouts (mai 2004), pp. 56.
L’évaluation et la reconnaissance des acquis (ERA) est un processus permettant de cerner, d’évaluer et de reconnaître ce qu’une personne sait et ce qu’elle peut faire. L’ERA permet aux travailleuses et aux travailleurs de démontrer un apprentissage acquis à l’extérieur des établissements d’enseignement formel et d’obtenir un crédit équivalent – par exemple, le travail, la formation ou les études autodidactes.
Une étude sur l’ERA réalisée pour le Congrès du travail du Canada par le réseau de recherche pour les nouvelles approches d’apprentissage continu (New Approaches to Lifelong Learning – (NALL)) de l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario de l’Université de Toronto, est acessible en ligne à : HYPERLINK "http://fcis.oise.utoronto.ca/~plar/values/labour_movement.html" http://fcis.oise.utoronto.ca/~plar/values/labour_movement.html, en anglais seulement.
ADDIN EN.CITE 20025728102002Submission to the Government of Ontario on Bill 175 Ontario Sustainable Water and Sewage Systems Act 2002 and Bill 195 Safe Drinking Water Act 2002CUPE Research9NovemberMémoire au gouvernement de l'Ontario sur le projet de loi 175, Loi de 2002 sur la durabilité des réseaux d'eau et d'égouts, et le projet de loi 195, Loi de 2002 sur la salubrité de l'eau potable, p. 8. (Traduction libre)
Pour plus d’information sur le programme du Sceau Rouge, voir .
Bureau national du SCFP, Plan du SCFP pour consolider les réseaux publics d’aqueducs et d’égouts (mais 2004), p. 6.
Miller, Phil, Blaine Parkman, Frank Morrissey et Danny Cavanagh. « Public Water Works ». Our Times (2003). Accessible en ligne à : HYPERLINK "http://www.ourtimes.ca/features/03_may_june.html" http://www.ourtimes.ca/features/03_may_june.html, en anglais seulement.
ADDIN EN.CITE 571Appendix A16National Occupational Standards for Canadian Water and Wastewater OperatorsThe Canadian Council for Human Resources in the Environment Industry20054 Marchhttp://www.cchrei.ca/pdf/wastewater_eng.pdfNormes professionnelles nationales pour le personnel de traitement de l'eau et d'assainissement des eaux usées au Canada (ECO Canada, anciennement le Conseil canadien des ressources humaines de l'industrie de l'environnement), été 2004, p. 118.
Communication téléphonique avec Merv Simonot, mars 2005.
Voir les annexes B et C pour une liste des personnes clés interviewées et les questions d’entrevue.
La réglementation de la Nouvelle-Écosse sur les installations d’eau et d’eaux usées est accessible en ligne à http://www.gov.ns.ca/just/regulations/REGS/envwaste.htm.
L’équivalence de formation générale (General Education Development – GED en anglais) est un diplôme d’éducation des adultes décerné par la province.
Voir l’annexe E pour le détail des exigences d’éducation et d’expérience.
Le maintien des droits acquis signifie que les opérateurs en poste sont exemptés des nouvelles règles et réglementations.
Voir « Le SCFP relève le défi de la certification des travailleuses et des travailleurs de l’eau » Alpha-nouvelles du SCFP, mai 2003, pp. 2 à 4.
Voir l’annexe E pour les exigences d’éducation et d’expérience de l’Île-du-Prince-Édouard pour se présenter à l’examen d’accréditation du secteur de l’eau et des eaux usées.
L’examen d’accréditation à l’Île-du-Prince-Édouard se tient deux fois par an : habituellement en janvier, puis 6 mois plus tard, en juin ou juillet.
Un membre du SCFP, dont la scolarité et l’expérience de travail pour une accréditation de classe 3 n’ont pas été reconnues par le ministère envisage cette option.
Les compétences essentielles renvoient aux neuf compétences identifiées par Ressources humaines et Développement des compétences Canada. Voir le glossaire pour plus de détails.
ADDIN EN.CITE Frankel20045571110Frankel, Naomi2004Return to Learn: A Pilot Workplace Essential Skills Training ProgramReginaThe City of Regina and Canadian Union of Public Employees, Local 2155AprilFinal ReportNaomi Frankel, Return to Learn: A Pilot Workplace Essential Skills Training Program, (Ville de Regina et Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 21, 2004), p. 11.
ADDIN EN.CITE Frankel20045571710Frankel, Naomi2004Return to Learn: A Pilot Workplace Essential Skills Training ProgramReginaThe City of Regina and Canadian Union of Public Employees, Local 2155AprilFinal ReportIbid., p. 17.
Cette information se fonde sur une communication électronique avec Alie Dobbs, membre de la section locale 21 du SCFP et pair-tuteur du programme R2L, actuellement coprésidente du comité mixte d’éducation.
Les critères d’accréditation du « Règlement sur les exploitants d’installations de traitement des eaux » de la province du Manitoba sont accessibles en ligne à http://web2.gov.mb.ca/laws/regs/pdf/e125-077.03.pdf.
L’information sur le programme de formation de la ville de Winnipeg destiné au personnel de l’eau et des eaux usées se fonde sur des communications téléphoniques et électroniques avec Kim Kauk, coordonnatrice de la formation, ville de Winnipeg.
L’information sur l’unité des eaux et des déchets de la section locale 500 du SCFP se fonde sur des communications téléphoniques et électroniques avec Serge Hurtubise, président de l’unité.
L’information sur le programme de formation conjoint de la section locale 500 et de la ville de Winnipeg se fonde sur des communications électroniques et téléphoniques avec Kathy Todd, coordinatrice du programme de compétences de base pour les membres du SCFP, et sur les articles suivants : Ouvrir des portes pour les membres de Winnipeg, Alpha-nouvelles du SCFP, septembre 2002, pp. 2-3 et NOUVELLES FRAÎCHES du Manitoba, Alpha-nouvelles du SCFP, octobre 2004, p. 8.
Convention collective de la ville de Winnipeg et la section locale 500 du SCFP, du 29 décembre 2002 au 30 décembre 2005.
Pour plus d’information sur l’école de l’eau et des eaux usées du RRC, voir HYPERLINK "http://me.rrc.mb.ca/Catalogue/Default.aspx" http://me.rrc.mb.ca/Catalogue/Default.aspx (en anglais seulement).
L’information sur le programme du RRC destiné aux travailleuses et aux travailleurs de l’eau et des eaux usées de la ville de Winnipeg se fonde sur une communication téléphonique avec John Graeb, agent de programme, service d’éducation permanente du Red River College.
Le niveau A mesure une à trois années de scolarité; le niveau B mesure 5 à 6 années de scolarité; le niveau C mesure 7 à 10 années de scolarité; et le niveau D mesure 11 à 12 années de scolarité. Pour plus d’information sur le CAAT, voir Taylor, Maurice C. Workplace Literacy Assessment Tools, collège Algonquin, éducation des adultes de base. Accessible en ligne à HYPERLINK "http://www.nald.ca/fulltext/report4/rep36-40/REP36-01.HTM" http://www.nald.ca/fulltext/report4/rep36-40/REP36-01.HTM (en anglais seulement).
ADDIN EN.CITE Feitzelmayer20015657Gus Feitzelmayer2001Appendix 1: Operator Certification in SaskatchewanEdwards, HeatherCertification Regimes for Water and Wastewater Facility Operators: A Review of Provincial and First Nation ApproachesInstitute on Governance21-24Gus Feitzelmayer, « Appendix 1: Operator Certification in Saskatchewan », dans Certification Regimes for Water and Wastewater Facility Operators: A Review of Provincial and First Nation Approaches, sous la direction de Heather Edwards (Institut sur la gouvernance, 2001).
Voir à l’annexe A : Glossaire, les définitions de TOWES et de CNP. On peut voir une description de la CNP pour les opératrices et opérateurs d’installations de l’assainissement de l’eau et du traitement des déchets, no 9424, en ligne, à http://www23.hrdc-drhc.gc.ca/2001/f/groups/9424.shtml.
Le mandat du programme de partenariats sectoriels est de travailler avec des groupes communautaires et établissements de formation pour planifier et élaborer des stratégies de ressources humaines répondant aux pénuries de compétences dans l’industrie. (Extrait de : http://www.sasked.gov.sk.ca/branches/programs/jsfs_spp.shtml)
ADDIN EN.CITE Frankel200256410Frankel, Naomi2002Pilot Project: Water and Wastewater Workers Essential Skills ProjectSaskatoon, SKCanadian Union of Public Employees, Saskatchewan DivisionProposalProposition de financement du projet pilote Projet de compétences de base pour les travailleuses et les travailleurs de l'eau et des eaux usées de la Saskatchewan (Saskatoon, Sask. : Syndicat canadien de la fonction publique, division de la Saskatchewan Division, 2002). (Traduction libre)
ADDIN EN.CITE Frankel20045352310Frankel, Naomi2004Final Report, Water & Wastewater Essential Skills ProjectReginaJuly 2004labourNaomi Frankel, Final Report, The Water & Wastewater Essential Skills Project, (Regina : 2004), p. 23.
La recherche n’a pas permis de préciser la taille exacte de la population à l’étude, mais le rapport final faisait état de 720 opérateurs qui n’avaient pas été accrédités sur une estimation totale de 1 300 opérateurs dans la province.
ADDIN EN.CITE Frankel20045351210Frankel, Naomi2004Final Report, Water & Wastewater Essential Skills ProjectReginaJuly 2004labourFrankel, Final Report, The Water & Wastewater Essential Skills Project, p. 12. (Traduction libre).
ADDIN EN.CITE Frankel2004914109Frankel, Naomi2004Final Report: The Water and Wastewater Workers Essential Skills ProjectRegina, SKCanadian Union of Public EmployeesJuly 2004Ibid., p. 14.
On peut voir en ligne le profil de compétences de base pour les opératrices et opérateurs d’installations de l’assainissement de l’eau et du traitement des déchets s’inspirant de la CNP 9424, à http://www15.hrdc-drhc.gc.ca/french/profiles/126.asp.
Le site Web du test TOWES comporte des exemples accessibles en ligne : http://www.measureup.towes.com.
ADDIN EN.CITE Frankel20045351310Frankel, Naomi2004Final Report, Water & Wastewater Essential Skills ProjectReginaJuly 2004labourFrankel, Naomi Final Report, The Water & Wastewater Essential Skills Project *** NOTE pas de prénom d'auteur?, p. 13.
Ibid.
ADDIN EN.CITE Frankel20045351310Frankel, Naomi2004Final Report, Water & Wastewater Essential Skills ProjectReginaJuly 2004labourFrankel, Naomi Final Report, The Water & Wastewater Essential Skills Project, *** NOTE pas de prénom d'auteur? p. 6. Le test TOWES se base sur la même méthodologie que l’enquête internationale sur l’alphabétisation des adultes (EIAA) et utilise le même repère de compétence de 80 %. (Traduction libre)
Ibid., p. 7. (Traduction libre)
ADDIN EN.CITE Frankel2004918109Frankel, Naomi2004Final Report: The Water and Wastewater Workers Essential Skills ProjectRegina, SKCanadian Union of Public EmployeesJuly 2004Ibid., p. 18. (Traduction libre)
ADDIN EN.CITE Frankel2004918109Frankel, Naomi2004Final Report: The Water and Wastewater Workers Essential Skills ProjectRegina, SKCanadian Union of Public EmployeesJuly 2004Ibid. (Traduction libre)
ADDIN EN.CITE Frankel2004918109Frankel, Naomi2004Final Report: The Water and Wastewater Workers Essential Skills ProjectRegina, SKCanadian Union of Public EmployeesJuly 2004Ibid. (Traduction libre)
Annexe : Résultats d’examen d’accréditation, ADDIN EN.CITE Frankel20045354810Frankel, Naomi2004Final Report, Water & Wastewater Essential Skills ProjectReginaJuly 2004labourFrankel, Final Report, The Water and Wastewater Essential Skills Project, p. 48.
ADDIN EN.CITE Frankel200486-28108Frankel, Naomi2004Return to Learn: A Pilot Workplace Essential Skills Training ProgramRegina, SKThe City of Regina and The Canadian Union of Public Employees (CUPE), Local 2155April 2004Final ReportNaomi Frankel, Return to Learn: A Pilot Workplace Essential Skills Training Program, avril 2004, pp. 6 à 28. (Traduction libre)
Notes des participants, cours d’alphabétisation syndicale du CTC, séance 7.
Apprendre pour la vie : Guide du syndicat de l’alphabétisation pour les travailleurs et travailleuses, (Ottawa : Congrès du travail du Canada, 2000), p. 46.
Association canadienne des administrateurs municipaux, Guide pour planifier et effectuer des évaluations des besoins organisationnels pour les programmes municipaux d’alphabétisation en milieu de travail, (Ottawa : 2000), p. 11
Apprendre pour la vie : Guide du syndicat de l’alphabétisation pour les travailleurs et travailleuses, (Ottawa : Congrès du travail du Canada, 2000), pp. 41et 42. Créez des programmes d’éducation et d’alphabétisation en milieu de travail, (Ottawa : SCFP, 2002).
La discussion sur la démarche critique et le curriculum évolutif ou programme sur mesure dans le contexte de l’alphabétisation axée sur la travailleuse ou le travailleur se fonde sur des idées mises de l’avant par ADDIN EN.CITE Connon-Unda20014771Jean Connon-Unda2001Seeds for change: A curriculum guide for worker-centred literacyOttawa, ONCanadian Labour Congress110literacylabourConnon-Unda, Semer pour l'avenir : Guide d'élaboration de matériel d'alphabétisation axé sur les travailleurs et travailleuses, (Ottawa : Congrès du travail du Canada, 2001).
Paolo Freire, Pedagogy of the Oppressed (New York : Seabury Press, 1970).
ADDIN EN.CITE 20004761812000Learning for our lives: A union guide to worker-centred literacyOttawaCanadian Labour Congress97literacylabourApprendre pour la vie : Guide syndical d'alphabétisation des travailleurs et travailleuses, (Ottawa : CTC, 2000), p. 21.
ADDIN EN.CITE 20004763712000Learning for our lives: A union guide to worker-centred literacyOttawaCanadian Labour Congress97literacylabourIbid., p. 37.
Bureau national du SCFP, Modèle d’entente de partenariat d’éducation en milieu de travail, (septembre 2004), accessible en ligne à www.scfp.ca/www/literacy.
Congrès du travail du Canada, Document de travail du CTC sur les conseils sectoriels en 2004.
Ces questions sont des adaptations de celles du Congrès du travail du Canada, Apprendre pour la vie : Guide syndical d’alphabétisation des travailleurs et travailleuses, p. 32.
ADDIN EN.CITE 20004763512000Learning for our lives: A union guide to worker-centred literacyOttawaCanadian Labour Congress97literacylabourApprendre pour la vie : Guide syndical d'alphabétisation des travailleurs et travailleuses, p. 41.
Chapitre 12, « L’accréditation et la formation des opérateurs », Deuxième partie : Rapport de la Commission d’enquête sur Walkerton. Voir annexe H.
http:www15.hrdc-drhc.gc.ca/French/general/Understanding_ES_f.asp
ADDIN EN.CITE Connon-Unda2001477151Jean Connon-Unda2001Seeds for change: A curriculum guide for worker-centred literacyOttawa, ONCanadian Labour Congress110literacylabourConnon-Unda, Semer pour l'avenir Guide d'élaboration de matériel d'alphabétisation axé sur les travailleurs et travailleuses, p. 15, où il est question de « programme sur mesure ».
http:www.15.hrdc-drhc.gc.ca/French/general/ES_ES_Profiles_f.asp
Apprendre pour la vie : Guide syndical d’alphabétisation des travailleurs et travailleuses, (Ottawa : Congrès du travail du Canada, 2000), pp. 26 à 29.
ADDIN EN.CITE 20001216122000Environmental Operator Certification Program GuideVancouver, British ColumbiaEnvironmental Operators Certification Program2005Marchhttp://www.eocp.org/docs/guide.pdfEnvironmental Operator Certification Program Guide (Vancouver, Colombie-Britannique : Environmental Operators Certification Program, 2000).
ADDIN EN.CITE 2003561162003Water and Wastewater Facility Operator Certification Requirements200519 Februaryhttp://web2.gov.mb.ca/laws/regs/pdf/e125-077.03.pdfCritères d'accréditation pour les exploitants d'installations de traitement des eaux (2003 [cités le 19 février 2005]); accessibles en ligne à http://web2.gov.mb.ca/laws/regs/pdf/e125-077.03.pdf.
L’information sur les critères de la Nouvelle-Écosse se fonde sur ADDIN EN.CITE 56016Water and Wastewater Facility Regulations200519 Februaryhttp://www.gov.ns.ca/just/regulations/REGS/envwaste.htmla réglementation sur les installations d'eau et d'eaux usées (Water and Wastewater Facility Regulations) ([citée le 19 février 2005]); accessible en ligne à http://www.gov.ns.ca/just/regulations/REGS/envwaste.htm.
ADDIN EN.CITE 20041016102004Certification Guide for Operators and Water Quality Analysts of Drinking Water Systems: Certification of Drinking-Water System Operators and Water Quality Analysts Regulation, O. Reg. 128/04TorontoQueen's Printer for Ontario2005March44Augusthttp://www.oetc.on.ca/pdf/guide.pdf20041116112004Licensing Guide for Operators of Wastewater Facilities: Licensing of Sewage Works Operators, O. Reg. 129/04 made under the Ontario Water Resources ActTorontoQueen's Printer for Ontario2005Marchhttp://www.oetc.on.ca/pdf/wastewater_guide_r1.pdfGuide sur l'accréditation des exploitants de réseaux d'eau potable et des analystes de la qualité de l,eau de réseaux d'eau potable : Règlement sur l'accréditation des exploitants des réseaux d'eau potable et des analistes de la qualité de l'eau, Règlement de l'Ontario 128/04 (Toronto : imprimeur de la Reine pour l'Ontario, 2004), Guide sur l'accréditation des exploitants d'installations d'eaux usées, Règlement de l'Ontario 129/04 sur l'accréditation des exploitants de réseaux d'assainissement pris en application de la Loi sur les ressources en eau de l'Ontario, (Toronto : imprimeur de la Reine pour l'Ontario, 2004).
L’information sur les critères de l’Île-du-Prince-Édouard se fonde sur la ADDIN EN.CITE 18 December 20045591618 December 2004Royal Gazette200518 Februaryhttp://www.gov.pe.ca/royalgazette/pdf/20041218.pdf?PHPSESSID=2150b4e379a02ca39926b8e0ff533042Royal Gazette (18 décembre 2004 [citée le 18 février 2005]); accessible à http://www.gov.pe.ca/royalgazette.
L’information sur les critères de la Saskatchewan se fonde sur ADDIN EN.CITE 2002533162002Saskatchewan Water and Wastewater Works Operator Certification, 2002ReginaEnvironmental Protection Branch: Saskatchewan Environment and Resource Management200519 February24water workershttp://www.se.gov.sk.ca/environment/protection/water/epb%20139%20-%20Operator%20Standards%202002.pdfSaskatchewan Water and Wastewater Works Operator Certification, 2002 (Direction de la protection de l'environnement : Gestion des ressources et de l'environnement de la Saskatchewan, 2002 [cité le 19 février 2005]); accessible en ligne à http://www.se.gov.sk.ca/environment/protection/water/water.asp.
Le critère d’études post-secondaires est expliqué en détail à l’annexe C de la référence précitée ADDIN EN.CITE 2002533162002Saskatchewan Water and Wastewater Works Operator Certification, 2002ReginaEnvironmental Protection Branch: Saskatchewan Environment and Resource Management200519 February24water workershttp://www.se.gov.sk.ca/environment/protection/water/epb%20139%20-%20Operator%20Standards%202002.pdf[cité].
L’expérience doit être acquise dans le type d’installation pour lequel l’opérateur demande une accréditation.
Ces chiffres indiquent le nombre d’opérateurs accrédités par les administrateurs de programmes d’accréditation selon la base de données en ligne de l’Association of Boards of Certification (ABC) : http://www.abccertonline.org. L’ABC précise sur son site qu’elle « ne garantit ni l’exactitude, ni l’intégralité de l’information contenue dans sa base de données ».
Statistique Canada, Recensensement de 2001, voir : http://www12.statcan.ca/francais/census01/home/Index.cfm
ADDIN EN.CITE Laing200256716Laing, Robert D2002Report of the commission of inquiry into matters relating to the safety of the public drinking water in the City of North Battleford, SaskatchewanSaskatchewan: The Office of the Queen's Printers200528 Februarywww.northbattlefordwaterinquiry.caO'Connor200256816O'Connor, Dennis R.2002Report of the Walkerton Inquiry. Part I. The events of May 2000 and related issuesOntario Ministry of the Attorney General200528 Februarywww.walkertoninquiry.comRobert D Laing, Report of the Commission of Inquiry into Matters Relating to the Safety of the Public Drinking Water in the City of North Battleford, Saskatchewan (Saskatchewan : The Office of the Queen's Printers, 2002 [cité le 28 février 2005]); accessible en ligne à www.northbattlefordwaterinquiry.ca, Dennis R. O'Connor, Rapport de la Commission d'enquête sur Walkerton. Première partie.Les événements survenus à Walkerton en mai 2000 (ministère du Procureur général de l'Ontario, 2002 [cité le 28 février 2005]); accessible en ligne à www.walkertoninquiry.com.
ADDIN EN.CITE Woo20034790Dennis M. WooKim J. Vicente2003Sociotechnical systems, risk management, and public health: Comparing the North Battleford and Walkerton outbreaksReliability Engineering and System Safety80253-69Dennis M. Woo et Kim J. Vicente, « Sociotechnical Systems, Risk Management, and Public Health: Comparing the North Battleford and Walkerton Outbreaks » Reliability Engineering and System Safety 80 (2003). Voir aussi ADDIN EN.CITE 23 January 20025691656923 January 2002Walkerton Inquiry Report: Part 1 -- Provincial Government cutbacks the main factor in tragety, but recommendations to affect water system operatorsCanadian Union of Public Employees200528 Februarywww.cupe.ca/www/Environment/4647« Walkerton Inquiry Report: Part 1-- Provincial Government Cutbacks the Main Factor in Tragedy, but Recommendations to Affect Water System Operators » (Syndicat canadien de la fonction publique, 23 janvier 2002).
Stevenson Priel, Hood & Thornton, Barristers & Solicitors, North Battleford Water Inquiry: Submission on Behalf of the City of North Battleford (City of North Battleford, 2002 [cité en 2004]). Accessible à : < HYPERLINK "http://www.northbattlefordwaterinquiry.ca/pdf/finalsubmission-CNB.pdf" http://www.northbattlefordwaterinquiry.ca/pdf/finalsubmission-CNB.pdf>. (Traduction libre)
MacPherson, Leslie & Tyerman, Barristers and Solicitors, The North Battleford Water Inquiry: Submission of the Province of Saskatchewan (Regina: Gestion des ressources et de l’environnement de la Saskatchewan, Affaires municipal et Logement, Saskatchewan Health, Saskwater Corporation, 2002). (Traduction libre)
Honorable juge Robert D. Laing, commissaire. Report of the Commissioner of Inquiry into Matters Relating to the Safety of the Public Drinking Water in the City of North Battleford, Saskatchewan (28 mars 2002 [cité en 2004]). Accessible en ligne à : < HYPERLINK "http://www.northbattlefordwaterinquiry.ca/final/pdfdocs.html" http://www.northbattlefordwaterinquiry.ca/final/pdfdocs.html>. (Traduction libre)
Le maintien des droits acquis survient lorsqu’une nouvelle disposition ou règle ne s’applique pas aux travailleuses et aux travailleurs en poste. Dans le cas qui nous occupe, les nouveux opérateurs devaient obtenir une accréditation, mais les travailleuses et travailleurs déjà employés n’avaient pas à le faire.
Honorable juge Dennis R. O’Connor, commissaire. Rapport de la Commission d'enquête sur Walkerton. Première partie.Les événements survenus à Walkerton en mai 2000 (2002 [cité en 2004]). Accessible en ligne à : < HYPERLINK "http://www.attorneygeneral.jus.gov.on.ca/english/about/pubs/walkerton/part1/WI_Chapter_15.pdf" http://www.attorneygeneral.jus.gov.on.ca/english/about/pubs/walkerton/part1/WI_Chapter_15.pdf>.
Première partie : Rapport de la Commission d’enquête sur Walkerton
Chapitre 12, « L’accréditation et la formation des opérateurs », Deuxième partie : Rapport de la Commission d’enquête sur Walkerton HYPERLINK "http://www.attorneygeneral.jus.gov.on.ca/french/about/pubs/walkerton/part2/" http://www.attorneygeneral.jus.gov.on.ca/french/about/pubs/walkerton/part2/ .
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