Hand arranging wood block stacking with icon healthcare medical and the year 2016Le SCFP demande au premier ministre Justin Trudeau d’accélérer les investissements du gouvernement fédéral dans le domaine de la santé en ramenant la hausse annuelle du Transfert canadien en matière de santé (TCS) à son niveau de 2016.

Selon le SCFP, le financement n’augmente pas assez rapidement pour couvrir les coûts actuels en matière de santé. Et c’est sans tenir compte des nouveaux services indispensables comme l’assurance-médicaments et les soins dentaires, promis par le gouvernement dans le discours du Trône de la semaine dernière.

« Le gouvernement fédéral pousse le secteur de la santé vers la crise, a prévenu le président national, Mark Hancock. Il est plus que temps d’annuler les compressions du gouvernement Harper. »

Le SCFP demande au gouvernement de revenir à une hausse minimale de 5,2 pour cent par année afin de répondre aux besoins de la population et de respecter les principes de la Loi canadienne sur la santé.

Lors de la création du système d’assurance maladie, le fédéral versait aux provinces et aux territoires la moitié du financement des soins de santé. Sa contribution représente aujourd’hui le quart des frais du système. Et les accords bilatéraux négociés avec les provinces et les territoires en 2017 se traduiront par un manque de 33,2 milliards de dollars d’ici 2026.

 « Les signes avant-coureurs sont partout autour de nous. Le gouvernement fédéral pousse sciemment les provinces et les territoires vers l’échec », a ajouté le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.

De 2006 à 2016, le TCS a augmenté de 6 pour cent par an. Or, la nouvelle formule ne garantit qu’une augmentation annuelle de 3 pour cent, ce qui est bien en deçà du taux de croissance attendu des coûts du système.

Le Conference Board du Canada chiffre cette augmentation à 5,2 pour cent entre 2017 et 2022, tandis que l’Institut des finances publiques et de la démocratie prévoit que le coût des soins de santé augmentera de 4,2 pour cent entre 2022 et 2036, en raison des pressions exercées par le vieillissement de la population, la croissance du revenu réel, l’inflation et les changements dans la technologie et l’utilisation des services.

« L’assurance-maladie est l’une des institutions les plus importantes pour les Canadiens, résume Mark Hancock. Il est temps que le gouvernement Trudeau agisse en conséquence. »