La victoire contre la propagation du COVID-19 dépend de la protection des ambulanciers et des travailleurs de la santé des hôpitaux de l’Ontario et des foyers de soins de longue durée contre le virus, afin qu’ils puissent prendre soin des malades dans toute la province. Cependant, des dizaines d’employés des soins de santé sont déjà atteints de la COVID-19. L’une de ces personnes est très malade après avoir contracté le virus dans un foyer où des résidents sont morts du coronavirus.

Selon un récent sondage mené auprès des membres par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente environ 90 000 employés des soins de santé en Ontario, les masques et autres équipements de protection personnelle (ÉPP) sont rationnés dans leurs lieux de travail, sous verrou ou, dans certains cas, simplement refusés. Soixante-dix pour cent des membres du secteur hospitalier de la section locale 2400 du SCFP ont affirmé que le gouvernement de l’Ontario n’a pas pris suffisamment de mesure pour les protéger eux et les personnes dont ils ont la garde.

« Les travailleurs de la santé vont au travail chaque jour pour relever les défis de la crise de la COVID-19, en mettant en péril leur propre santé et celle de leur famille. Tout ce qu’ils demandent, c’est qu’on leur offre une protection adéquate », a déclaré Michael Hurley président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO/SCFP).

En Italie et en Espagne, plus de 10 % des travailleurs de la santé sont maintenant atteints de la maladie, après avoir suivi des protocoles de sécurité comme ceux de l’Ontario et avec de semblables pénuries d’équipements. Michael Hurley exhorte le gouvernement de l’Ontario « à réviser ses protocoles de sécurité et à distribuer ses stocks de masques N95 expirés immédiatement, dans tout le système de santé. Chaque jour où l’équipement est rationné, des employés contractent la maladie, ils peuvent infecter d’autres employés et, plus important encore, les patients hospitalisés et les pensionnaires des foyers de soins de longue durée très vulnérables. Une mesure immédiate pourrait faire toute la différence maintenant. »

Après la recommandation de la Commission royale du SRAS, l’Ontario a accumulé 55 millions de masques N95, mais a laissé les stocks expirer sans les renouveler. Certains masques ont été détruits. Maintenant il y a un peu moins d’un million de ces masques N95 qui pourraient être réservés pour une utilisation hors du secteur de la santé. Les masques N95 sont recommandés pour une utilisation en présence de virus qui pourraient être en suspension dans l’air. De nombreux organismes respectés demandent que les employés de la santé qui ont été en contact direct avec des personnes atteintes ou présumées atteintes prennent des précautions pour se protéger contre les gouttelettes en suspension dans l’air, notamment en portant un masque N95. L’Ontario a changé sa politique sur la nature du virus en suspension dans l’air, lorsqu’il est devenu évident qu’il ne disposait pas de suffisamment de masques.

« Ne gaspillons pas notre petite possibilité de limiter la courbe de contagion de la COVID-19 », a déclaré Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario. Elle a exhorté le premier ministre et le ministre de Soins de longue durée d’améliorer l’accès des employés des foyers de soins infirmiers aux équipements de protection personnelle. « Je leur dis, tenez compte du fait que les pensionnaires fragiles sont plus à risque de contracter la COVID-19. Toutefois, les employés des soins de santé ont peu d’accès à des masques chirurgicaux et peu d’entre eux ont des masques N95, même dans les foyers de la région de Durham, de Toronto et de Hamilton, où nous savons que des pensionnaires sont atteints de la COVID-19. N’abandonnez pas les employés dévoués des soins de longue durée alors qu’ils assument des charges de travail si exigeantes. Protégez-les. Assurez leur sécurité. »