Alors que le projet de soins Butterfly pour les personnes atteintes de démence dans la région de Peel prend de l’expansion avec l’ajout de deux nouveaux foyers de soins de longue durée, les employés de soins directs qui travaillent au projet pilote du village de Malton s’expriment publiquement pour la première fois sur les défis qu’ils doivent relever pour faire de l’expérience un succès.

« Les membres du personnel de soins se sont engagés à améliorer la qualité de vie des pensionnaires atteints de démence et à assurer le succès du projet d’expansion de Butterfly », a expliqué Salil Arya, président de la section locale 966 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente environ 800 employés de soins de longue durée qui travaillent pour quatre foyers de la région de Peel.

Comme le conseil de Peel est sur le point d’adopter cette semaine le budget de 2019 qui comprend l’expansion du projet Butterfly avec l’ajout de deux nouveaux foyers régionaux, « il est important de bien faire les choses », a-t-il expliqué. « Il faut donc écouter ce que les employé(e)s de première ligne ont à dire sur leurs difficultés et faire quelque chose pour régler les problèmes de manque d’effectif, de stress et de surcharge de travail qu’ils et elles ont soulignés à plusieurs reprises tout au long de la dernière année du projet pilote. »

Les préposés aux services de soutien à la personne (PSSP), les infirmières auxiliaires autorisées (IAA), les aides-diététiciennes et d’autres employés qui travaillent fort pour fournir aux pensionnaires les soins interactifs exigés par le modèle Butterfly, lancent une alerte justifiée concernant le manque de financement adéquat alloué au budget pour embaucher les employés supplémentaires nécessaires au modèle de soins aux personnes atteintes de démence.

Lors d’une séance de groupe de discussion de la section locale 966 du SCFP, les membres du personnel de soins ont déclaré que, même s’ils sont encore très favorables au modèle de soins du projet Butterfly, fournir ce type de soins a eu d’importantes répercussions sur leur santé personnelle.

« Il est regrettable que les responsables régionaux n’aient pas prévu un personnel suffisant pour ce projet pilote. Les employés supplémentaires nécessaires n’ont jamais été engagés, même si le nombre de pensionnaires a augmenté. Le manque de personnel, et une importante augmentation du nombre des patients, combiné au temps nécessaire qu’il faut pour établir des liens affectifs avec les pensionnaires, exigent un travail éreintant qui épuise le personnel physiquement et mentalement », a dit Lola Silbourne, secrétaire-trésorière de la section locale 966 du SCFP, qui travaille dans les soins de longue durée.

Si les responsables régionaux visent l’expansion et le succès du projet Butterfly, a déclaré Silbourne, ils doivent assumer leur engagement à augmenter le nombre des employés dans les foyers du projet pilote, et veiller à ce que de nouveaux employés soient embauchés pour les nouvelles unités en 2019. « Les pensionnaires méritent les meilleurs soins, et le personnel mérite une charge de travail appropriée afin de fournir les soins de qualité nécessaires au projet Butterfly. »